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Cette série avait très bien commencé avec le tome 1. Cette suite reste très bien, mais j'avoue avoir un peu moins accroché, car ce sont essentiellement des combats et c'est nettement moins mon truc. J'ai largement préféré les chapitres qui font avancer les manigances politiques, mais ils sont plus rares. J'ai donc trouvé pas mal de longueurs que ce deuxième tome.
C'est l'affrontement entre le Bien et le Mal, le Verrou du fleuve doit tenir face à l'envahisseur, sinon, tout tombe. Un envahisseur qui n'est pas humain, qui est drogué et qui lutte pour Aska. Les combats sont vraiment bien écrits, les enchaînements sont impeccables, la plume reflète parfaitement la tension qui règne sur le champ de bataille et à l'arrière. Mais comme je l'ai dit, malgré toutes les qualités de ce tome, l'ensemble n'est pas vraiment dans mes goûts. Les combats étant centraux, je n'ai pas réussi à retrouver les personnages que j'avais aimé sur le tome 1.
Mais la série me plaît, j'aime beaucoup l'histoire de départ, et j'ai vraiment envie de lire la suite pour voir comment ça évolue.
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Aussitôt le premier tome dévoré, je me lance dans le second ! le verrou du fleuve est la suite des aventures de Mériane. Ancienne paria devenue messagère du ciel, elle se retrouve investie de la mission sacrée de protéger le Royaume. En prime, elle peut entendre Wer, ce dont elle se serait bien passé.

Une fois de plus, Lionel Davoust me convainc. le roman est mené tambour battant après l'installation des personnages et des forces en présence. L'aventure prend une tonalité bien plus sombre, car la grande majorité prend conscience de la gravité de la situation. Car oui, c'est véritablement désespéré et on a envie de taper du poing sur la table pour dire à tout ce beau monde qu'il serait temps de prendre les bonnes décisions.

La pauvre Mériane continue de se faire malmener et gagne en maturité. Elle semble moins impulsive que dans le premier tome et prend conscience que, parfois, modérer ses propos est la meilleure solution. Même quand la personne en face de vous est un crétin fini. Léopol est toujours aux côtés de Mériane. Leur duo est moins percutant, notamment car il rumine pas mal dans ce tome et cherche moins à se mettre en avant.

J'ai trouvé dommage que Chunsène soit également moins présente le long du roman. J'aurais aimé avoir plus d'aperçus de sa façon d'interagir avec les autres personnages de Rhovelle, elle qui est si différente. J'aime beaucoup le mystère entretenu autour de la belle Mange-doigts, qui perd un peu de son côté Mary-Sue providentielle pour devenir un personnage plus nuancé. Quant à Izara, disons que j'ai un peu de mal de voir où ses décisions vont la mener.

En parlant d'Izara, la politique prend moins de place dans ce tome. C'était un reproche que je faisais au premier titre de la saga, dont les parties politiques avaient tendance à ralentir l'action et causait quelques longueurs. Ici, le roman est nerveux et plein d'action, ce qui se justifie par l'urgence de la situation. [spoiler]La forteresse qui protège l'ensemble du Royaume est sur le point de céder, que diable ![/spoiler]

L'écriture est simple et va droit au but. La mise en scène de certains combats est très claire et nous offre des moments très prenants. Lionel Davoust ne lésine pas pas sur les effets gore pour nous faire comprendre à quel point les antagonistes sont terribles et cruels. Si l'histoire semble toujours manichéenne, on se méfie un peu plus de Wer qui n'est pas toujours très transparent.

Autre détail, j'ai trouvé que ce tome ne faisait pas beaucoup avancer l'histoire. le nombre de pages était en plus moins important que le tome 1, ce qui était assez surprenant, le contraire étant plus la norme. Mystère résolu : la trilogie s'est transformée en tétralogie. Plus de plaisir ? Plus d'attente ? Je l'ignore pour le moment.

Un très bon second tome qui souffre de quelques défauts, mais un coup de coeur pour cette saga qui se forme ! Les personnages évoluent chacun à leur manière, l'écriture est toujours fluide et convaincante. L'action est très présente et offre des moments très prenants. Certains enjeux deviennent plus complexes, ce qui laisse entrevoir de belles évolutions pour la suite.


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Le verrou du fleuve est le second tome de la série Les Dieux sauvages de Lionel Davoust. La série était prévue comme une trilogie mais lors de son écriture, le second tome s'est mis à devenir si dense qu'il a finalement été décidé de le couper en deux. La série est ainsi devenue une tétralogie. Cette coupure se ressent à la lecture de ce second tome, d'un très bon niveau, mais qui donne un peu l'impression de stagner dans le récit.
Le verrou du fleuve est ainsi une très bonne lecture qui pâtit un peu de la coupure du tome en 2 livres différents. On prend plaisir à retrouver l'excellent univers qu'est Évanégyre et à voir évoluer sous nos yeux ses personnages complexes et attachants. L'action est également au rendez-vous et le roman est immersif. En espérant que la suite fasse un peu plus avancer la situation, il me tarde de me replonger dans cette très bonne série.
chronique beaucoup plus complète sur le blog
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Suite directe de la messagère du ciel, le verrou du fleuve est tout aussi épique et poursuit sa déconstruction / reconstruction du mythe de Jeanne d'Arc à la sauce fantasy - steampunk - post-apocalyptique assez surprenante.


Si je parle en pur plaisir de lecture, je dois avouer que pendant longtemps j'ai moins aimé ce tome que le précédent. Il souffre du syndrome d'être le deuxième d'une quadrilogie. Il n'a plus la surprise du premier tome et peine un peu par moment à insuffler le souffle épique entêtant qu'il y aura probablement dans les derniers moments. Ainsi, il a un rythme un peu en dents de scie et s'il décolle d'abord très vite, il se calme tout aussi rapidement, avant de ne repartir vraiment que dans la toute fin... Cependant, il recèle tellement d'éléments ultra prometteurs pour la suite que je n'ai pu que réviser mon jugement à la fin et le considérer comme une très très bonne lecture frôlant le coup de coeur.


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Dans ce nouveau tome, très simple en apparence car il n'est qu'une longue lutte entre Mériane et ses alliés, et Ganner, le représentant d'Aska et ses créatures mi-droguées mi-machines, on découvre au fil des pages quelque chose de bien plus complexe. La bataille rangée à laquelle ils se livrent n'est ainsi qu'un une de fumée aux multiples rebondissements et aux nombreuses parties. Il y a un premier moment épique très vite quand une grosse nuée d'espion s'échappe de Loered (le fameux Verrou) au nez et à la barbe de Ganner et son armée. Un deuxième intervient lorsque Mériane et ses troupes parviennent par miracle à rejoindre Loered pour les aider à tenir. Puis cela continue lors d'une tentative d'infiltration ratée, suivie d'une rude bataille où tout est permis. Les combats sont vraiment au coeur de ce tome et l'auteur sait parfaitement en raconter le déroulement, enfin jusqu'au dénouement, qui a chaque fois est tombé un peu à plat pour moi. Je ne sais pas si c'est dû à un moment d'attention de ma part, mais j'ai eu à chaque l'impression que les scènes étaient coupées en pleine action et qu'on sautait par-dessus la conclusion à l'aide d'un beau Deus-ex machina souvent même pas raconté... Bref, il m'a manqué des pages...


Mais le tome n'est pas que combats militaires, il est également combats d'idées et là aussi, si j'ai beaucoup aimé le côté militant féministe et presque athée de l'héroïne, j'ai été très frustrée de voir son rôle autant minimisé la plupart du temps. Cependant cela rentre dans la déconstruction du mythe de la Pucelle que l'auteur développe. Il montre au lecteur la façon dont l'Église et les politiques utilisent des événements qu'elle n'a pas commis pour les présenter comme des miracles de sa part et ainsi galvaniser les foules à la porter aux nues pour garder espoir dans la pire adversité. C'est très intéressant à voir mettre en oeuvre. de la même façon, j'ai apprécié de voir l'héroïne toujours en butte avec le Dieu qui envahit ses pensées. C'est agréable de suivre une femme forte, qui ne s'en laisse pas compter et se méfie de ce qu'il y a au-dessus d'elle car elle sent bien qu'on lui cache des choses et qu'il faut qu'elle pense par elle-même.


En face, l'autre femme de cette histoire, Izara ne reste pas inactive, mais malheureusement l'auteur la montre très peu. J'ai donc ici aussi éprouvée une certaine frustration. le tome était avant tout guerrier, du moins les combats ont occupé tellement de pages que les confrontations politiques sont un peu passées en arrière-plan alors qu'elles sont très intéressantes aussi. Assister aux manoeuvres de cette ancienne Reine pour protéger à la fois sa fille, sa patrie et son nouveau Roi, ce n'est pas rien. C'est elle qui travaille en coulisse à réunir d'autres troupes pour aller aider Loered (la clé de voûte du pays) à tenir, quitte à négocier comme elle peut avec les pays voisins ou les nobles à l'intérieur du royaume. J'espère donc qu'on lui accordera plus de pages la prochaine fois.


Ainsi Lionel Davoust a développé une galerie de personnages féminins fort intéressants et marquants qui tout en restant dans les codes de la fantasy chevaleresque en sortent également. Les hommes, eux, s'ils sont nombreux n'ont pas le même charisme à mes yeux. Il y a l'ami fidèle dont on découvre les pouvoirs mystérieux mais qui semble perdre la parole qu'il avait dans le tome 1. Il y a le fidèle écuyer, autrefois aveuglé par sa foi, qui peine à trouver sa place. Il y a le jeune roi nouvellement nommé qui peine à s'affirmer face aux vieux briscards misogynes autour de lui. Puis justement, il y a ces figures tutélaires masculines peuplant les lieux où l'on se rend. Ils sont le cliché des conseillers à l'ancienne, qui méprisent les femmes, les jeunes, et pensent tout mieux savoir que les autres. Je sais que c'est fait exprès mais ils m'ont un peu horripilée, heureusement que le déroulé de l'histoire les remet à leur place.


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Enfin, autre gros morceau passionnant dans ce tome, c'est le développement univers. En effet, en parallèle des affrontements qui ont lieu, voir à l'intérieur même de ceux-ci, Lionel Davoust trouve astucieusement le temps d'enrichir le vaste univers de cette histoire. Cela va de la mythologie autour des deux Dieux qui s'affrontent ici, jusqu'au mystère incarné par un nouveau personnage qui va rejoindre le sérail de Mériane et qui semble connaître plein de choses sur le passé de ce monde. L'auteur nous distille ainsi à petite dose des informations sur le monde d'avant, sur ce qui y existait et qu'on peut encore trouver et utiliser peut-être pour contrecarrer les plans des dieux. C'est assez jouissif même si ça intervient fort tardivement dans le tome, peut-être trop...

En tout cas, j'ai savouré l'arrivée de cette ambiance mystérieuse mélangeant steampunk et monde post-apocalyptique, le tout dans un univers de fantasy, ce qui est quand même assez surprenant. D'après ce que j'ai compris, tout cela prend racine dans l'univers fictif inventé par l'auteur : l'Evangyre, et franchement cela donne très envie de plonger dans les racines de celui-ci, notamment la tout première période présentée dans le bonus en fin de tome.


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Même si ma lecture n'a pas eu la surprise du premier tome et que plus de peittes  choses m'ont irritée dans ce tome, le verrou du fleuve fait tout de même partie des lectures les plus solides que j'ai eu en Fantasy depuis que j'en lis. L'auteur a une vraie science du story-telling. Il manie les influences et références comme un chef pour créer un univers mystérieux et inattendu, où il sait placer une accélération au bon moment pour mieux nous surprendre. J'aime la place qu'il y accorde aux femmes. J'aime son détournement des codes des récits chevaleresque. J'aime ses récits de bataille. J'aime les surprises qu'il nous réserve et ce qu'il nous annonce de sombre et tortueux pour la suite. Une excellente série !
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Un deuxième tome épique et spectaculaire, dont l'enjeu est une forteresse monumentale, dernier rempart face à l'ennemi supérieur qui attaque la Rhovelle. Mériane s'affirme, malgré la bataille intérieure qu'elle mène contre le dieu Wer, se mue en chef de guerre. Elle endosse parfaitement un costume d'héroïne qui a ses contreparties, impose sa personnalité révoltée, face aux hommes trop sûrs d'eux.
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Quand on se lance dans le Verrou du Fleuve de Lionel Davoust, il faut se préparer à une descente aux enfers.

On retrouve Mériane, Leopol et Darén à la tête d'une petite armée qui voit ses rangs grossir au fur et à mesure de leur avancée. Après avoir rallié à leur cause le duc de Belnacie et le prince héritier de Rhovelle, ils ont pris la direction de Loered. Cité stratégique du royaume qui est sur le point de céder aux assauts arcaniques des Askalites. L'enjeu est énorme. le Verrou du Fleuve ne doit pas tomber sinon c'est le royaume de Rhovelle tout entier qui en pâtira car plus rien ne pourra arrêter les hordes démoniaques du dieu Aska. Mériane arrivera-t-elle à temps ? Et pourra-t-elle faire la différence et changer la donne de cette situation qui semble si désespérée ?

Dans ce livre, Lionel Davoust se la joue stratège et tacticien dans la mesure où il nous relate minute par minute le siège de Loered. Inspiré du Moyen Âge, l'auteur nous raconte avec beaucoup d'exactitude l'événement. D'ailleurs, il ne nous épargne pas quant à la cruauté des moyens utilisés pour faire plier la volonté des assiégés. La force de frappe de l'ennemi paraît sans faille et pour cause, son énergie lui est insufflée par un dieu, alors les sept murailles de la cité semblent, en comparaison, une bien faible protection pour faire face à cette invasion.

Avec le Verrou du Fleuve, on goûte aux premiers affrontements entre les troupes d'Aska et ceux de Wer. On prend la mesure de la puissance maléfique du dieu déchu. Son armée n'a plus rien d'humaine. La chair et le métal ayant parfaitement fusionnés, ses bataillons sont pour beaucoup constitués de machines qui broient tout sur leur passage. Les descriptions sont ici douloureusement saisissantes. L'effroi et le désespoir transpirent entre ces lignes. le combat semble perdu d'avance et, pourtant, Lionel Davoust distille toujours autant de tension et de suspense dans ce récit, porté par son héraut en jupons, Mériane incarne le dernier espoir de ces hommes et de ces femmes perdus dans la tourmente. Elle est l'ultime lueur dans cette obscurité grandissante que forme l'éternel crépuscule.

Point d'elfes, de fées ou d'orcs, dans ce cycle des Dieux Sauvages, mais une poignée d'hommes et de femmes qui mènent l'aventure tambour battant. Finalement la fantasy de Lionel Davoust est fondée sur une science dont le contrôle semble avoir échappé aux hommes.

L'écriture de cet auteur est mordante et les intrigues sont ambitieuses et pourtant parfaitement bien exécutées. Pour qui a apprécié le premier tome et s'est approprié cet univers, lire la suite relève juste de l'addiction... pour en savoir plus... allez sur Fantasy à la Carte
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C'est avec beaucoup d'attentes, ayant adoré La Messagère du Ciel, que je me suis plongée dans le Verrou du Fleuve.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié : le côté post-apocalyptique ressort de plus en plus et les descriptions de la guerre frappent par leur maîtrise et l'atmosphère de désespoir retranscrite. Ainsi l'univers est prenant, et l'immersion réussie. C'était agréable de se replonger dans le monde de Lionel Davoust.

Cependant… je garde un sentiment de déception de ma lecture (mes attentes étaient elles trop élevées ?). Si Mériane est assez géniale et mûrit agréablement, mes autres personnages préférés, Léopol et Chunsène, ont été relégués au second plan. J'ai regretté de ne pas avoir plus de chapitres avec eux, à la place de certains nouveaux personnages que j'ai trouvé inintéressants. Enfin, la fin du livre laisse un arrière-goût d'inachevé, et donne l'impression de n'avoir lu qu'une introduction : l'action avance finalement très peu. J'espère que le prochain tome me fera oublier cette déconvenue.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui décide de revisiter le mythe de Jeanne D'Arc et de s'inscrire dans l'univers de l'auteur : Évanégyre. J'ai replongé facilement et avec plaisir dans ce récit qui s'avère maîtrisé et, maintenant que l'introduction est posée, vient nous offrir une lecture plus tendue avec son lot d'escarmouches et de batailles épiques tout en ne manquant pas de proposer, réflexions, manipulations et jeux de pouvoir. L'univers est toujours aussi intéressant à découvrir, principalement dans cette dualité entre les deux dieux qui est beaucoup plus complexe que l'on croit. L'aspect politique stagne un peu, mais cela ne l'empêche pas de commencer à mettre en place des rouages complexes pour la suite. Les personnages et leurs évolutions ne manquent pas non plus d'attraits, même si certains points de vues paraissent ne rien apporter à l'instant et d'autres m'ont paru, parfois, un peu superflu là où d'autres auraient, selon moi, mérité plus de développement. Ma principale frustration concernant ce livre vient du fait que, comme le second tome de ce cycle étant très denses, il a été décidé de le couper en deux (passant la série d'une trilogie à une tétralogie) et cela se ressent dans l'impression de ne finalement pas avoir beaucoup avancé et d'avoir eu entre les mains une introduction aux éléments importants du second tome. J'ai aussi ressenti certaines longueurs ici ou là. Alors rien de trop bloquant, c'est toujours aussi captivant de replonger dans cet univers et les aventures de Mériane restent prenantes, bien portées par une plume fluide, soignée et entraînante, mais, pour ma part, ça se sent un minimum. Je lirai le troisième tome avec plaisir en tout cas.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Après avoir dévoré Port d'Âmes, replongé dans un titre de Môsieur Lionel Davoust est un plaisir. À l'issue de cette deuxième découverte, je peux le dire : ses pavés ne me feront plus peur. Autant j'avais pris mon temps pour lire Port d'Âmes, autant ces deux titres ont été engloutis à vitesse grand V.
Les Dieux Sauvages… le grand Wer et le grand Aska, fraternité divine se déchirant le contrôle et le destin des hommes. Une lutte divine qui se répercute sur les Hommes, pantins involontaires de ces dieux égoïstes.
Cette nouvelle série (constituée a priori de quatre tomes) est donc le théâtre d'une guerre entre les serviteurs de ces dieux. de la lumière contre les ténèbres… Mais est-ce que tout se définit vraiment comme ça ?
Après avoir refermé le tome 2, j'en doute et c'est ce qui me tarde de découvrir dans le troisième opus prévu pour l'année prochaine.
Découpé en acte, Les Dieux Sauvages met en scène aussi bien le côté des « bons » que celui des « méchants ». Un peu trop manichéen comme description, pourtant les personnages de Lionel Davoust en sont très loin.
Mériane, héroïne de l'intrigue se retrouve messagère des cieux, relais involontaire de la parole de Wer lui-même. le hic : c'est une paria, vivant en marge de la société, elle se préfère isolée qu'accompagner des villageois (accessoirement assassins de son mentor). Un anticonformisme d'avantages mal perçu du fait qu'elle est une femme, car cette fantasy là se déroule dans une société patriarcale où le clergé à tout regard. Je vous laisse imaginer, comment la jeune fille sera perçue, elle qui passe son temps à refuser toute forme de religion… Personnage au ton grinçant, centre de l'intrigue (en témoigne sa trombine sur la couverture et le titre du bouquin), Mériane aura su ravir tout l'intérêt à elle en ce qui me concerne.
Mais que serait un bon roman sans TOUS les personnages qui le compose ?
À l'image d'un Game of Thrones francisé, Davoust enchaine les personnages offrant une galerie impressionnante et très diverse ; tout en les installant aux quatre coins de la Rhovelle. Ainsi l'on appréciera les contrées verdoyantes et forestières de la Rhovelle au travers des yeux de Mériane dans le premier tome, les murs des châteaux et autres palais par ceux d'Izara, de Juhel ou encore Erwel, neveu du roi (amené à siéger à ce poste contre toute attente) ; mais également les plaines enneigées de la frontière est du pays par les yeux de Ganner. Tous ces paysages et personnages sont ciselés avec un soin particulier, et l'auteur aura pris son temps pour nous les présenter (à peu près les 200 premières pages du premier tome).
D'autant que le deuxième opus aura, certes, moins à offrir au point de vue diversification des paysages, dans la mesure où l'on se limitera principalement aux murs d'enceinte de la cité de Loered, le fameux Verrou du fleuve. Un deuxième opus qui offre un rythme totalement différent en comparaison du premier. Quand dans l'un on aura tendance à l'étalage des descriptions afin de rendre au mieux la globalité du monde tissé, dans l'autre les descriptions seront belles et bien présentes mais plus au service de l'action, allant jusqu'à détailler comment la lame tranchera en deux un homme en un seul et unique coup… Mais j'apprécie aussi grandement l'auteur pour ça : ses descriptions qui bien qu'un peu longue par moments, offrent au lecteur un aperçu englobant des plus appréciables. J'ai senti aussi un ajout de rythme dans le Verrou du Fleuve – rythme qui m'avait par instants manqués dans La Messagère du Ciel.
Et si les personnages et le rythme d'un récit peuvent être importants, ils ne seraient malheureusement rien sans l'intrigue… et si l'intrigue a des relents de déjà vu/su/lu (Jeanne d'Arc et la Guerre de Cent ans, le bien contre le mal, etc.), le tout est agrémenté de tellement d'éléments qui ne sont pas apposés habituellement ensemble. Je noterai principalement la magie développée par « les méchants », dans un univers très marqué fantasy la magie présentée, elle, m'a beaucoup fait penser à de la SF. Et classer la série comme de la fantasy postapocalyptique ne me surprendrait pas ! J'y ai retrouvé avec délectation la dranaclase, ô combien intrigante durant ma première lecture de Port d'Âmes, et certains éléments se mettent en place pour nous apporter (du moins je l'espère) quelques éléments de réponse.
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Il est assez rare que je lise la suite d'une série aussi vite (habituellement je laisse facilement passer 6 mois avant de m'y replonger) mais les personnages des Dieux Sauvages me manquaient tellement qu'il fallait que je reprenne ma lecture.

A la fin du premier tome, Mériane venait de s'échapper de la prison où on l'avait jugée hérétique et les troupes maléfiques d'Aska faisaient leur entrée en Rhovelle. Si Leopold est maintenant définitivement de son côté, Mériane a encore beaucoup de preuves à faire et doit toujours encore se justifier. Pourtant le temps presse, les Rhovelliens doivent organiser la résistance et personne ne semble vouloir écouter Mériane. Tout va se jouer à Loered, la ville au centre du fleuve, le pilier du royaume. Mais Mériane va-t-elle arriver à temps pour sauver la cité de l'Éternel Crépuscule ?

En un mot, ce deuxième tome est tout simplement épique ! Il n'y a qu'un seul enjeu, qu'une seule bataille durant tout le livre : Loered. Vous allez me dire, mais ça doit faire long, ça doit être lent ; pas du tout ! Car comme le premier tome, la suite est tout aussi complexe, tout aussi réaliste et c'est juste absolument génial et monumental à lire. Il y a toujours plus d'horreurs, de monstruosités engendrées par Aska et les pouvoirs de l'ancien temps commencent petit à petit à se dévoiler.

A part le jeune roi, Erwel, les personnages n'évoluent pas beaucoup dans cette suite. C'est la réputation de Mériane qui enfle et la façon dont les autres la perçoivent qui commence enfin à changer. Mériane est toujours fidèle à elle même, forte et juste et l'on retrouve un Leopold tout aussi dévoué qu'à la fin du premier tome même s'il semble encore perdu. Certains personnages qui évoluaient séparément finissent enfin par se rejoindre.

Mais ce qui m'a le plus marqué dans le Verrou du Fleuve est l'aspect divin et leurs secrets. Wer commence sérieusement à me terroriser alors qu'il est censé être du côté de Mériane. On sent que ce n'est pas une simple guerre du bien contre le mal. Il y a quelques chose de plus derrière tout ça. Aska et Wer entraînent les humains dans leur petite guerre fratricide, et ça en est presque un jeu pour eux. Je sens que dans le prochain tome Mériane va apprendre des choses qui ne vont pas du tout lui faire plaisir.

De nouveaux personnages font leur entrée comme Thormig, le gouverneur-duc de Loered, ou encore Maragal, le chronète qui va suivre Mériane afin de garder une trace de ses aventures. Dans ce deuxième tome on ne retrouve que peu d'échanges entre Wer et Aska dans l' "Ailleurs" mais des passages de ce que je pense être le Livre de Mériane, celui que va écrire Maragal.

Ce deuxième tome est tout aussi génial que le premier, tout aussi grandiose et ambitieux. Je suis amoureuse de l'univers, des personnages et des tournants toujours plus complexes que prennent les événements. Je n'ai juste qu'une envie : me jeter sur le tome trois, maintenant, tout de suite.
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