Ferneybranca rigole, égrillard. Il ne met pas d l'ail que sur son pain : il en colle également dans sa conversation.
D'autant plus qu'il est un peu casse-bonbons, Alphonse. Ses exploits de 14-18, y en a plein les "illustrations" empilés dans notre grenier.
Il s'incline et avance son blaze.
- Sir Constence Haggravente, se présente t-il. Je suis le meilleur ami de Philipp.
- Il vous faut de la constance, en effet ne puis-je éviter de plaisanter. .
Le Vioque opine, puis, avec un petit sourire équivoque
- Dites-moi, mon cher, pourquoi faites-vous toujours appel à l'inspecteur Bérurier ? Nos services, Dieu merci, sont riches en effectifs...
C'est la première fois que Monsieur Peau de Fesse me pose cette question et je suis embarrassé.
- Eh bien, murmuré-je, c'est assez difficile à expliquer. Voyez-vous, Boss, Béru n'est pas très intelligent. C'est un rustre, un soiffard, un butor, mais il a des qualités qui en font néanmoins mon plus précieux collaborateur. D'abord, il m'est attaché comme un chien; ensuite il est bon, courageux, tenace. Et enfin, il a par instant une espèce de jugeote matoise qui équivaut à du génie. Et puis, mieux que tout encore : je l'aime bien. Je le chahute et ça me repose...
- Le dîner s'est déroulé normalement. L'atmosphère était excellente. Nous sommes passés au salon. Et au bout d'un moment, le général Glandu, ici présent...
Il me désigne un gros vieillard aux narines dilatées. C'est plutôt " ici absent " qu'il devrait dire...
Il jaillit de son fauteuil comme de la pâte dentifrice lorsqu'on marche sur le tube et se précipite sur moi en frétillant.
- Léon Petit-Littré, se présente-t-il en me proposant une main qu'il doit ganter au rayon fillettes des Galeries.
Je considère ce minuscule individu. Dans le milieu de l'édition, on l'a surnommé le nabot-Léon de l'édition.
- Commissaire San-Antonio, riposté-je.
Mon arrivée est attendue avec une impatience qui m'honore. A peine viens-je de claquer la portière de ma pompe qu'un larbin en veste blanche et nœud noir se précipite.
- M. le Commissaire San-Antonio ? demande-t-il.
- Si fait, dis-je pour prouver à l'esclave que je sais me retenir de me moucher dans les rideaux lorsque je vais dans le monde.
- Monsieur vous attend dans le hall.
Il n’y a pas de femmes fidèles, il n’y a que des femmes frigides.
[…] c’est un peu raide, non ? comme le faisait remarquer un Iranien auquel on faisait subir le supplice du pal.
Pour murmurer dans une langue, c’est comme pour s’y engueuler : il faut bien la posséder.