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« Quand il n'y a pas de mots, rien n'existe. »

Quand j'étais gamin, je croyais que ce que je ne voyais pas n'existait pas. Comme il me reste encore un peu de réminiscence de mon enfance, je vais me dépêcher de mettre quelques mots sur ce roman pour le faire exister à vos yeux.

Il y a des écrits avec lesquels tu entres immédiatement en résonance, en communion avec les idées, une sorte de partage d'émotions avec une sensation feutrée de te sentir bien installé dans ses pages. Ce fut aussitôt le cas pour ce court roman de Francis Dannemark que je ne connaissais pas. La fatalité de la boite à livres avait encore frappé.
La guerre de toi n'aura pas lieu. Et de rire, trop heureux de rester en paix avec moi-même, le choix d'une lecture étant la plus âpre des batailles. Chacun ses problèmes…

J'ai savouré ce roman comme on apprécie un bon vin avec ses petits gouts multicolores qui suscitent des réactions toutes bien distinctes : le sucré de la passion, l'amertume des regrets, le salé du désir, l'acidité des répétitions de la vie, pour enfin avaler le velours des mots assemblés en phrases légères qui resteront persistantes dans mon esprit tant elles font réfléchir lourdement.

Ah oui, j'en oubliais l'histoire ! Il est écrivain, elle est riche et veut acheter son dernier manuscrit pour elle toute seule. Il a besoin d'argent. Est-elle folle ? Aura-t-il des réponses à ses questionnements ?
Il n'y a surement que la fatalité d'une rencontre qui permet « que la vie continue, qu'elle peut continuer malgré les échecs et les chagrins. »

Et ça fait chaud au coeur.
Maintenant, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige. Je l'ai lu.


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Le narrateur a terminé d'écrire son roman et l'a envoyé à son éditeur. En attendant la publication, il végète dans un grand vide et dans la chaleur étouffante de l'été, cabotant entre son appartement de Bruxelles, sa maison de campagne et Paris, où il est hébergé par des amis. Spleen de n'avoir rien à faire, aucun projet professionnel ni de vie, célibataire mais entouré de femmes, relations amicales durables ou charnelles éphémères (même si pour certaine d'entre elles, il voudrait bien que cela se mêle). Dans cette langueur estivale, un frémissement : une inconnue, Ariane, le contacte : elle a lu son manuscrit chez l'éditeur, et veut l'acheter. L'acheter pour elle toute seule, comme un tableau, une oeuvre d'art. L'écrivain refuse mais elle est insistante et enroule autour de lui un fragile fil de séduction. Il pense qu'elle est folle, il ne comprend rien, s'énerve, se fâche. Mais réfléchit : elle lui propose 500.000 francs (français), il a peu d'argent ; s'il accepte de lui vendre, il renonce à publier le roman, qui n'aurait que peu de succès de toute façon. Mais tout de même, ce texte, c'est un peu lui, un peu sa vie, son âme. Dilemme...

J'avais déjà lu deux romans de feu Francis Dannemark (Le grand jardin et Martha ou la plus grande joie), d'où fleurissaient douceur, drôlerie, humanité. "Qu'il pleuve" n'est pas dans le même registre, en mode mineur dirais-je : l'ambiance est plus lourde, l'homme est désabusé, mélancolique, amer, s'interroge sur ce qui le pousse à écrire. le style est toujours agréable, fluide et poétique, mais rien à faire cette fois (peut-être parce que les motivations d'Ariane et la fin ne m'ont pas convaincue), pour moi "Qu'il pleuve" n'a pas le même charme lumineux que les titres précités.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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J'ai beaucoup aimé ce court roman (qui se lit très vite). Une femme désire acheter le manuscrit d'un auteur comme on achète une oeuvre d'art : elle le veut pour elle toute seule. L'auteur se trouve alors devant un dilemme : accepter son chèque et abandonner son roman ou le publier?

Le personnage d'Ariane ne m'a pas plus convaincue que le pourquoi son désir d'acheter le manuscrit. A côté de cela j'ai beaucoup aimé "l'auteur" (on ignore son nom du début à la fin) et sa petite vie pas tranquille.

La fin n'est pas celle que j'avais imaginée... c'est parfois frustrant, comme la vie.

"Ecrire, être partout à la fois, vivre plusieurs vies, se disperser sans rien perdre. Car si la vie est belle, elle file comme une flèche, si vite, et c'est si peu parfois, ça donne le vertige, faut-il vraiment aller plus vite encore pour ne pas tomber? Ecrire, donc. Vies parallèles, ni meilleures ni moins bonnes - mais différentes. Et découvrir, à chaque point final, que l'on écrit seul et que la merveille est un bateau en papier plié qui va tracer sa route invisible sur l'eau de la rivière."

Beau style.

Challenge multi-défis 2017 (41)

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Je n'ai pas vraiment accroché. Qu'il pleuve fera parti de ces livres qui se lisent sans difficulté mais que j'oublierai sans grande difficulté.

Tout au long du récit, on est pris dans une atmosphère d'une grande lassitude et fatalité. Est-ce dû au fait qu'il ne pleut pas et que la chaleur est accablante? Certes, mais je me suis aussi ennuyé à lire ce court roman.

Bref, j'en ressors dubitatif et ne vois pas trop l'intérêt de cette lecture.
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Il s'agit ici d'un écrivain qui ne possède plus rien qui le raccroche à son avenir. Ou alors ce roman qu'il a terminé et qu'il doit apporter à son éditeur. de l'une à l'autre, d'appartement en maison, il végète, insatisfait de la vie qu'il mène. Jamais tout à faire heureux ailleurs, jamais vraiment bien avec aucune.

Il s'agit ici d'un écrivain qui vient d'écrire un roman - qui ne vendra pas des milliers d'exemplaires - à qui une femme décide de payer le prix fort pour qu'elle devienne la propriétaire du seul exemplaire de ce roman qui ne paraîtrait jamais. Lui, qui est toujours fauché, acceptera-t-il ce marché ? Voilà la question que pose Francis Dannemark dans Qu'il pleuve, petite plaquette si on en regarde l'emballage, mais autrement dense et philosophique quand on voit à quel casse-tête se voit confronté le héros.

Francis Dannemark, Bruxellois, poète et romancier, directeur de collection au Castor Astral, nous donne avec ce roman un jeu de la tentation habile et mené avec adresse. Séduction garantie.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Notre narrateur vient de terminer son roman sans titre, et l'envoie à son éditeur. 
Dans la langueur qui entoure l'attente de la publication une femme entre dans sa vie, Ariane. 
Elle a lu son roman et souhaite l'acheter, non pas pour le partager, elle le veut pour elle seule. 

Il s'énerve, lui dit qu'elle est folle, elle insiste.

Ce livre se lit sans difficulté. Mais ce n'est pas mon préféré. Il n'est pas aussi poétique et rythmé que les autres même si il reste beau.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Petit roman sur le désir de s'approprier quelque chose. Il y a aussi quelques réflexions sur le désir, me semble-t-il.
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On suit un écrivain dans son quotidien où la vie se montre difficile pour les artistes. Une jeune femme lui propose un demi-million de franc en échange de son manuscrit. Elle veut garder ce livre pour elle seule. A travers de courts chapitres d'une à trois pages on va suivre les réflexions de l'auteur. Arianne est une femme mystérieuse qui nous apprend furtivement des brides de sa vie. Ces petits moments d'aveux m'ont plu. Je me laissais bercer par sa voix qui résonnait en moi.

L'écrivain donne de nombreuses références d'autres oeuvres et artistes. Il faut les connaître pour comprendre les allusions qu'il fait dans son texte. A cause de ces références qui ne sont pas toujours connues, j'ai eu du mal à comprendre le texte à chaque fois. Sa manière d'écrire est très concise, brève mais en même temps poétique. C'est ce qui m'a permis de tenir jusqu'à la fin. Je me laissais bercer par ses mots.

Le problème dans ce roman c'est qu'en apparence c'est beau, ça se lit bien. Sauf que l'intérieur est vide. On ne s'attache à aucun des personnages. La fin ne fait ni chaud ni froid et rien ne surprend. C'est un roman vite lu, vite oublié. Ce qui est bien dommage puisque avec le talent d'écriture de l'auteur ce roman aurait pu être bien plus marquant...


Je conseille ce roman si vous avez une petit heure à rien faire, les mots sont beaux... Après, il ne faut pas s'attendre à une histoire mémorable.
Lien : http://nituti.blogspot.fr
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Je n'ai pas retrouvé le Francis Dannemark, inventif d'une langue,de ses débuts.
Trop dans le rang...
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