Tout d'abord, je remercie NetGalley et La Bête Noire de Robert Laffont pour l'envoi de ce roman!
Il y a quelques jours... j'ai tué le Père! Mais je n'en avais point assez, je devais m'attaquer maintenant à l'ange!
Oui, je sais, c'est facile comme intro mais il est vrai que j'ai enchaîné les deux titres! Et je vous rassure, même après ce deuxième voyage aux côtés de
Dante et de Colomba, mon esprit est tout aussi dérangé que d'habitude!
Sous de pseudo-attentats meurtriers se cachent bien autre chose. Et seuls Colomba et
Dante ont suffisamment de flair pour le voir. Retrouvailles tendues entre ces deux écorchés que la recherche de la vérité va toutefois unir pour le pire... et un peu de meilleur, pourquoi pas?
Tu tueras le Père a été un gros coup de coeur, surtout avec la connaissance de
Dante.
Tu tueras l'ange est beaucoup moins axé sur la personnalité de
Dante et de son passé douloureux et, de ce fait, ce roman m'a moins captivée, je l'avoue.
Attention hein, il est toujours aussi déjanté et borderline, tout aussi génial, tour à tour hyperactif ou amorphe et bourré de médocs. Son esprit cavale à toute allure, entrevoyant bien avant tout le monde les rouages et les ramifications des événements.
Il est touchant, avec ses failles monstrueuses qui le rendent fragile comme un enfant, avec son insolence et son côté bourrin, avec son petit coeur malmené et sa capacité à encaisser les épreuves! On a le sourire jusqu'aux oreilles quand on l'imagine à la fenêtre grande ouverte de la voiture, comme un chien, les oreilles au vent et la langue bien pendue!
Les scènes cocasses et d'humour allègent et rythment une intrigue des plus machiavéliques où guerre froide et espionnage russe ne sont pas bien loin!
Et entre nous, je veux bien boire un café préparé par
Dante, que ce soit dans une suite luxueuse ou au bord de la route... en parlant de route, un petit tour dans sa DeLorean ne serait pas de refus aussi!
Les tensions avec Colomba le forcent à marcher sur des oeufs par moments. Colomba semble gérer et maîtriser sa vie à la perfection avec son retour au travail mais il n'en est rien. Au contraire, elle donne l'impression de foncer droit dans le mur, avec un brin d'égoïsme et d'arrogance qui la rende un peu agaçante. Et ce qu'elle inflige à
Dante n'est absolument pour rien dans mon avis... je suis totalement impartiale, hein! Totalement! (ouai, c'est ça, crois-le!)
J'ai beaucoup apprécié les interventions de son acolyte ponctuel, Santiago, découvert avec
Tu tueras le Père, avec les gros clichés du mafieu et des excès entourant sa bande, mais qu'on ne peut qu'apprécier de part sa loyauté (rémunérée!) pour
Dante et son efficacité dans le soutien apporté aux élucubrations de celui-ci.
Les flashbacks concernant l'Ange ne sont pas suffisamment étoffés, à mon sens, pour créer un attachement pour le personnage, même si nous sommes aussi sur le thème de l'enfermement.
Dans la mythologie lituanienne, soeur et double de la déesse Laima, ange de vie, Giltiné est son pendant contraire et représente le destin et l'au-delà. Notre personnage illustre parfaitement ce mythe quand les voix des morts l'accompagnent sans cesse et que c'est entre ses mains qui le destin des victimes de sa vengeance est scellé.
J'ai adoré l'intrigue autour de l'Ange dont je ne peux rien dévoiler malheureusement, mais la personnalité de l'Ange est restée trop mystérieuse à mon goût!
Mais les horreurs orchestrées de main de maître par l'auteur, un écho de la théorie que
Dante avait exposée à la fin de
Tu tueras le Père, sont tellement crédibles que le lecteur ne peut qu'y croire!
Une théorie complexe et tellement énorme à laquelle personne n'a adhéré mais qui, au fil des preuves récoltées dans cette enquête en dehors des sentiers policiers par Colomba et
Dante accréditent peu à peu sa thèse et l'ampleur qu'elle revêt.
J'ai bien aimé l'apparence horrifique de l'Ange, notamment pendant son séjour à Venise, comme un rappel antagoniste du célèbre carnaval annuel avec son défilé de costumes et de masques tout aussi magnifiques et majestueux les uns que les autres.
Même si j'ai été un poil moins captivée par ce deuxième volet, je reconnais le talent de l'auteur à jongler avec une analyse fine de ses personnages au creux d'une intrigue réellement bien ficelée, dévoilée par petites touches au gré d'un suspens omniprésent!
Et ce cliffhanger de malade, dans les dernières pages!
Pas possible de nous laisser sur cette fin!
Le suspens est terrible! Insoutenable!
Les questions se bousculent!
Insupportable!
Vite, vite, la suite!
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