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Citations sur Le Standinge le savoir-vivre selon Bérurier (37)

Elle était à la fête, la comtesse. Jusque z'alors elle n'avait rencontré que des gus qui lui faisaient l'amour à la troisième personne du singulier et avec des apostrophes. Le côté chichis, ça va quand tu croques chez le sous-préfet, mais dans les tête-à-tête c'est restrictif, fatalement. Y a des instants délicats où tu dois laisser causer la bête, et même la bébête; sinon c'est le sensoriel qui en pâtit. A partir du moment où tu déclames à une dame : "Est-ce que vous permettassiez que Je vous embrassasse ?" , au lieu de lui rouler d'autor la galoche prometteuse, ça coupe l'élan. Tu gardes le petit doigt levé quand tu tiens ta tasse à thé, pas quand tu visites le monte-charge d'une souris. L'amour, ça se fait à pleines mains, ou alors c'est plus que de la causerie de salon !
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Vlà l'objet, ma gosse ! déclare-t-il. la pauvrette a un sursaut et son front s'emperle de sueur. Faut convenir que la pogne à Béru c'est pas de l'article courant. Imaginez une masse sombre, large comme une assiette, épaisse comme douze escalopes, velue et sillonnée de cicatrices. Les doigts en sont courts et larges: cha- que jointure est fleurie d'une écorchure sanguinolente, consécutive à quelque récent passage à tabac, mais le bout de l'horreur ce sont les ongles. Durs comme silex, ils sont largement endeuillés et plus ébréchés qu'un cendrier de bistrot.
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Je suis persuadé que ces pages seront utiles aux jeunes, Car elles leur apprendront à ne pas devenir d'aimables momies entortillées dans les convenances.
Le rude bon sens de Bérurier réforme la politesse, élargit les usages, secoue les conventions, en un mot, aide l'homme moderne à s'affranchir des préjugés bourgeois et des mondanités en lui permettant d'asseoir son "Standinge" (ou de s'asseoir dessus !).
Alors ne vous insurgez pas et suivez le guide!
Pour commencer, videz donc l'eau de votre rince-doigts dans le décolleté de votre voisine et emplissez-le de gros rouge afin de trinquer avec nous à la santé foutriqueuse des guindés, des fins gourmés, des subjonctifiés, des monoculés et de de tous ces salonnards qui, à force de vouloir s'éloigner de la bête, finissent par ressembler à des singes descendus de l'homme!
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On arrive à l’hosto, service du professeur Hans Céfalo. L’infirmière de garde nous apprend que le brave Mathias a enfin repris connaissance. Il cause ! Il fait même que ça. On est ravis, Béru et moi. Allons, que voilà donc une bonne journée ! La dame en blanc nous dirige vers une chambre plongée dans une demi-obscurité. Le Rouquin est là, qui flamboie dans ses bandages. Il a l’œil frais et nous reconnaît immédiatement.
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« Voyons un peu la fin du repas.

« En ce qui concerne les blagues salées, pour les raconter, il suffit d’attendre que le gamin soye aux vêpres. Les vêpres, à mon idée, ont été inventées pour que les invités puissent débloquer après le dessert sans choquer le communiant. »
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Le nouveau professeur loge à l’Ecole, mais j’apprends par la rumeur publique qu’il est descendu au Café du Coq et du Beaujolais réunis, charmant établissement de village, lequel cumule les fonctions de palace, d’auberge, de bistrot, d’épicerie et de bureau de tabac. Bien entendu, le Gros ignore ma présence dans l’Ecole puisque aussi bien il se croit réellement appelé à de hautes fonctions pédagogiques.
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Mon attention est attirée par un écriteau placardé à côté de la porte du réfectoire. Je lis : « A dater du 26 novembre, des cours de bonnes manières seront donnés chaque soir à 20 h 15 dans la grande salle des conférences par l’Inspecteur Principal A.-B. Bérurier, de Paris. Ces cours sont facultatifs, mais la direction engage vivement MM. les stagiaires à y assister. »
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Le bougnat débouche le flacon.

— Respirez-moi ça, m’sieur Béru.

Le Gros ferme les yeux. C’est ça l’extase, la vraie. Les délices au féminin pluriel ! Il peut pas résister et se paie une rasade qui fait dégringoler le niveau. Il clape, il grume, il se gargarise, se pénètre, se fait mariner tout entier dans sa gorgée de beaujolpif.
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Moi j'adore les nanas qui écrivent 88 avec leur derrière en marchant. Dans la vie, tout n'est que mouvement des lignes.
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Les hommes ont besoin de vibrant, de trémolos. Causez-leur le langage du cœur et ils deviendront toujours moites, surtout si vous travaillez vos flexions, vos inflexions et vos génuflexions. Affirmez-leur qu'ils sont grands, nobles et généreux, et ils essaieront de le devenir, c'est magique. J'ai rencontré pas mal de salauds au cours de ma vie. A tous j'ai essayé de dire comme quoi ils étaient des types exceptionnels, des anges de bonté et de mansuétude, des chevaliers de la vertu, des modèles, des exemples, des qui vous galvanisent, vous pétrifient, vous purifient, vous sanctifient, vous renouvellent et vous transforment. Sur le nombre, quelques-uns ne m'ont pas cru et je leur ai cassé la gueule. Mais la majorité a mordu à mon appât fluorescent. Ils sont devenus meilleurs, je jure ! Tendez une auréole à un homme, une fois sur dix seulement il en fera une lunette de ouatères, le reste du temps il s'en coiffera.
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