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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le titre. C'est important, le titre, pour accrocher un lecteur. Pour lui donner envie de dépasser la première de couverture.

Le titre nous annonce prophétiquement que David Bowie n'a pas cassé sa pipe le 10 janvier 2016. Fumait-il la pipe, d'ailleurs ? Aucune idée. Je suis fan de l'artiste, mais ça, je ne le sais pas.

Le titre, donc, fait espérer du Moonage Daydream, du Cygnet Committee, du Bewlay Brothers, du Please, Mr Gravedigger et tant d'autres merveilles chantées par Ziggy Stardust, The Thin White Duke, Halloween Jack ou toutes les apparences revêtues par l'immense et tristement disparu David Bowie.

Le titre est menteur. de David Bowie, on ne voit la couleur que dans le dernier petit tiers du roman. La première partie raconte la longue journée qui suit la mort de la mère. La deuxième se concentre sur les heures interminables et confondues qui s'enchaînent après la mort du père.

Le titre ne promet pas une biographie : c'est un immense fantasme de fan. Il ne dit rien du ressentiment égal nourri par Anne, Hélène et Émilie à l'égard de leur mère, femme à la fois trop stricte et trop fantasque, trop peu maternelle et si peu amicale.

Le titre ne dit rien non plus de l'histoire du père, émancipé d'une première épouse invivable, heureux en secondes noces et père attentionné d'une quatrième enfant. Hélène est proche de lui et se fait une fierté de l'aimer plus qu'elle n'aime sa mère.

Le titre assure que l'artiste polymorphe ne peut pas disparaître tant que ses chansons tournent sur les mange-disques et que ses mélodies font ressurgir des souvenirs que l'on croyait perdus. Hélène comprend le lien qui l'attache à son aînée quand David Bowie disparaît.

Le titre annonce un espoir fou. le texte n'est finalement qu'une longue litanie qui manque de tendresse sur les considérations acariâtres d'une femme qui, après des années à ne pas avoir aimé sa mère, se cherche des excuses et se rattrape aux branches d'un arbre familial qui manque d'eau. Il est certain que David Bowie n'aurait pas fait une chanson de tout cela.

Le titre est accrocheur, mais finalement pauvrement racoleur. de certains livres, il faudrait parfois s'en tenir à cela. Ici, il faut réécouter toutes les chansons de David Bowie, jusqu'au bout et en boucle, et oublier la fade déception de cette lecture.

David Bowie n'est pas mort, pas pour moi, mais le titre du roman de Sonia David enfonce hélas quelques clous dans son cercueil. « À quoi est-on certain qu'une personne est morte ? À ce qu'elle n'aura jamais, absolument jamais, l'occasion de lire le troisième tome de la trilogie d'Amitav Ghosh. » (p. 57) Voilà sans doute le seul point vraiment triste de ce roman : je suis certaine que David Bowie, s'il a lu l'oeuvre de Ghosh, l'appréciait profondément.
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Choisir un livre uniquement à son titre est une méthode subjective qui génère parfois de bonnes surprises. Mais ce ne fut pas le cas pour ce roman de Sonia David. Car de David Bowie, il ne sera finalement que très peu question, qu'en guise de conclusion à cette réflexion très ordonnée sur la perte de ses parents : une première partie sur la mort de la mère, une seconde sur la mort du père et un bilan sur les liens fraternels.
La disparition maternelle, puis paternelle sera l'occasion pour la narratrice de revenir sur les relations existantes au sein de la famille et de la fratrie, les manquements, les agacements, les incompréhensions, les déceptions, les protocoles mis en place par chacune des trois soeurs pour échapper à l'emprise familiale, et de conclure en toute logique sur tous ces petits riens qui finalement ont soudé bien involontairement tout ce beau monde.
On n'échappe pas aux clichés sur la gestion du deuil, même si Sonia David a visiblement tenté de s'en démarquer ou tout au moins de l'aborder différemment, ni aux considérations psychologiques à l'emporte-pièces.
Plus gênant, je n'ai pas adhéré du tout à la personnalité de la narratrice, notamment dans son penchant à jauger les autres membres de la famille sur de simples impressions. « Comment je le sais, je l'ai deviné » dit-elle à plusieurs reprises... Beaucoup de conjonctures qui l'amènent à des conclusions qui prennent valeur de vérités. Mais n'est-ce pas justement ce que la mort de ses parents lui ont montré ? Que l'absence de communication directe aboutissait à des impressions faussées ?
Une narratrice qui parle de sa soeur aînée en précisant que « nous ne sommes pas encore suffisamment intime pour que j'ose me moquer d'elle » (p. 63), constate que c'est seulement la mort de leur mère qui aura permis qu'elles passent quelques jours ensemble et conclue cependant par « les enfants uniques sont terriblement à plaindre »...
J'avoue, je suis perplexe...

Quant à la référence à David Bowie, cela aurait pu être n'importe qui d'autre tant sa contribution est minimale, impersonnelle et saugrenue en cette fin de roman. Cela ressemble à un ajout marketing de dernière minute, pour justifier un titre qui ne correspond à rien mais qui a l'avantage de faire référence à une actualité potentiellement vendeuse...

Autant dire que je n'ai pas du tout été convaincue ni charmée par ce titre.
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Si j'ai lu ce récit très rapidement (il est court, écrit clairement et simplement), il m'a fallu prendre quelques jours après avoir terminé la lecture pour déterminer ce que j'en avais pensé…
… Et c'est un peu raté, parce que finalement je ne suis pas plus avancée ! Je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté. Il m'est juste difficile de savoir comment en parler. Et il me reste en tête, donc c'est qu'il en vaut la peine. Allez, il faut se lancer :) C'est une lecture qui n'a absolument pas été désagréable. Pourtant, lorsque j'ai lu le dernier paragraphe, je me suis un peu demandé à quoi tout cela (me) menait au final, en quoi me concernait, touchait ce texte évoquant l'histoire de trois soeurs qui perdent quasi simultanément leur père et leur mère, avec lesquels les relations des unes et des autres étaient pour le moins compliquées. Alors encore une histoire de famille où les relations entre les différents membres ont été complexifiées par le mal-être des uns, le caractère peu affectueux des autres, les non-dits et les rancoeurs.
Et David Bowie dans tout ça ? Et bien sa mort a l'effet d'une petite madeleine de Proust, d'une clé ouvrant la boîte aux souvenirs de l'enfance et de ce qui a uni ces trois soeurs, ce lien indéfectible, malgré les éloignements. Ce n'est donc pas que le lien aux parents, mais aussi celui entre ces cinquantenaires qui se sont peu à peu éloignées, ont suivi des chemins différents et qui pourtant ne peuvent être dissociées. Et on se prend à s'attacher à ce trio de filles un peu perdues après l'abandon final de leurs parents.
Mais surtout, cette réflexion sur les liens familiaux m'a amenée à penser à mes propres relations avec mon entourage. Certaines situations faisaient peut-être écho, ne serait-ce que de manière lointaine, à du vécu personnel.
Tout livre amène à réfléchir, se poser des questions et celui-ci ne m'a pas laissée indifférente. Mais impossible de trancher et de vous conseiller ou déconseiller de le lire, car sans doute que l'histoire ne sera pas lue ou interprétée de la même manière en fonction de l'histoire et de l'état d'esprit du moment du lecteur. Il ne vous reste plus qu'à aller vous faire votre propre idée. (Cette chronique finirait presque par prendre un petit goût de débrouillez-vous au final !)
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C'est un livre morne et triste et pourtant plutôt bien écrit. Mais je me pose une question, qui à envie de lire les pensées d'une personne dont un proche vient de mourir ?? Je n'ai pas eu de mal à le lire pourtant, je l'ai lu en 2 jours (il n'est pas très long) et pourtant plus les pages passaient, plus je me disais qu'il y allait y avoir un truc sympa, et c'est jamais arrivé.
Lien : https://mellecupofteabouquin..
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