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Les récits de Alexandra David Néel sont des monuments dédiés au Tibet ...

J'espère seulement que tous ces textes incroyablement vivants , ne deviendrons pas les ultimes monuments funéraires de cette culture et de ce pays qui devrait être un état souverain . Au lieux de se trouver en danger de destruction massive .

Un pays véritable qui devrait être un état souverain véritable .

A.D.Néel a demandé à ce que ses cendres soient dispersée dans le Gange , ce qui fut fait après sa mort à Bénarès ( Vârânasî ) , citée sainte de l'indouisme .

Elle soulignait ainsi son attachement au bouddhisme née originellement dans la matrice spirituelle du sous-continent indien .

L'auteur est une femme intelligente , exigeante et très humaniste , qui a le talent de faire découvrir à son lecteur ses découvertes de chaque instant .

Le style est fluide , très agréable .
Chaque écueil est explicité sur le ton d'une confidence de l'auteur que l'on a véritablement l'impression d'accompagner dans ces paysages d'une puissance et d'une beauté à couper le souffle.

Des paysages qui sont habités par des gens porteurs d'une culture fabuleusement sophistiquée et encore intacte , la civilisation tibétaine .

Si on a un peu d'affection pour le Tibet ou bien pour l'Inde , ces textes sont indispensables , car l'auteur à possède une intimité absolue avec ces civilisations .

Elle affiche un grand respect dans le traitement de ses sujets et des thématiques , sans recourir à la sublimation ou encore , à une démarche qui relèverait de l'onanisme intellectuel ...

Ses textes et ces mondes qu'elle approche avec nous , ces univers qu'elle rend décryptables et accessibles pour ses lecteurs , qui acquièrent au contact de ses textes , véritablement l'impression d'être ses amis et ses complices .

Ses textes ne lui servent pas de faire valoir , c'est avant tout du vécu , du relationnel curieux , des idées miroirs de modes d'êtres à cent lieues des nôtres .

Bienvenue au Tibet car lire A.D.Néel , c'est parcourir ces montagnes où logent les dieux de l'inde et le pays où le Gange prend sa source ....
C'est parcourir le pays des drapeaux de prière semés aux vents impétueux des sommets et des cols ...

Tout ça en compagnie d'une vraie fausse mendiante tibétaine , doublée d'une ascète véritable ....
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Merveilleux récit du voyage d'une femme exceptionnelle. Alexandra David-Neel, née en 1868 et décédée en 1969, s'est révélée une pionnière hors norme, la première femme étrangère à séjourner à Lhassa au Thibet (Tibet : actuellement). Alexandra David-Neel restera dans les mémoires de beaucoup.
Pour atteindre son but, elle n'a pas hésité à se « transformer » en mendiante et à faire tout le voyage à pied ! En son âme, elle est devenue Thibétaine, s'est exprimée dans leur langue et s'est alimentée comme les lama en pèlerinage, devant parfois subir des jours de jeûne lors que sur les chemins, avec son fils adoptif, un lama, ils n'avaient rien à manger.
Ce livre se lit comme un roman, je l'ai lu d'une traite après en avoir vu le film, réalisé d'après celui-ci, diffusé il y a peu sur la chaîne ARTE.
Il suffit d'entrer son nom sur le web et s'ouvre un site officiel très complet.
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Quelle femme incroyable ! Nous sommes en octobre 1924 et Alexandra David Néel entreprend de se rendre à Llassa à pied, en partant du Yunnan en Chine, soit une ballade de 8 mois à travers l'Himalaya.
Marchant de préférence la nuit pour ne pas risquer de se faire repérer, déguisée en mendiante pour passer incognito (l'entrée des étrangers est interdite au Thibet) le voyage se déroule dans des conditions extrêmes, les moyens sont rudimentaires. Pour s'orienter elle a discrètement dissimulé dans les ourlets de sa robe des petits bouts de papiers sur lesquels sont recopiés des bribes de carte ainsi que des boussoles. le périple est rude : il faut affronter le froid, la neige, les tempêtes, coucher à même le sol, à l'abri d'un buisson. La nourriture est ascétique composée essentiellement de thé au beurre et de tsampa , sorte de farine d'orge grillée.
Moins que les risques propres à la haute montagne, c'est avant tout la panique de se faire interpeller par les autorités qui la hantent. Les nombreuses péripéties du voyage n'ébranleront cependant jamais son enthousiasme, ni son profond sens de l'humour.
Portée par la volonté de pénétrer dans ce territoire alors inconnu sa détermination ne connaît aucune faille. Passionnée d'orientalisme depuis l'adolescence, toute sa vie sera tournée vers la recherche et l'étude de cette philosophie et du bouddhisme en particulier. Grande voyageuse, exploratrice, polyglotte, elle fait preuve d'un courage admirable et d'une liberté étonnante pour l' époque.
Je me suis laissée littéralement embarquée sur les sentiers avec elle, j'ai vu les paysages grandioses , perçu l'immensité solitaire, je me suis blottie sous les couvertures à l'abri des bourrasques de vent.
L'aventure véritable !
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Il aura fallu 8 mois à Alexandra DAVID-NEEL pour se rendre à Lhassa, capitale interdite du Tibet.

Un périple rempli de moments riches, de peur d'être découverte, de froid. Ce ne fut pas simple. Loin de là. Alexandra, accompagné de son fils adoptif, le Lama Yongden, devra prendre l'apparence d'une mendiante.

Mendiante plus vraie que nature de façon à ce que son identité ne soit pas dévoilée, car cela aurait été la fin de l'aventure. Grimée, pas lavée, crasseuse, vêtue de peu de vêtement, couchant souvent à la belle étoile, sans tente, mangeant ce que l'on voulait bien leur donner, mendiant la plupart du temps, solitaires, évitant le plus souvent le contact avec les villageois qu'ils pourraient rencontrer, on se demande comment ils ont tenu le coup. Surtout, lorsqu'ils ont traverser les montagnes enneigées…

Pas une plainte, pas un gémissement, juste une personnalité déterminée à atteindre son but quelles que soient les embûches. Et surtout heureuse, sereine. Elle se dit la plus heureuse des femmes, dépouillée de tout ce qui encombre, sans bien, argent ou quoi que ce soit. Une femme libre. Nous sommes en 1924.

J'ai aimé l'écriture d'Alexandra DAVID-NEEL, j'ai aimé l'accompagner dans son voyage, j'étais bien en sa compagnie et de celle du Yongden. Il faut le lire doucement, ne pas être presser, l'apprécier.

Un beau voyage, vrai, dénudé de tout confort, mais le défi n'en n'était que plus grand et plus appréciable. Un beau moment de sérénité à la lecture de cet ouvrage qui remet les choses à leur place.

Bon, ne comptez pas sur moi pour accomplir le même exploit dans les mêmes conditions. Je vous l'ai dit, il faut se « dépouiller » complétement. Je ne suis pas sûre de passer le cap. J'aime trop mon petit cocon
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Dans ce récit, en parfait accord avec le titre, Alexandra David-Néel relate son périple à travers le Tibet afin de rejoindre sa capitale Lhassa. Nous sommes en 1924 et huit mois seront nécessaires pour atteindre son objectif : être la première femme étrangère à entrer dans Lhassa. Ce périple, elle l'accomplira grimée en mendiante et accompagnée de son fils adoptif Yongden, jeune lama au demeurant.
Ce récit sera l'occasion de découvrir le Tibet par ses paysages dont la diversité m'a étonné : outre les contrées glaciales et inhospitalières qu'on aurait à l'esprit, on voyage dans des contrées qui semblent correspondre aux Alpes avec vallées verdoyantes et chalets en rondin. Plus étonnant est la découverte de vallées à la végétation dont la luxuriance est proche de celle de la jungle.
Mais cette découverte est aussi et avant tout la découverte des Tibétains, dans leur différence, leur singularité. Ce récit ne serait pas rejeté dans un recueil ethnologique sur les populations himalayennes. Ainsi on apprendra les rudiments de la cuisine tibétaine, tout l'art d'allumer un feu à base de bouse séchée de yak, comment ressemeler ses sandales et rien sur l'hygiène car les tibétains ne brillent pas leur usage immodéré du savon. Plus intéressante encore est la description des rapports sociaux comme leur curiosité immodérée pour tout étranger (étranger dans le sens qu'ils ne sont pas de leur région tout en étant bien tibétain), leurs pratiques cultuelles très empreintes de superstition, leur art de recevoir, de faire l'aumône ou de la demander...
Mais, en fait, je n'ai pas réussi à prendre plaisir à cette lecture : je suis toujours resté en dehors et je n'ai pas réussi à m'y plonger et encore moins m'y fondre : j'ai dû me forcer pour finir ma lecture en me disant qu'il y avait pourtant matière. Pour exemple, Alexandra David-Néel était une femme au fait du bouddhisme, notamment dans sa version tibétaine lamaïste. Pourtant elle est peu diserte sur le sujet et nous laisse sur notre faim. En effet, lorsque des points en rapport avec la religion nécessitent développement, elle botte en touche en arguant que ce n'est pas le propos du livre. Cela m'a fortement frustré et participé à mon manque d'empathie avec le récit.
Au final, j'ai le regret d'une rencontre ratée.
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Femme extraordinaire doté d'un caractère hors du commun, elle nous raconte dans cet ouvrage, son aventure qui la mène à Lhassa. Déguisée en mendiant, et accompagnée de son fils adoptif, elle mettra huit mois pour effectuer le trajet, avec pour équipement une pelisse, un bol de thé et de semelles en cuir.
Un véritable roman d'aventures et pourtant c'est le récit d'une femme européenne qui avait autant de courage que de détermination.
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Périple d'une grande exploratrice européenne au début du 20 ème siècle. Un livre de témoignages intéressant.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Outre le récit de voyage d'Alexandra David Neel, aussi improbable qu'inouï, j'ai appris de considérables informations sur la civilisation tibétaine, en tant que novice que je suis dans ce domaine.
Une femme, qui en 1924, décide de rejoindre Lhassa, au Tibet, depuis la Chine et à pied, avec pour seule compagnie, son fils adoptif. Lhassa étant alors interdite à tout étranger, elle adopte le statut de mendiante pour se fondre dans la culture tibétaine.
Je vous laisse imaginer l'équipement des plus modestes qu'ils ont emporté avec eux pour ce périple, sans parler de la nourriture, très sommaire pour une telle aventure.
Et pourtant, rien n'arrête cette femme déterminée à atteindre son objectif malgré les différents écueils et rencontres pas toujours heureuses qui jalonnent leur parcours qui va durer 8 mois.

L'écriture est plutôt fluide et agréable et les annotations concernant les références culturelles tibétaines étaient les bienvenues pour comprendre le récit.
Une prouesse réalisée par cette pionnière qui a réalisé ses rêves.
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Ce récit fut pour moi une révélation. Je découvrais une femme, une exploratrice et une écrivaine qui avait défié les conventions sociales de son époque en décidant d'entreprendre une véritable expédition dans un pays étranger, peu connu et fermé aux femmes. Anarchiste, cultivée et féministe jusqu à son mariage à 36 ans, elle tombe en dépression lorsqu'elle renonce à sa liberté. le soutien sans faille de son mari compréhensif est réconfortant dans une époque où la femme est un objet d'échange et n'a d'autre choix que de se marier, d'être une bonne épouse et de perpétuer la lignée. Elle renaît dès son départ pour un voyage d'étude de 18 mois aux Indes qui durera 14 ans à travers les Indes, le Népal, le Sikkim, le Japon, la Chine pour finir à Lhassa berceau du bouddhisme. Elle se révèle d'une force physique et mentale hors du commun pour atteindre Lhassa, déguisée en mendiant et accompagnée de son fils adoptif Aphur Yongden, jeune moine de 14 ans. le récit est captivant du début jusqu'à la fin. le style clair m'a permis de trembler de froid, de vaincre des cols, de braver des tempêtes.et toutes sortes d'autres obstacles .... avec elle. . Ce voyage changea le cours de sa vie dont elle pourra revendiquer l'originalité en tant que première femme bouddhiste qui partagea ses connaissances et réflexions dans de nombreux ouvrages jusqu'à ses 101 ans. Alexandra David Neel témoigne ici de la possible conquête de soi-même à travers l'expérimentation de la liberté.
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Nous sommes en 1924 et Alexandra David-Néel, exploratrice franco-belge de cinquante-cinq ans, s'apprête à réaliser l'un de ses grands projets : entrer à Lhassa, la capitale du Tibet. Elle se met en route avec son fils adoptif, le lama Yongden, tous deux vêtus en misérables pèlerins. C'est sous ce déguisement que, pendant plusieurs mois, ils vont marcher du Yunnan au Tibet, alors interdit aux étrangers.
Ce livre est le récit d'un voyage extraordinaire, entrepris par une femme hors du commun. Rien ne l'arrêtera, ni la faim, ni la fatigue, ni la peur. Elle arrivera jusqu'à Lhassa et y séjournera deux mois, sa grande connaissance des traditions et modes de vie locaux lui permettant de se fondre dans la population et de ne pas être démasquée.
A vrai dire, cet ouvrage n'est pas sans me rappeler la fascination que j'avais éprouvée à la lecture de L'esclave de Dieu, de Frison-Roche, qui relate le voyage de René Caillié, premier européen à entrer à Tombouctou, réussissant grâce à son déguisement de mendiant là où les explorateurs et leurs grandes caravanes avaient échoué. le voyage d'une Parisienne à Lhassa est raconté par la protagoniste elle-même, ce qui le rend encore plus impressionnant.
Il y a une chose que j'ai cependant trouvée dommage, mais peut-être cela ne concerne-t-il pas toutes les éditions : c'est l'absence de carte permettant de suivre l'itinéraire d'Alexandra David-Néel. J'ai bien essayé de chercher sur Internet quelques-uns des lieux mentionnés mais ils sont presque tous introuvables, du moins sous l'orthographe donnée dans le roman. C'est le seul point négatif que j'aie trouvé à cette lecture.
Pour le reste, il s'agit d'un des meilleurs livres que j'aie lu cette année !

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Challenge XXème siècle 2019
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