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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'idée de départ était plutôt intéressante : comment réagit-on lorsque l'on perd sa mère puis, quelques mois plus tard, son père quelles sont les répercussions sur les trois filles en fonction de leur place dans la fratrie.

On a donc trois parties, premier jour consacré au décès de la mère qui s'étend en fait sur du 22 au 27 mai 2015, ensuite le jour du père, puis celui de David Bowie.

On a le droit de ne pas aimer ses parents, d'accord mais, on se trouve dans ce roman, devant une interprétation pseudo-psychanalytique à deux sous. En gros, Hélène, qui a quand même cinquante ans, nous parle de « sa connasse de mère », dressant d'elle le tableau d'une mégère, incapable d'aimer, radine, mais elle nous explique aussi qu'elle aurait « voulu être elle », alors qu'elle voue une admiration pour son père : cela rappelle un mythe ou un complexe selon que l'on préfère la mythologie ou Freud… « Oedipe toi-même » dirait Marcel Rufo

En tout cas, voilà une famille bien caricaturale : la soeur aînée, Anne, qui gère tout avec le sens du devoir et de l'efficacité, ascétique ou au moins orthorexique, à fond dans l'autoflagellation, et bien-sûr la petit soeur Émilie, qui ne sait pas trop à qui s'identifier pour se construire et se tournera vers l'homosexualité ! (sans oublier les parents qui divorcent, la deuxième famille et les rancoeurs, les ruptures).

Entre les deux, Hélène qui n'a pas envie de grandir et a fait des séjours en milieu psy autour de ses vingt ans … Voici ce qu'elle écrit à propos de sa soeur Anne:

Elle me fermait la porte lorsque j'étais sa petite soeur, elle a détourné le regard lorsque je lui ai présenté Pierre, mon mari, pas une fois elle ne m'a posé de questions sur ce que je faisais, pas une fois elle ne s'est attendrie sur le pessimisme d'Émilie.

Et David Bowie dans tout cela ? Il apparaît P 139 sur un livre qui en compte 174, et Sonia David l'utilise pour étayer une autre partie des relations entre soeurs ; en fait, elle aurait pu choisir n'importe quel artiste et le titre du roman prête à confusion, j'espérais autre chose…

Donc, très déçue par ce roman, trop caricatural, et même pas drôle. Quitte à lire des portraits de dérangés, je préfère un bon manuel de psy… il est vrai que je venais de terminer « Les rêveuses » quand je l'ai entamé, alors l'entreprise était difficile!

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont qui m'ont permis de lire ce livre, via masse critique.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Hélène est la deuxième d'une fratrie de trois soeurs. Leur mère vient de mourir, une mère détestée par Hélène, cinquante ans passés. A cet âge on pourrait penser qu'une mère n'a plus la même importance, qu'on peut avancer sans elle dans sa vie. Et pourtant la découverte de ce qu'était sa mère vient perturber les idées préconçues, le manque et le refus d'amour.
Chacune des trois soeurs parle à sa façon de cette mère qu'elle abhorre, dénigre, cette mère qui a vécu sans savoir donner d'amour à ses filles. Elles se sont construites non pas avec mais contre leur mère. Et chacune a sa vision de sa relation avec sa mère. L'une est froide et distante, l'autre solitaire et éternellement victime d'une société qui ne pourra jamais la comprendre, Hélène a suivi longtemps un traitement en psychiatrie pour se dégager de l'influence de cette mère toxique.
A la mort de leur père, les filles se retrouvent et retrouvent la demi-soeur et la nouvelle femme de leur père. le deuil maternel ayant fait son chemin, c'est le moment de revivre l'enfance et de comprendre, de mettre enfin un nom sur les fêlures et les blessures qui les ont construites. Hélène et ses soeurs vont peu à peu parcourir leur difficile chemin de deuil.
Ce qui m'a intéressé, c'est la place que chacun s'attribue ou refuse de prendre dans la famille. Certains préfèrent s'isoler pour ne pas avoir à combattre ou à réclamer un amour qui ne viendra jamais. Egalement intéressant de comprendre les effets d'un décès, y compris d'un parent que l'on n'aime pas. Car la perte d'un parent, quel qu'il soit, remet en cause notre vision intime de la vie et de la mort. Dernier rempart face à l'oubli, à la mort, la perte d'une mère, d'un père, nous place face à l'inéluctable fin. Et cette mort, ces morts, sont parfois le ciment des relations d'une fratrie, ou au contraire l'élément perturbateur qui fera tout voler en éclats.
chronique complète ici https://domiclire.wordpress.com/2018/03/01/david-bowie-nest-pas-mort-sonia-david/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un roman sur la perte de ses parents, que j'ai lu rapidement parce qu'il n'est pas très long, peut-être aussi parce que je voulais le terminer rapidement, pour passer à autre chose. Je n'ai pas été véritablement transportée par ce roman, un peu trop plat à mon goût, sans surprise (et en même temps, qu'est-ce qui peux être plus plat que la mort..?).
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La couverture est très jolie et le titre intriguant. Toutefois, ce texte qui se donne pour un roman ne semble pas en être un tant le discours autobiographique pointe son nez.
Qu'il soit difficile de perdre ses parents quels que soient les sentiments qu'on a pu avoir à leur égard, c'est une chose claire. Qu'on puisse en parler dans un livre est du domaine de l'évidence. Mais s'il y a simple récit et même si celui-ci est très analytique et riche en détails, on risque fort de s'ennuyer à sa lecture puisqu'on ne fait guère que prendre connaissance de l'expérience de quelqu'un. Il faut, selon moi, l'artifice de la fiction pour complexifier les choses et leur donner une valeur plus générale car alors on commence à entrer en littérature...
Que cette dame n'ait pas aimé sa mère, ait malgré tout souffert de sa mort et ai ensuite perdu son père...Oui...Pour moi, elle m'a informée sans que jamais son récit ne cesse d'être autocentré. Et c'est là sa limite.
Quant à la référence à David Bowie...
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Ce livre est l'histoire de 3 morts - la mère, le père et, bien sûr, David Bowie - et des descendants des deux premiers; Anne, Hélène et Emilie, sans oublier Juliette (la demi-soeur). le récit est fait par Hélène (la soeur du milieu) qui, au moment du décès de sa mère et, ensuite, de son père, fait le point sur sa relation fille-parents et, également, sur l'équilibre de la fratrie.

Personnellement, je n'ai pas véritablement accroché à ma lecture: certes, j'ai trouvé le fond du récit intéressant mais reproche à la forme un certain sens de la répétition (menant, malheureusement, pour moi, à l'ennui et l'envie d'en finir).

Le fond était donc prometteur: la réflexion de la narratrice sur la relation compliquée la liant à ses parents, son influence sur les liens qu'elle entretient avec ses soeurs, sans oublier l'obligation morale de la société, à priori, d'aimer et de garder le contact avec ses ascendants. Peut-être mon ennui est-il venu du fait que, depuis août, c'est tout de même le quatrième livre dont le sujet (certes pas central dans ce cas-ci) est la maladie et plus précisément le cancer?

Heureusement, le triste décès de David Bowie - la madeleine de Proust de l'histoire - est venue égayer ce malheureux récit: quel bonheur d'entendre sa musique dans ma tête à l'évocation des titres par l'auteur. C'est finalement, cette troisième et dernière partie du livre que j'ai préférée. Rien que pour le plaisir de se remémorer "Mickey Mouse Has Grown Up a Cow" and "Life on Mars", ce livre vaut la peine d'être lu.

Sur ce, je vous laisse, je vais mettre un peu de David Bowie dans mes oreilles!
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Quand on me connait un peu, on se doute que je ne pouvais que me jeter sur un livre portant un titre pareil. Je n'avais jamais entendu parler du livre ni même de son auteure j'avoue. J'ai découvert le résumé sur Netgalley et j'ai eu envie de le découvrir. C'est donc grâce à cette plateforme et aux Editions Robert Laffon que je remercie très fort que je peux vous en parler un peu aujourd'hui.

"Ma mère est morte. Mon père est mort. David Bowie est mort. Ce ne sont pas uniquement de mauvaises nouvelles."
À un an d'intervalle, Anne, Hélène et Émilie perdent leur mère, puis leur père. Entre les deux, David Bowie lui aussi disparaît. Dans l'enfance d'Hélène, la "soeur du milieu", le chanteur a eu une importance toute particulière, dont le souvenir soudain ressurgit. Alors, elle commence à raconter… Sur les thèmes inépuisables de la force et de la complexité des liens familiaux, de la place de chaque enfant dans sa fratrie, voici un roman d'une déconcertante et magnifique sincérité.

Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre en me plongeant dans cette lecture. Finalement, on découvre le quotidien d'Hélène qui vient de perdre sa mère. Elle nous explique ce qu'elle ressent et comment elle pense pouvoir faire face à ce douloureux moment de sa vie, comment elle va se reconstruire peu à peu avec l'aide de sa famille.

J'ai trouvé ce récit très sombre. Certes le sujet principal est le décès des parents de la narratrice et bien entendu, je me doutais bien que ce ne serait pas la fête à chaque page mais là, aucune pointe d'optimisme d'aucune sorte. C'est vraiment très noir, peut-être un peu trop pour moi. du coup, j'ai eu un peu de mal à réellement m'intéresser à cette lecture.

Mais j'ai encore eu plus de mal avec toute la deuxième partie au cours de laquelle, Hélène nous confie son ressenti à la suite de la mort de son père. Tout ça m'a paru très long, un peu pénible au final de suivre ce père que j'ai trouvé déjanté (trop pour moi en tout cas) dans sa quête d'identité juive. Par contre, j'aurai bien volontiers hérité de sa magnifique bibliothèque.

Le bouquet aura été pour moi la dernière partie qui doit nous raconter la relation que Hélène entretient avec sa soeur aînée. David Bowie n'est au final qu'un prétexte, sa mort intervient un peu comme un cheveu sur la soupe. J'ai été pas mal déçue je l'avoue. J'étais peut-être un peu trop naïve.

Heureusement, la plume de Sonia David est assez agréable. Ce n'est pas pénible à lire, c'est juste que ça ne m'aura pas plus tenu en haleine que ça. Mais je suis tout de même contente d'avoir pu découvrir ce bouquin.

A découvrir si vous en avez l'occasion ...
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La disparition, le deuil, la perte d'une partie de son enfance...
En revanche si vous êtes fan de David Bowie, c'est très bref dans le roman.
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