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En vacances en Dordogne avec Félicie chez tatan Rose et son garde-chasse de mari, Alphonse, San-Antonio reçoit un télégramme de Bérurier : il doit rentrer en urgence ! Félicie n'est pas dupe de la manoeuvre de son fils unique et préféré. Aussi reste-t-elle une semaine de plus auprès de sa demi-soeur…
Le télégramme est un prétexte, bien entendu, qui permet à San-A. qui s'ennuie ferme en Dordogne de rentrer à la maison accompagné d'une sauterelle rencontrée dans le train. Pas de bol : le Boss bigophone. Il est minuit et demi. Un ami à lui, l'éditeur Petit-Littré a organisé une petite sauterie à son domicile et une bonne partie de ses invités semble mal en point… Un rapide déplacement sur place permet à notre célèbre commissaire de constater que les ceusses qui ont consommé du whisky Mac Grégor sont dans un état semi-comateux…

Une enquête entre l'Ecosse et Nice pas très compliquée, mais efficace. On suit le fil (d'Ecosse) sans trop de soucis. San-Antonio est accompagné de Bérurier comme son ombre ; un Bérurier qui devient au fil des épisodes une pièce maîtresse de l'intrigue, par sa singularité, son côté imprévisible et son vocabulaire si personnel ; un Bérurier que Frédéric Dard nous annonce comme un incontournable, en faisant déclarer San-Antonio à son boss qui lui propose de varier ses collaborateurs : « Voyez-vous, boss, Béru n'est pas très intelligent. C'est un rustre, un soiffard, un butor, mais il a des qualités qui en font néanmoins mon plus précieux collaborateur. D'abord, il m'est attaché comme un chien ; ensuite il est bon, courageux, tenace. Et enfin, il a par instants une espèce de jugeote matoise qui équivaut à du génie. Et puis, mieux que tout encore : je l'aime bien. Je le chahute et ça me repose ... » l'avenir nous le prouvera…

Alberthenri nous confie sur babélio que ce « San-Antonio chez les Mac » est un de ses préférés… Je pense que c'est un des meilleurs des sixties (on est en Ecosse) qui débutent ; en attendant la fin, de ces mêmes sixties et les années 70 où pour ma part se concentrent une bonne partie de mes préférés.

Notons que dans cet épisode, Pinaud est absent, que les calembours (parfois faciles sur les noms de lieux, « Mybackside-Istchicken », ou sur les personnages comme le « shérif Mac Heusdress » et le so british « Sir Constence Haggravente » ) sont très présents, que les miss sont à croquer, que (par conséquent) le Kâma-Sûtra personnel du commissaire s'étoffe grandement, que Béru est « resplendissant »…
Il me manque néanmoins ,pour un grand cru, des digressions fantaisistes, des notes farfelues en bas de page et des énumérations surréalistes…

Un épisode qui contient à mon goût la meilleure réplique Béruréenne de toute la série :
« James Mayburn, se présente-t-il.
Je ne déteste pas non plus les miennes, rétorque Béru qui croit à une saillie ». Je sais… C'est con… mais moi ça me fait marrer…
Et puis une des plus belles illustrations de couverture due à Gourdon....
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Cela commence avec du whisky frelaté, qui intoxique des gens haut placés.
Voilà donc San-Antonio, flanqué de l'inénarrable Bérurier (Alexandre Benoit, de son prénom) envoyé pour enquêter en Ecosse, dans le château ou on distille le fameux alcool...
San-Antonio, si vous connaissez, je veux dire, si vous en avez lu, et pas seulement si vous en êtes resté sur des a priori généralement négatifs du genre "c'est de la sous-littérature de gare, etc.."
Vous savez à quoi vous en tenir, d'accord, ça n'est pas toujours d'une finesse remarquable, ainsi dans ce roman Frédéric Dard abuse des jeux de mots avec les noms des personnages écossais, et du coup n'évite pas certaines facilités.
En même temps, il ne prétendait pas non plus être un littérateur subtil, et avouez que si il n'a pas produit que des chefs-d'oeuvre , on rigole plus avec lui, qu'avec la plupart des auteurs de romans policiers, qui donnent dans le sombre, l'inquiétant, voire le déprimant .
Il faut rendre à César ce qui est à Dard, il a inventé un genre (ou un sous-genre, si vous préférez): le polar burlesque.
Et pour ma part, les "San-Antonio", sont un peu ma madeleine de Proust (auto-promo : voir ma critique de "faut être logique") ils en valent bien d'autres !
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San Antonio a déjà mené quelques enquêtes en Angleterre. A la fin du dernier épisode, il y effectuait un passage éclair. Il remet le couvert, en Ecosse cette fois et plus en solo mais accompagné de Béru. Bien sur il ne ménage ni l'avarice des écossais, ni l'humour, ni l'action.
Il s'agit d'un tome assez drôle, mêlant une enquête compliquée, une tante et sa nièce, un château, une distillerie et donc beaucoup de whisky.
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En début de récit, San-Antonio qui a réussi à abréger les vacances chez tatan Rose, s'apprête à faire les honneurs de son sweet home à sa dernière conquête rencontrée dans le train, lorsque son téléphone sonne nuitamment. Au bout du fil Achille, son Big Boss, qui le prie de foncer instamment chez son ami Petit-Littré, éditeur de son état, où une partie des invités se trouve en petite forme. le commissaire découvre un tableau tragi-comique, toutes les personnes ayant bu du whisky après le repas étant sous l'emprise d'une drogue. Chargé par son chef de remonter la piste du trafic, San-Antonio, un cadavre plus tard et après avoir récupéré le fidèle Béru en villégiature à Nanterre, prend la direction de Glasgow. Ville qui, chacun le sait dans la famille du Gros, se trouve au Japon, voire encore plus loin, au Danemark.

Les bouteilles incriminées étant de la marque Mac Herrel, le duo de choc se rend dans le village de Mybackside-Ischicken, siège de la distillerie, avec l'idée de s'inviter au Castle des propriétaires, pour découvrir le poteau rose. Ce qui ne pose pas vraiment de problèmes lorsque l'on connaît l'imagination des deux policiers, si ce n'est que l'idée de faire passer Béru pour le domestique de Sana rencontre ses limites lorsqu'il est sollicité pour aider au service lors d'un repas.

Rapidement tous les membres de la famille font partie des suspects potentiels, la vieille Mac Herrel, la sublime nièce Cynthia – non, y a pas de jeu de mots -, son fiancé Sir Concy, Mac Hornish le responsable de la distillerie, et James Mayburn, le majordome, à qui Béru répond naïvement lors des présentations : « Je ne déteste pas non plus les miennes ».

Tout est en place pour un bon moment d'action et de grosse poilade, et c'est également l'occasion découvrir un peu mieux l'Écosse. de vérifier que la plupart des habitants s'appellent Mac-Quelque-Chose - ce qui permet à Frédéric dard de bien se faire plaisir -, de s'apercevoir que la spécialité liquide locale peut avoir des effets stupéfiants et avoir parfois beaucoup de corps, de constater que la pêche, dont Béru devient un grand adepte, peut réserver quelques surprises lorsqu'elle est pratiquée dans un loch, Ness ou pas.

Je ne peux résister au plaisir de citer un personnage qui n'a aucun rôle majeur, mais alors vraiment aucun, dans l'histoire : Sir Constence Haggravente. Je sais, j'ai des joies simples.
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Le 47ème San-Antonio, paru en 1961, emmène les lecteurs dans les Highlands, pays du whisky et de la tourbe, pour une bonne enquête sur un trafic d'alcool.
Beaucoup d'humour dans cet opus, avec un Bérurier très en verve, de bons jeux de mots et une enquête prétexte à un savoureux divertissement parmi les flowers of Scotland.
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Je l'avais lu au temps de ma folle jeunesse, et bien ça tient toujours parfaitement la route !
Bon, l'intrigue n'est pas des plus palpitantes ni des plus originales, mais on ne lit pas dans-Antonio pour ça. J'ai redécouvert des descriptions, ses diatribes, ses énumérations et son immortel Bérurier. Je considère Frédéric Dard comme un écrivain majeur du XXe siècle.
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Première lecture pour ma part d'un roman de Frédéric Dard, je dois dire que j'en suis heureusement surpris. Souvent considéré comme de la littérature de gare, le tout ne manque pas de qualités....

Article complet : Cliquez sur le lien ci-dessous !!!
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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I.
San-A est en vacances, avec une gonzesse, prêt à examiner profondément une des questions primordiales de la physique quantique… Brusquement, un coup de téléphone l'arrache de ses pensées frivoles. le devoir a ses exigences et le commissaire raccroche pour entendre la voix du Vieux à l'autre bout du fil.

— Je vous ai appelé à tout hasard, bien que vous sachant en vacances, mon cher San-Antonio, car il vient de se produire quelque chose de très exceptionnel chez un de mes amis, M. Petit-Littré, l'éditeur bien connu. Figurez-vous qu'il donnait une soirée en son hôtel de Neuilly lorsque brusquement, les deux tiers de ses invités se sont trouvés incommodés.

San-A suit strictement le conseil chanté par Renaud: «toujours la banane, toujours debout». Il se rend sur place et découvre un vrai désastre:
Guillemet « Une vingtaine de personnes en tenue de soirée gisent sur les canapés ou sur les tapis. Elles remuent faiblement en poussant des vagissements ou des rires fluets. Elles ne paraissent pas souffrir, mais elles sont inconscientes… »

L'enquête express du commissaire révèle que les défoncés (involontaires) «ont absorbé une forte quantité de stupéfiant». Ce sont les bouteilles de whisky «Mac Herrel», une marque pas très connue, mais, «in use for over 100 years», qui en contenaient. Et en une quantité terrifiante!

L'homme qui a offert ce boisson douteux est mort. Ainsi, la seule piste chaude mène le commissaire San-Antonio et son loyal compagnon, l'inspecteur Bérurier, en Écosse, «à la distillerie de whisky puisque des bouteilles pourvues du capsulage d'origine contenaient de l'héroïne.»

II.
Ça y est, les gars! La mayonnaise a pris! Cette procédure littéraire devient de plus en plus multipliable cette année. Jugez-en par vous-même: «Du brut pour les brutes» (S.-A #039), «J'suis comme ça» (S.-A #040), «La fin des haricots» (S.-A #044). Comme vous voyez, des expériences réussies deviennent de plus en plus fréquentes.

Et les traits communs, qui font leur succès sont: a) l'intégrité du contenu; b) la vivacité du récit; c) la grande liberté de plume. Et servez tout ça chaud et assaisonné avec du talent, de la persistance et de la passion de l'auteur.
«San-Antonio chez les Mac», publié à la fin de l'année 1961, est une écriture savoureuse, burlesque, rythmée, avec un parfait tempo qui ne laisse pas de place aux temps morts.

Et n'oublions pas d'autres ingrédients propres au style san-antonien, comme une langue truculente et gouailleuse. le livre est bourré de digressions lyriques, d'énumérations loufoques, de calembours juteux et de lieux et personnages aux blazes marrants (p.ex.: il y a un bled en Écosse qui s'appelle «Mybackside-Istchicken», un sheriff dont le nom est Mac Heusdress, ou James Mayburn, majordome du château).

Il y a aussi des renvois plaisants au bas de page, des métaphores inattendues et, bien sûr, des digressions kamasutresques.

Félicie est de passage, Pinaud est à la retraite. Mais le duo San-A—Béru s'improvise avec brio. «San-Antonio chez les Mac» est un des rares volumes, où le commissaire San-Antonio est à l'aise en anglais. Admirez aussi Bérurier qui joue les larbins, fait le fantôme, chasse les monstres dans le lac et a même la chance d'être promu au grade d'inspecteur principal.

III.
À titre de synthèse sur ce volume. L'auteur a touché en plein dans le mille, en mêlant une verve étonnante du récit et des outrances hilarantes en pleine forme. «San-Antonio chez les Mac» se lit rapidement, tant l'histoire est passionnante. Impeccable, tout court.

2/ À NOTER :
♦ Berthe Bérurier a une soeur qui s'appelle Geneviève:
«La Gravosse me désigne le catafalque:
— Je vous présente ma soeur Geneviève.»

♦ Autrefois, Béru travaillait aux moeurs. («Gladys de Montrouge, une ancienne tapineuse que j'ai connue aut'fois quand c'est que j'étais aux moeurs.»)

♦ Pour impressionner ses lecteurs, l'auteur met le paquet et utilise tous les moyens stylistiques qui lui tombent sous la main. Même, son nom de famille: «[…] plus industrieux qu'une abeille (d'ailleurs mon meilleur ami s'appelle Dard) j'en fabrique un avec un gros fil de fer et je me livre à la pêche au cadavre.»

4.0/5.0
Lien : https://autodidacteblog.word..
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Régulièrement, je relis un S-A, ça donne du peps et ça détend les nerfs. Celui-là ne fait cependant pas partie des meilleurs. Les derniers opus sont plus déjantés et ont ma préférence ...
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47ème roman de San-Antonio publié en 1961 (dépôt légal 4ème trimestre 1961).

L'histoire se déroule en grande partie en Ecosse pendant l'été ou l'automne 1961 sur une durée de 9 jours.

Mission : San-Antonio et Bérurier se rendent à Mybackside-Ischicken pour démanteler un réseau de trafiquant de drogue.

Cette enquête en Ecosse est très divertissante. Frédéric Dard en profite pour inventer des jeux de mots avec "Mac". Bérurier accomplira même un exploit qui surprendra San-Antonio.

A noter : pour simplifier l'enquête, San-Antonio parle anglais contrairement aux romans précédents.

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