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Cette série avait très bien commencé avec le tome 1. Cette suite reste très bien, mais j'avoue avoir un peu moins accroché, car ce sont essentiellement des combats et c'est nettement moins mon truc. J'ai largement préféré les chapitres qui font avancer les manigances politiques, mais ils sont plus rares. J'ai donc trouvé pas mal de longueurs que ce deuxième tome.
C'est l'affrontement entre le Bien et le Mal, le Verrou du fleuve doit tenir face à l'envahisseur, sinon, tout tombe. Un envahisseur qui n'est pas humain, qui est drogué et qui lutte pour Aska. Les combats sont vraiment bien écrits, les enchaînements sont impeccables, la plume reflète parfaitement la tension qui règne sur le champ de bataille et à l'arrière. Mais comme je l'ai dit, malgré toutes les qualités de ce tome, l'ensemble n'est pas vraiment dans mes goûts. Les combats étant centraux, je n'ai pas réussi à retrouver les personnages que j'avais aimé sur le tome 1.
Mais la série me plaît, j'aime beaucoup l'histoire de départ, et j'ai vraiment envie de lire la suite pour voir comment ça évolue.
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Le titre de ce deuxième volume pourra paraitre étrange à une personne qui ne connaîtrait pas le premier. Ceux qui auront lu La Messagère du Ciel apprécieront cette référence au lieu central du livre, la cité de Loered, elle-même centre stratégique de la Rhovelle, et qui fait face à un siège crucial pour la survie du royaume. L'intrigue du tome tourne ainsi principalement autour de cette bataille, et la lutte de nos personnages pour venir en aide aux assiégés. Les intrigues politiques commencées au premier tome passeront donc plutôt au second plan, ce qui pourra plaire ou déplaire selon les goûts de chacun.

Dans ce volume, Mériane endosse pleinement son rôle de messagère du ciel, sans pour autant se soumettre au dieu Wer, comme il le voudrait. Elle commence à créer sa propre voie, déviant du dogme religieux dominant. [...]
En conclusion, ce tome prépare de nombreuses révélations à venir, tandis que la guerre qui fait rage semble de plus en plus difficile à gagner. On aura en plus l'impression que les intrigues politiques auront plus tendance à empirer la situation pour nos protagonistes que de leur apporter de l'aide, nous laissant avec une dure attente et une tension constante face à cette situation compliquée.
Lire la suite sur mon blog : https://lencremonde.wordpress.com/2021/10/28/les-dieux-sauvages-t-2-le-verrou-du-fleuve/
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Encore une fois, ce fut une excellente lecture. La plume de Lionel Davoust est incroyable, on s'y laisse couler instantanément.

L'histoire reprend donc à la fin du tome 1, et tous les enjeux vont tourner autour de la cité pivot du royaume de Rhovelle, Loered, aussi appelée le Verrou du fleuve (vous l'avez ?). Car celle-ci se trouve totalement acculée par l'armée démoniaque d'Aska, et son prophète Ganner, toujours aussi terrifiant. le tome entier se concentre donc sur cette ville au milieu de l'Aÿs et bien sûr, l'importance que va y jouer Mériane, la prophète du dieu Wer.

(Point qui n'a rien à voir, mon correcteur auto me propose de corriger en « LE prophète ». Comme quoi, il y a vraiment un problème. M'enfin, retournons à la critique…)

Ma lecture a pris un certain temps car il faut dire que l'auteur ne nous épargne pas en termes d'horreur et de gore. Les askalites sont absolument terrifiants et dégoutants, l'univers est sombre et angoissant, alors j'avais envie d'autre chose avant de sombrer également ^^ Et j'ai vraiment bien fait de prendre mon temps. Même si le rythme va et vient, comme l'armée sur Loered, le jeu politique et les personnages font de solides pivots à l'histoire. Une fois dedans, impossible d'en ressortir, comme coincée dans les 7 enceintes de la ville, moi aussi assiégée…

Je ne veux en dire trop, lancez-vous aussi dans Les Dieux Sauvages, c'est vraiment cool !
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Suite directe de la messagère du ciel, le verrou du fleuve est tout aussi épique et poursuit sa déconstruction / reconstruction du mythe de Jeanne d'Arc à la sauce fantasy - steampunk - post-apocalyptique assez surprenante.


Si je parle en pur plaisir de lecture, je dois avouer que pendant longtemps j'ai moins aimé ce tome que le précédent. Il souffre du syndrome d'être le deuxième d'une quadrilogie. Il n'a plus la surprise du premier tome et peine un peu par moment à insuffler le souffle épique entêtant qu'il y aura probablement dans les derniers moments. Ainsi, il a un rythme un peu en dents de scie et s'il décolle d'abord très vite, il se calme tout aussi rapidement, avant de ne repartir vraiment que dans la toute fin... Cependant, il recèle tellement d'éléments ultra prometteurs pour la suite que je n'ai pu que réviser mon jugement à la fin et le considérer comme une très très bonne lecture frôlant le coup de coeur.


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Dans ce nouveau tome, très simple en apparence car il n'est qu'une longue lutte entre Mériane et ses alliés, et Ganner, le représentant d'Aska et ses créatures mi-droguées mi-machines, on découvre au fil des pages quelque chose de bien plus complexe. La bataille rangée à laquelle ils se livrent n'est ainsi qu'un une de fumée aux multiples rebondissements et aux nombreuses parties. Il y a un premier moment épique très vite quand une grosse nuée d'espion s'échappe de Loered (le fameux Verrou) au nez et à la barbe de Ganner et son armée. Un deuxième intervient lorsque Mériane et ses troupes parviennent par miracle à rejoindre Loered pour les aider à tenir. Puis cela continue lors d'une tentative d'infiltration ratée, suivie d'une rude bataille où tout est permis. Les combats sont vraiment au coeur de ce tome et l'auteur sait parfaitement en raconter le déroulement, enfin jusqu'au dénouement, qui a chaque fois est tombé un peu à plat pour moi. Je ne sais pas si c'est dû à un moment d'attention de ma part, mais j'ai eu à chaque l'impression que les scènes étaient coupées en pleine action et qu'on sautait par-dessus la conclusion à l'aide d'un beau Deus-ex machina souvent même pas raconté... Bref, il m'a manqué des pages...


Mais le tome n'est pas que combats militaires, il est également combats d'idées et là aussi, si j'ai beaucoup aimé le côté militant féministe et presque athée de l'héroïne, j'ai été très frustrée de voir son rôle autant minimisé la plupart du temps. Cependant cela rentre dans la déconstruction du mythe de la Pucelle que l'auteur développe. Il montre au lecteur la façon dont l'Église et les politiques utilisent des événements qu'elle n'a pas commis pour les présenter comme des miracles de sa part et ainsi galvaniser les foules à la porter aux nues pour garder espoir dans la pire adversité. C'est très intéressant à voir mettre en oeuvre. de la même façon, j'ai apprécié de voir l'héroïne toujours en butte avec le Dieu qui envahit ses pensées. C'est agréable de suivre une femme forte, qui ne s'en laisse pas compter et se méfie de ce qu'il y a au-dessus d'elle car elle sent bien qu'on lui cache des choses et qu'il faut qu'elle pense par elle-même.


En face, l'autre femme de cette histoire, Izara ne reste pas inactive, mais malheureusement l'auteur la montre très peu. J'ai donc ici aussi éprouvée une certaine frustration. le tome était avant tout guerrier, du moins les combats ont occupé tellement de pages que les confrontations politiques sont un peu passées en arrière-plan alors qu'elles sont très intéressantes aussi. Assister aux manoeuvres de cette ancienne Reine pour protéger à la fois sa fille, sa patrie et son nouveau Roi, ce n'est pas rien. C'est elle qui travaille en coulisse à réunir d'autres troupes pour aller aider Loered (la clé de voûte du pays) à tenir, quitte à négocier comme elle peut avec les pays voisins ou les nobles à l'intérieur du royaume. J'espère donc qu'on lui accordera plus de pages la prochaine fois.


Ainsi Lionel Davoust a développé une galerie de personnages féminins fort intéressants et marquants qui tout en restant dans les codes de la fantasy chevaleresque en sortent également. Les hommes, eux, s'ils sont nombreux n'ont pas le même charisme à mes yeux. Il y a l'ami fidèle dont on découvre les pouvoirs mystérieux mais qui semble perdre la parole qu'il avait dans le tome 1. Il y a le fidèle écuyer, autrefois aveuglé par sa foi, qui peine à trouver sa place. Il y a le jeune roi nouvellement nommé qui peine à s'affirmer face aux vieux briscards misogynes autour de lui. Puis justement, il y a ces figures tutélaires masculines peuplant les lieux où l'on se rend. Ils sont le cliché des conseillers à l'ancienne, qui méprisent les femmes, les jeunes, et pensent tout mieux savoir que les autres. Je sais que c'est fait exprès mais ils m'ont un peu horripilée, heureusement que le déroulé de l'histoire les remet à leur place.


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Enfin, autre gros morceau passionnant dans ce tome, c'est le développement univers. En effet, en parallèle des affrontements qui ont lieu, voir à l'intérieur même de ceux-ci, Lionel Davoust trouve astucieusement le temps d'enrichir le vaste univers de cette histoire. Cela va de la mythologie autour des deux Dieux qui s'affrontent ici, jusqu'au mystère incarné par un nouveau personnage qui va rejoindre le sérail de Mériane et qui semble connaître plein de choses sur le passé de ce monde. L'auteur nous distille ainsi à petite dose des informations sur le monde d'avant, sur ce qui y existait et qu'on peut encore trouver et utiliser peut-être pour contrecarrer les plans des dieux. C'est assez jouissif même si ça intervient fort tardivement dans le tome, peut-être trop...

En tout cas, j'ai savouré l'arrivée de cette ambiance mystérieuse mélangeant steampunk et monde post-apocalyptique, le tout dans un univers de fantasy, ce qui est quand même assez surprenant. D'après ce que j'ai compris, tout cela prend racine dans l'univers fictif inventé par l'auteur : l'Evangyre, et franchement cela donne très envie de plonger dans les racines de celui-ci, notamment la tout première période présentée dans le bonus en fin de tome.


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Même si ma lecture n'a pas eu la surprise du premier tome et que plus de peittes  choses m'ont irritée dans ce tome, le verrou du fleuve fait tout de même partie des lectures les plus solides que j'ai eu en Fantasy depuis que j'en lis. L'auteur a une vraie science du story-telling. Il manie les influences et références comme un chef pour créer un univers mystérieux et inattendu, où il sait placer une accélération au bon moment pour mieux nous surprendre. J'aime la place qu'il y accorde aux femmes. J'aime son détournement des codes des récits chevaleresque. J'aime ses récits de bataille. J'aime les surprises qu'il nous réserve et ce qu'il nous annonce de sombre et tortueux pour la suite. Une excellente série !
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Un peu mitigée sur le premier tome, mon enthousiasme décolle pour ce deuxième volet ! Comme son nom l'indique, tout se joue autour d'un point crucial de la Rhovelle : Loered. le Verrou du fleuve. Les forces de la Nuit se sont taillé un chemin dans le royaume, jusqu'à cette place forte… Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la Rhovelle va en baver… À tel point que mon âme de lectrice se demande toutes les trente pages : « Mais comment les Rhovelliens vont-ils réussir à tenir pendant cinq livres, eux qui se font massacrer à tour de bras ? » Pour vous dire, cette situation terrible, avec un royaume exsangue et déjà presque à demi-rogné, je ne l'imaginais qu'à la toute fin de la saga, lors d'un ultime affrontement entre le Bien et le Mal.

Mais bref, je brûle les étapes ! Qu'ai-je bien pu reprocher au premier tome qui ne se trouve pas dans le second ?
Tout d'abord, le manichéisme. Même si les humains sont loin – très loin – d'être parfaits, leurs ennemis ont toutes les caractéristiques des méchants. Outre leur dirigeant, Ganner, qui singe un amour malsain envers ses ouailles – ce jeu de dupe me fait froid dans le dos à chaque fois –, entre eux, les Enfants d'Aska ne témoignent d'aucune compassion. Se dévorer et tuer leurs blessés sont choses courantes dans leurs rangs. Ils sont aussi laids que des cauchemars, et névrosés jusqu'au bout des ongles (de la violence perpétuellement contenue des Spectres Armurés à la faim gargantuesque des Effraies, en passant par une subtile scène de bacchanale à laquelle assiste Chunsène et cette parodie d'affection du Héraut d'Aska, on a droit à tout un panel !). C'est justifié par le fait que lesdits Enfants d'Aska sont des résidus d'humains, de machines et d'animaux. Des êtres recyclés qui ont perdu leur première vie. Car Aska, Dieu d'amour et de tolérance, impose ses « bienfaits » aux êtres qu'Il touche. Un Dieu-dictateur, mais pour votre bien : vous ne le saviez pas, mais vous n'étiez pas heureux dans votre ancienne vie, à servir un Wer sur le déclin. Et c'est là que ça m'a un peu gênée : cette attitude m'inspirais un avis trop tranché, et j'aurais bien voulu douter, hésiter entre qui je voulais voir gagner, de Wer et d'Aska. (Bon, Wer n'est pas une sinécure : il est mieux que son frère, mais il est loin de proposer un bel avenir aux hommes. Mériane s'en rend bien compte et se pose beaucoup de questions quant au futur qu'elle est en train de créer et j'ai apprécié ces interrogations.)
Pour rester dans le thème du manichéisme, j'ai trouvé que le message féministe de la Messagère du Ciel manquait de subtilité. On nous l'enfonce dans la gorge à tour de bras, à coup de réflexions bien senties. Alors c'est vrai : les mâles dans Les Dieux sauvages sont des balourds finis. Ils ont été éduqués de manière à croire que les femmes sont des créatures impures et fourbes qui méritent d'être punies pour les désirs charnels qu'elles suscitent – car elles le font exprès, ces gourdasses. Idem : les femmes se perçoivent comme des tentatrices responsables de ce que les hommes pensent d'elles (tiens, tiens, tiens… Ça ne vous rappellerait pas le monde dans lequel on vit, par hasard ?). Mais du coup, comment justifier le fait que Mériane s'indigne du peu de respect que les hommes lui témoignent alors que toutes les autres femmes semblent avoir accepté leur sort ? D'où lui viennent ces réflexions très modernes qui jurent un peu dans ce contexte médiéval (telles que les limites de la langue rhovellienne, qui ne féminise pas les titres prestigieux, la condamnation injuste de toutes les femmes pour la faute d'une seule – Mordranthia étant devenue l'Ève de cette époque – le refus de se cantonner à une vie de procréatrice au service de son mari) ? La vieille Aelig n'était pas un prétexte suffisant pour me satisfaire, car toutes ces réflexions sont finalement très modernes, et ne peuvent être initiées que par l'action de femmes instruites, éduquées. Mais de l'éducation, Mériane n'en a pas reçu. Elle est partie de la ferme de ses parents à l'âge de quatorze ans pour fuir le destin de mère gigogne qu'on lui attribuait. Et elle est allée vivre seule dans la forêt. En fait, ces réflexions auraient été bien plus naturelles si elles venaient d'Izara – de par son statut royal, elle pouvait avoir accès à la connaissance, et par ailleurs, c'est une étrangère qui vient d'un pays où les femmes ont peu ou prou le même statut que les hommes.
Et puis l'attitude des Dieux m'a agacée. Comment se fait-il qu'ils s'affrontent pour un petit caillou qui flotte dans l'espace ? Ne peuvent-ils pas s'attribuer un demi-univers chacun et se foutre la paix ? Ne peuvent-ils pas régler leurs différends eux-mêmes au lieu de passer par les hommes ?
J'ai trouvé que ça manquait de crédibilité, et puis je me suis rendue compte que c'était justement le propos du livre, qui critique les religions (surtout le christianisme), l'aveuglement et les mensonges qu'elles servent à la population, l'inimitié qu'elle instaure entre hommes et femmes… Il n'y a pas de logique à tout ça car les dieux (comme les humains) obéissent à des pulsions aveugles. Les deux frères sont des principes opposés, et donc la présence de l'un affaibli la force de l'autre. C'est un argument tout à fait suffisant pour déclencher une Guerre mondiale…

Voilà pour les quelques points négatifs que j'ai pu relever ! Mais il y a eu aussi d'excellentes idées dans ce premier volume :) Contrairement à certains lecteurs, j'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue qui, couplé aux intrigues de pouvoir, donnaient un petit air de Game of Thrones pas désagréable. Entre les avis de chacun sur la meilleure manière de gérer le royaume, j'étais incapable de voir où était la vérité – et j'étais prête à tous les croire. Et ça, j'ai adoré : pas de méchant, juste des hommes aux avis divergents, convaincus d'oeuvrer pour le bien de la Rhovelle. [spoiler](Et puis la confrontation entre les Magnéciens et les Askalites a tranché : Juhel était manipulé par Aska depuis le début^^ Dommage…)[/spoiler]
Alors certes, j'ai eu des préférences : j'adore les chapitres d'Izara et de Leopold, j'ai profondément compati aux souffrances de Chunsène, j'éprouve une grande affection pour Erwel, qui n'a jamais été préparé à endosser la moindre responsabilité, qui se fait marcher sur les pieds par ses vassaux, mais qui est déterminé à faire de son mieux. A contrario, Juhel n'est pas sympathique – et j'aurais même aimé qu'il s'efface un peu plus au profit des autres personnages.
Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais été perdue entre tous ces points de vue, et ils permettent de prendre la mesure de l'état du royaume de Rhovelle au moment où Mériane devient la Messagère du Ciel.
Et puis, l'écriture de Lionel Davoust était toujours aussi agréable ! La Messagère du Ciel était également porteur de nombreuses promesses : plus le temps passe, plus on comprend que Wer est plus un Dieu de l'Omission (voire de la Soumission, hahaha) que de la Vérité. On évoque quelques fois un artéfact puissant caché au-delà des mers, les particularités de Darén me laissent penser que l'auteur nous réserve une surprise quant à ce personnage attachant (idem pour Néhyr… Comment peut-on être si parfaite sans être une fée ou une elfe ?). j'ai tout particulièrement apprécié le début de la relation entre Mériane et Wer ! Sa terreur, ses hésitations, ses refus étaient particulièrement bien rendus et je me suis très bien vue à sa place (ce qui était légèrement angoissant^^').
Et puis cette ancienne magie-technologie si puissante qu'elle en a bouleversé l'équilibre du monde, comment ne pas la comparer à l'énergie nucléaire dont nous disposons ? Comment ne pas comparer les Anomalies aux radiations ? Ce récit de fantasy frôle la science-fiction et j'ai trouvé cela très amusant^^

Et donc maintenant, en quoi ai-je préféré le Verrou du fleuve ?
Plus d'action, plus de rebondissement, plus de carnage, plus d'horreur. La guerre fait rage : c'est palpitant ! Mais il y avait aussi plus de questionnements : il apparaît qu'une troisième force est capable de lutter contre Wer et Aska, que les demi-vérités de Wer soulèvent de plus en plus d'énigmes, que décidément, on ne voit vraiment pas comment les humains vont pouvoir défaire l'Armée de la Nuit.
En lieu et place de l'Ailleurs (ces extraits dans lesquels on voyait les Dieux dans leur combat quotidien et qui clôturaient les cinq actes du premier roman), nous avons le Livre : des textes qui relatent la légende de la Pucelle de Doélic, et qui l'érigent en puissance quasi-divine. C'est une amélioration, pour moi : au lieu de montrer les Dieux s'asticoter autour de débats stériles, l'auteur nous présente toute l'ironie des légendes : basées sur un fond de vérité, elles ne disent rien de l'humain qui les a créées, de ses doutes, de ses peurs. Comme le remarque si bien Mériane : « Au-delà de la corruptrice et de la mère, les hommes n'avaient d'autre emploi pour les femmes que celui de déesse. » Aux yeux de ses pairs, la Messagère du Ciel a perdu son humanité – et cela la terrifie.
La relation avec ses proches évolue – notamment Leopold. Ce dernier a effectué un virage à 360° dans sa vision du monde, mais j'ai cru à cette transformation. Et j'apprécie de plus en plus en personnage, qui est décidément destiné à souffrir beaucoup… Je ne parviens pas à imaginer une fin heureuse crédible pour lui :(
Et puis ce tome est le tome de la réunion : la plupart des protagonistes se rencontrent enfin ! J'ai pris énormément de plaisir à assister aux rencontres, d'autant que chaque personnage s'est étoffé depuis le premier tome (tout particulièrement Erwel et Mériane, que les responsabilités ont fait mûrir).
Sauf Chunsène. Chunsène, je la trouve désormais caricaturale et agaçante. J'apprécie de moins en moins les chapitres qui lui correspondent. Elle insulte à peu près tout le monde quand ça lui chante, fait la forte tête mais se débine dès que ça chauffe, fait mine de protéger sa nourriture dès que quelqu'un lui parle (comme un animal), et même feule quand on la rabroue ! Il ne peut pas y avoir de réaction plus ridicule…
Mais ce personnage est peut-être le seul point négatif du livre (avec quelques petites longueurs). Tous les nouveaux qui sont introduits lors de ce second volet sont de très bonne qualité, et j'ai eu un petit coup de coeur pour le chronète Malagar – le ciel fasse qu'il survive longtemps !
Ah oui, car évitez de trop vous attachez aux personnages. Dans cette guerre sans merci, un mauvais coup est si vite arrivé…
Bref, vous l'aurez compris, cette suite est excellente !
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Quand on se lance dans le Verrou du Fleuve de Lionel Davoust, il faut se préparer à une descente aux enfers.

On retrouve Mériane, Leopol et Darén à la tête d'une petite armée qui voit ses rangs grossir au fur et à mesure de leur avancée. Après avoir rallié à leur cause le duc de Belnacie et le prince héritier de Rhovelle, ils ont pris la direction de Loered. Cité stratégique du royaume qui est sur le point de céder aux assauts arcaniques des Askalites. L'enjeu est énorme. le Verrou du Fleuve ne doit pas tomber sinon c'est le royaume de Rhovelle tout entier qui en pâtira car plus rien ne pourra arrêter les hordes démoniaques du dieu Aska. Mériane arrivera-t-elle à temps ? Et pourra-t-elle faire la différence et changer la donne de cette situation qui semble si désespérée ?

Dans ce livre, Lionel Davoust se la joue stratège et tacticien dans la mesure où il nous relate minute par minute le siège de Loered. Inspiré du Moyen Âge, l'auteur nous raconte avec beaucoup d'exactitude l'événement. D'ailleurs, il ne nous épargne pas quant à la cruauté des moyens utilisés pour faire plier la volonté des assiégés. La force de frappe de l'ennemi paraît sans faille et pour cause, son énergie lui est insufflée par un dieu, alors les sept murailles de la cité semblent, en comparaison, une bien faible protection pour faire face à cette invasion.

Avec le Verrou du Fleuve, on goûte aux premiers affrontements entre les troupes d'Aska et ceux de Wer. On prend la mesure de la puissance maléfique du dieu déchu. Son armée n'a plus rien d'humaine. La chair et le métal ayant parfaitement fusionnés, ses bataillons sont pour beaucoup constitués de machines qui broient tout sur leur passage. Les descriptions sont ici douloureusement saisissantes. L'effroi et le désespoir transpirent entre ces lignes. le combat semble perdu d'avance et, pourtant, Lionel Davoust distille toujours autant de tension et de suspense dans ce récit, porté par son héraut en jupons, Mériane incarne le dernier espoir de ces hommes et de ces femmes perdus dans la tourmente. Elle est l'ultime lueur dans cette obscurité grandissante que forme l'éternel crépuscule.

Point d'elfes, de fées ou d'orcs, dans ce cycle des Dieux Sauvages, mais une poignée d'hommes et de femmes qui mènent l'aventure tambour battant. Finalement la fantasy de Lionel Davoust est fondée sur une science dont le contrôle semble avoir échappé aux hommes.

L'écriture de cet auteur est mordante et les intrigues sont ambitieuses et pourtant parfaitement bien exécutées. Pour qui a apprécié le premier tome et s'est approprié cet univers, lire la suite relève juste de l'addiction... pour en savoir plus... allez sur Fantasy à la Carte
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Le Verrou du fleuve met en scène le siège de Loered, le Verrou du Fleuve, par les armées du dieu Aska, dirigées par Ganner, son Prophète. Lionel Davoust montre le déséquilibre des forces qui s'affrontent en insistant sur la technologie dont disposent Ganner et ses alliés, tout en insistant sur la dimension psychologique de l'affrontement qui se joue entre Wer et Aska, ce que met en évidence Mériane, la Messagère du Ciel, à son arrivée dans la ville, mais aussi l'atmosphère de huis clos.
L'héroïne, malgré la reconnaissance dont elle commence à bénéficier de la part du peuple de Rhovelle, voit sa légitimité contestée à cause du sexisme et du scepticisme des nobles à son égard, ce qui engendre des tragédies lorsqu'elle n'est pas écoutée. Mériane doit également faire face à la construction de sa légende, qui s'opère grâce aux miracles qu'on lui attribue, mais aussi l'écriture de sa chronique par Maragal Dwelen, son chronète.
Ce deuxième tome des Dieux Sauvages montre également l'arrivée de Néhyr et Chunsène à Loered, ce qui va ajouter des enjeux et des mystères à l'intrigue, puisque l'archère dispose de connaissances avancées sur la technologie de l'Empire, et semble être connue d'Aska comme de Wer, qui la considèrent comme une ennemie.
Si vous aviez aimé La Messagère du Ciel, je ne peux que vous recommander ce deuxième tome !
Lien : https://leschroniquesduchron..
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On retrouve Mériane dans la suite de ces (més)aventures face à l'autorité de l'église de Wer dans sa grande mission. A la tête d'une armée, elle a décidé d'aller aider la ville de Loered, le "Verrou du Fleuve", à tenir face à l'armée de Ganner, après les destructions de l'Ost Royal et de l'armée Magnécienne.
Mais face aux armes démentes que le démon Aska fournit à ses hordes, comment peuvent-ils lutter efficacement et tenir alors que les murailles tombent une à une ?
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Il est assez rare que je lise la suite d'une série aussi vite (habituellement je laisse facilement passer 6 mois avant de m'y replonger) mais les personnages des Dieux Sauvages me manquaient tellement qu'il fallait que je reprenne ma lecture.

A la fin du premier tome, Mériane venait de s'échapper de la prison où on l'avait jugée hérétique et les troupes maléfiques d'Aska faisaient leur entrée en Rhovelle. Si Leopold est maintenant définitivement de son côté, Mériane a encore beaucoup de preuves à faire et doit toujours encore se justifier. Pourtant le temps presse, les Rhovelliens doivent organiser la résistance et personne ne semble vouloir écouter Mériane. Tout va se jouer à Loered, la ville au centre du fleuve, le pilier du royaume. Mais Mériane va-t-elle arriver à temps pour sauver la cité de l'Éternel Crépuscule ?

En un mot, ce deuxième tome est tout simplement épique ! Il n'y a qu'un seul enjeu, qu'une seule bataille durant tout le livre : Loered. Vous allez me dire, mais ça doit faire long, ça doit être lent ; pas du tout ! Car comme le premier tome, la suite est tout aussi complexe, tout aussi réaliste et c'est juste absolument génial et monumental à lire. Il y a toujours plus d'horreurs, de monstruosités engendrées par Aska et les pouvoirs de l'ancien temps commencent petit à petit à se dévoiler.

A part le jeune roi, Erwel, les personnages n'évoluent pas beaucoup dans cette suite. C'est la réputation de Mériane qui enfle et la façon dont les autres la perçoivent qui commence enfin à changer. Mériane est toujours fidèle à elle même, forte et juste et l'on retrouve un Leopold tout aussi dévoué qu'à la fin du premier tome même s'il semble encore perdu. Certains personnages qui évoluaient séparément finissent enfin par se rejoindre.

Mais ce qui m'a le plus marqué dans le Verrou du Fleuve est l'aspect divin et leurs secrets. Wer commence sérieusement à me terroriser alors qu'il est censé être du côté de Mériane. On sent que ce n'est pas une simple guerre du bien contre le mal. Il y a quelques chose de plus derrière tout ça. Aska et Wer entraînent les humains dans leur petite guerre fratricide, et ça en est presque un jeu pour eux. Je sens que dans le prochain tome Mériane va apprendre des choses qui ne vont pas du tout lui faire plaisir.

De nouveaux personnages font leur entrée comme Thormig, le gouverneur-duc de Loered, ou encore Maragal, le chronète qui va suivre Mériane afin de garder une trace de ses aventures. Dans ce deuxième tome on ne retrouve que peu d'échanges entre Wer et Aska dans l' "Ailleurs" mais des passages de ce que je pense être le Livre de Mériane, celui que va écrire Maragal.

Ce deuxième tome est tout aussi génial que le premier, tout aussi grandiose et ambitieux. Je suis amoureuse de l'univers, des personnages et des tournants toujours plus complexes que prennent les événements. Je n'ai juste qu'une envie : me jeter sur le tome trois, maintenant, tout de suite.
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