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EAN : 9789056175474
239 pages
Van Halewyck (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :

Dans "Espionne au troisième Reich : Une femme flamande dans la Résistance" Maria De Meersman (1921-2015) raconte, 60 ans après les faits, ses souvenirs de guerre dans la Résistance pendant la dernière guerre mondiale.
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+++++ ESPIONNE DANS LE TROISIÈME REICH +++++

Sous-titre : "Une femme flamande dans la Résistance.

Maria de Meersman, née à Essene dans le Brabant flamand le 8 février 1921, a commencé ses activités dans la Résistance belge pratiquement dès le début de l'occupation nazie de son pays.

D'abord comme simple courrier, transportant clandestinement à Bruxelles documents et paquets, ensuite mobilisée pour des missions plus périlleuses, comme voler des tampons nazis au quartier général de la Luftwaffe dans les bureaux du "Résidence Palace" rue de la Loi 155, à 1040 Bruxelles, siège actuel du Conseil de l'Union Européenne.

C'est grâce au commissaire de police Robert de Decker, membre du groupe de Résistance Athos et le médecin autrichien Hans von Brücke, transfuge, que Maria a obtenu un job comme aide-infirmière dans des hôpitaux pour soldats allemands et ensuite comme assistante administrative dans différents services de l'occupant.
Elle en a profité pour faire disparaître certains papiers officiels, telles des sommations pour du travail obligatoire en Allemagne, par exemple.

En 1944, Maria de Meersman a réussi à démasquer le résistant néerlandais Christiaan Lindemans, surnommé Brand et King-Kong, qui avait passé aux Boches l'information de l'opération alliée "Market Garden", une opération essentiellement aéroportée de grande envergure aux Pays-Bas.
Il existe plusieurs ouvrages néerlandais consacrés à ce double espion, qui s'est suicidé en prison en juillet 1946, juste avant son procès en justice.

Cette affaire et d'autres problèmes ont poussé Maria, avec la connivence du dr. Hans von Brücke, à se réfugier à Vienne en Autriche, en août 1944.

Dans la capitale autrichienne, elle s'est retrouvée dans une prison de la Gestapo, sans être formellement accusée de quoi que ce soit.
Par après, elle a travaillé dans des hôpitaux dans des conditions tres pénibles et a fréquenté la pure misère, les souffrances et la mort.

Fuyant la progression de l'armée rouge, Maria s'est frayée un chemin entre les troupes allemandes en déroute, jusqu'à buter sur des troupes américaines, qui l'ont aidé à rentrer de Salzbourg en passant par Strasbourg et Arlon à Bruxelles.

Après la guerre, au lieu d'être fêtée et décorée pour ses activités de Résistance, Maria de Meersman a dû se battre pour prouver son innocence suite à l'accusation de collaboration que Christiaan Lindemans avait proférée contre elle. Comme cet énergumène avait été à un moment donné l'ami du Prince Bernhard, le mari de la reine Juliana des Pays-Bas, le dossier était considéré délicat en haut lieu.

Cette ténébreuse affaire fait qu'elle n'a jamais touché la moindre allocation prévue pour résistants ! Tout comme c'est la raison pour laquelle elle s'est tue pendant presque 60 ans, avant d'écrire ses mémoires en 2004.

Car c'est bien ce qu'est ce livre : son histoire racontée sans fioritures avec ses propres mots au journaliste d'investigation, Steven Decraene, qui a bien ajouté une postface documentaire, sans cependant rien ajouter au récit de Maria. Ce qui explique l'absence des notes de bas de page et l'effet chez de lecteur d'une histoire vécue en direct.

Dans la postface figurent des photocopies de documents qui prouvent que l'auteure a été effectivement membre du service de renseignements militaires belge, Groupe Athos.

Dans une attestation officielle du responsable de ce Groupe, Fr. Crockaert, en date du 10 octobre 1946, on peut lire : "L'attitude de Mlle Maria au cours de ses différentes missions fut magnifique, elle se dévoua sans compter à ses chefs, exécuta scrupuleusement les ordres donnés pour le plus grand bien du service et du Pays".

De ses 19 à ses 24 ans, Maria de Meersman a fait preuve d'un extraordinaire courage et d'une rare détermination dans l'adversité et le danger.

Notre héroïne de guerre est décédée à Jette/Bruxelles le 20 février 2015, à l'âge de 94 ans.
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