Lettres de mon moulin

Les lettres de mon moulin sont des nouvelles qui retracent la vie quotidienne dans la campagne du sud de la France.Il s'agit bien d'un hommage à la Provence et la plupart des nouvelles sont très tournées vers les traditions religieuses chrétiennes et reposent aussi sur des anecdotes locales. Les animaux sont présents et tellement vivants que Daudet a su leur donner la parole... sans oublier le ressenti de ses personnages.
Cela dit pour des nouvelles publiées au XIXè siècle, ces dernières restent très connues mais pas forcément les plus intéressantes à mon humble avis.

Bof bof. Très vieux tout ça, problème de génération je pense. Pour être parti en Provence quelques jours seulement après la lecture des "Lettres de mon moulin", je peux vous garantir que je n'ai pas vu les "immenses pâturages verdoyants" ici décrits à tort et à travers... Ils sont probablement tous été transformés en centres commerciaux, malheureusement. L'humanité suit son cours, et c'est parfois triste à voir. A méditer pour l'avenir...

Spontanément, j'aurais d'abord noté 3 étoiles et pensé “gentillet, vraiment bien brave mais pas téméraire”, partagé que j'étais entre le plaisir de relire des contes de mon enfance (la chèvre de M. Seguin, les 3 messes basses, le Curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs…) et le semi-ennui à la lecture des nombreuses lettres contenant juste des descriptions de la nature, sans aucune action ou idée marquante. Pas vraiment captivant…

En lisant dans ses notes de voyage en Algérie, celle intitulée “A Milianah”, je lis : “C'est si amusant de voir rosser un juif !”, “Une forte indemnité est seule capable de le guérir ; aussi ne le mène-t-on pas chez le médecin, mais chez l'agent d'affaires.” Cet antisémitisme nauséabond est pitoyable et détestable, 19ème siècle ou pas !

Pour couronner le tout, quand je lis qu'Alphonse Daudet n'est vraisemblablement pas l'auteur de toutes les Lettres qu'il s'attribue, mon admiration déjà très mitigée s'envole encore un peu plus.

C ' est en classe et travers des textes , que j ' ai découvert Alphonse Daudet . On
lu quelques textes de lui et je me rappelle surtout de Tartarin de Tarascon et sa chasse au lion , je crois .

Alphone Daudet fut quelqu'un de particulièrement déprimant dans ces écrits. Mort, blessure, peine, suicide, voilà un bon résumé de ces fameuses lettres, dont la fameuse Chèvre de Monsieur Seguin, ou l'âne du Pape (les deux seules que je connaissais).

Cela reste néanmoins un classique de la littérature française, motif qui m'a poussé à le lire. Mais je n'en tire pas un souvenir mémorable, un peu comme si j'avais lu les chroniques d'une ombre triste.

Alphonse Daudet vient d'acheter un moulin abandonné depuis des années en Provence et écrit des lettres pour raconter la Provence et quelques histoires locales.
J'ai trouvé la lecture de ce livre inégale avec des parties très intéressantes et d'une lecture aisée avec d'autres passages compliqués à suivre et moins portants. Je ne me suis pas retrouvé complètement dans cette Provence, peut-être comme le poète.

Au début, j'ai adoré. Il s'agit de chroniques qu'il a écrit dans son moulin (un vieux moulin en ruines qu'il a acheté pour rêvasser et écrire). Ca sent bon la Provence, l'enfance (la chèvre de M. Seguin...), on y sent l'amour du pays et c'est plaisant de lire ainsi des tranches de vie ou des contes de la région du Sud. Et puis finalement, le style s'essouffle, et les histoires sont souvent tristes.

J'ai ensuite appris qu'il est fort probable qu'un ami à lui soit à l'origine de plusieurs histoires (notamment celles qui me plaisaient !), que sa femme a également participer... Je comprends mieux le changement de style. Et qu'il n'a jamais réellement vécu dans ce moulin (que l'on peut pourtant encore visité de nos jours et qui porte aujourd'hui son nom). En plus, il y a une histoire où il parle des juifs de manière clairement antisémite. Je pensais lire d'autres de ses histoires pour me faire une idée comme j'avais adoré le début de celui-ci, mais finalement je vais passer mon tour, je crois et le classé pour cette raison dans les "sales types".

Je ne l'ai pas trop aimé, je l'ai trouvé long et defois pas très intéressant, heureusement de temps en temps j'ai été intéresser. Mais d'autre personne peuvent le trouvait parfait, chacun ces gouts.

un dessin doux, un texte raffiné. Les auteurs ont voulu coller au texte original d'Alphonse Daudet. Mais cela rend les histoires incopréhensibles à qui ne connait pas déjà ces magnifiques lettres. A lire donc éventuellement en prolongement du chef d'oeuvre original, sinon à éviter.

J'exècre la littérature provencale