Ménage tes méninges

Le Gros Mahousse veut devenir commissaire. Vrai de vrai, si je mens, vous allez en enfer. Il doute de rien, Benoît Bérurier... et surtout pas de son charme latino-slave, ni de ses capacités "hein télectuwelles".

Le voilà qui s'envole pour l'Ile de Cuho, dirigée par le dictateur Infidèle Castré. Toute ressemblance avec bla bla bla, est évidemment jouissive et recherchée par l'excellent Frédéric Dard. Dard que San-A. et Béru vont sortir (enfin, surtout le Mastard). Dans un premier temps, San-A. suit Béru, déguisé en homme d'affaires suisse, mais son déguisement fait long feu et on suit les péripéties rocambo-sexuello-espionno-policières avec l'habituel sourire aux lèvres. Dard traverse cette histoire d'espionnage à la vitesse de croisière de 25 calembours/page. C'est le minimum syndical.

Au pays mucho caliente, le tandem va (comme toujours) payer de sa personne afin de protéger la France. Quel dévouement, quelle abnégation.

L'intérêt n'est évidemment pas l'intrigue (très complexe, imitant parfaitement les romans d'espionnage à la James Bond), mais dans cette verge... euh non, cette verve particulièrement... en verve, donc.

Il s'agit d'une période pendant laquelle le commissaire aime bien voyager. Après le Congo, l'Ecosse et le Japon, le voici embarquant pour une ile des Caraibes "Cuho" (Cuba était peut être un sujet sensible à l'époque) filant son fidèle assesseur Bérurier. L'aventure s'articule sur fond d'espionnage (du vrai) avec la Guadeloupe. La mission se révèle dangereuse et pas mal de types y laissent la peau et les os parfois. Mais dans ce livre, j'ai fait une découverte, l'origine de la scène de twist dans Pulp Fiction! Un tome plutôt agréable à lire avec de bonnes scènes de rigolade. J'ai comme l'impression d'y sentir l'influence de SAS, mais avec des héros plus sympathiques et franchouillards.

Un San-Antonio sympathique qui se lit assez facilement et où on se projette bien vers Cuba. le décor est bien planté, l'intrigue respecte la recette qu'on attend et l'on retrouve les savoureux jeux de langage de Frédéric Dard. Sans que je puisse l'expliquer, il me manque quand même un petit quelque chose pour vraiment apprécier cette enquête où du moins essayer de la faire sortir du lot. J'ai passé un bon moment de lecture mais "Ménage tes méninges" (titre qui ne nous trompe pas sur la marchandise) ne marquera pas mon esprit pour autant.

Un San-Antonio que je trouve plutôt moyen. Pas autant de jeu de langue que dans certains autres que j'ai pu lire. Beaucoup moins de cul-sexe, moins d'allusions aux zguègues, aux corps etc.
Je suppose que pour pouvoir vraiment dire qu'un S-A est bon ou pas, il faut en avoir lu une bonne centaine. Je suis loin du compte.
A suivre.