Citations sur Voyage d'une parisienne à Lhassa : A pied et en mendian.. (50)
Le soleil merveilleux de l'Asie centrale illuminait le paysage, intensifiait les couleurs, faisait rayonner les montagnes blanchâtres à l'horizon. Tout vibrait, gorgé de lumière, semblant prêt à se transformer en flammes... Spectacle inoubliable qui, à lui seul, m'eût payée des fatigues que j'avais endurées pour le contempler.
Là encore, je ne pus que donner un peu d'argent et passer mon chemin... " Passer son chemin ", n'est-ce pas ce que l'on est contraint de faire chaque jour, le coeur serré, impuissant que l'on est à soulager les innombrables malheureux gisant le long de tous les chemins du monde.
Il n'est pas nécessaire de rouler sur l'or pour voyager et vive heureux sur la bien heureuse terre d'Asie.
"L'Orient - surtout au Thibet" - est la terre du mystère et des évènements étranges. Pour peu que l'on sache regarder, écouter, observer attentivement et longuement l'on y découvre un monde au-delà de celui que nous sommes habitués à considérer comme seul réel, peut-être parce que nous n'analysons pas assez minutieusement les phénomènes dont il est issu et ne remontons pas suffisamment loin l'enchaînement des causes qui le déterminent."
Debout, près du cairn au sommet du col, nous exclamâmes joyeusement de toute la force de nos poumons :
- Lha gyalo! Dé Tamtché pham!...
Les dieux triomphent, les démons sont vaincus!
"Passer son chemin", n'est-ce pas ce que l'on est contraint de faire chaque jour, le coeur serré, impuissant que l'on est à soulager les innombrables malheureux gisant le long de tous les chemins du monde.
– C'est toujours votre tour d'être malade lorsqu'un malheur arrive, grommelle Yondgen entre ses dents
A la fin, quand tous eurent clairement compris qu'à moins de le tuer, ils ne m'empêcheraient pas d'aller à Jakyendo, ils se résignèrent.
Dans les pièces plus sombres et plus reculées [du Potala] sont propitiés les dieux et démons autochtones que les Thibétains n'ont pu se décider à bannir, lorsqu'ils ont adopté le bouddhisme. (…) Cette mythologie et ces rites, grossiers ou poétiques, sont fort éloignés du véritable bouddhisme, doctrine rationnelle n'admettant aucune cérémonie religieuse. (p. 321)
Quelques lignes de subtile poésie, comme les Chinois excellent à en écrire, une sage pensée, gravées sur un roc pittoresque, l'image d'un Bouddha en méditation, peinte dans une caverne ou même, flottant au vent à un carrefour, un simple ruban de papier portant l'antique mantra sanscrit : Sarva mangalam (joie à tous), me semblent infiniment préférables aux réclames prônant des jambons et des liqueurs qui décorent les routes des pays occidentaux.