Les héritières, tome 3 : Mariage à l'écossaise

- Il ne s'agit pas d'être présentée à la cour. Vous n'aurez affaire qu'à une bande de naturistes.
- Naturalistes. S'ils étaient naturistes, j'aurais beaucoup moins de mal à m'habiller.

– ... Si vous aspiriez à des discussions courtoises, vous auriez dû poster vos lettres à un membre du clergé du Hertfodshire. Si vous ne vouliez pas d'un officier écossais, il ne fallait pas rêver de moi.
Quelle diatribe !
– Sotte que je suis, j'ai vu grand.
Il lui adressa un sourire en coin.
– Et vos rêves ont été exaucés.

L'assurance rehaussait la beauté d'une femme davantage que n'importe quel fard.

- Je m'évertue à bannir tout élan d'affection imaginaire et ridicule à votre égard afin que nous puissions consommer ce mariage sans y mêler le moindre sentiment, comme nous en avons convenu. Et vous ne trouvez rien de mieux à faire que de lire un livre?
Pendant qu'il y était, pourquoi ne pas apporter un panier de chatons, une bouteille de champagne, et poser nu avec une rose rouge entre les dents?

Elle se dirigea vers une grande table encombrée et fouilla parmi une pile de papiers. Chaque page représentait un dessin de homards s'accouplant dans une position différente. Logan n'avait jamais rien vu de tel. Elle avait créé un manuel érotique du homard.

- Vous n'êtes tout de même pas... jaloux ?
- Il avait posé une main sur vous.
- Et quand bien même, capitaine MacEnvieux, vous m'avez donné une broche sur laquelle sont gravées les initiales d'une autre femme.

Cette fille n’était pas faite pour porter du gris. Avec ses cheveux noirs et ses lèvres roses, il lui fallait des couleurs vives. Le vert éclatant des Highlands, ou du bleu saphir. Il se surprit à sourire. Elle serait adorable dans le tissu écossais de son clan.

Tu es aimée, ma précieuse Madling. Tu l'as toujours été. Quand tu le sauras et que tu en auras la certitude dans ton coeur, tout le reste deviendra limpide.

L'amour est un mensonge que les gens se racontent.
Maddie était rompue à l'art du mensonge.

Je suis une femme, ce qui en soit me discrédite aux yeux de la plupart des gens.