« Quand il n'y a pas de mots, rien n'existe. »
Quand j'étais gamin, je croyais que ce que je ne voyais pas n'existait pas. Comme il me reste encore un peu de réminiscence de mon enfance, je vais me dépêcher de mettre quelques mots sur ce roman pour le faire exister à vos yeux.
Il y a des écrits avec lesquels tu entres immédiatement en résonance, en communion avec les idées, une sorte de partage d'émotions avec une sensation feutrée de te sentir bien installé dans ses pages. Ce fut aussitôt le cas pour ce court roman de
Francis Dannemark que je ne connaissais pas. La fatalité de la boite à livres avait encore frappé.
La guerre de toi n'aura pas lieu. Et de rire, trop heureux de rester en paix avec moi-même, le choix d'une lecture étant la plus âpre des batailles. Chacun ses problèmes…
J'ai savouré ce roman comme on apprécie un bon vin avec ses petits gouts multicolores qui suscitent des réactions toutes bien distinctes : le sucré de la passion, l'amertume des regrets, le salé du désir, l'acidité des répétitions de la vie, pour enfin avaler le velours des mots assemblés en phrases légères qui resteront persistantes dans mon esprit tant elles font réfléchir lourdement.
Ah oui, j'en oubliais l'histoire ! Il est écrivain, elle est riche et veut acheter son dernier manuscrit pour elle toute seule. Il a besoin d'argent. Est-elle folle ? Aura-t-il des réponses à ses questionnements ?
Il n'y a surement que la fatalité d'une rencontre qui permet « que la vie continue, qu'elle peut continuer malgré les échecs et les chagrins. »
Et ça fait chaud au coeur.
Maintenant,
qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige. Je l'ai lu.