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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chez toi ou chez moi?

Il s'agit ici de la retranscription d'une conférence donnée en 2010 au Japon : le "sans frontières" nous porte à en créer de nouvelles.
Bien sûr il faut faire un petit effort pour lire ce texte, ne pas penser en même temps à la météo ou au dîner du soir. Mais au final, ce remue-méninges pose des questions sur les frontières et les limites, celles qu'on impose, celles qu'on s'impose, celles que la mondialisation nous retire et celles qu'on recré pas forcément au même endroit. Un thème qui m'a toujours fascinée.
On n'est pas obligé d'apprécier ou de détester Régis Debray pour lire ce court texte. On n'est même pas obligé d'être d'accord. On peut aussi avoir envie d'y réfléchir, même si parfois il nous perd un peu et complique à souhait la compréhension de son discours.
Un texte à relire plus tard quand tout ça aura fait son chemin dans ma tête.
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Très court essai sur le thème des frontières, Eloge des frontières prend le contre-pied de la mondialisation sur le sujet de l'ouverture des frontières.

Loin de tenir des propos que l'on pourrait qualifier de polémiques, Régis Debray prône la mise en place de frontières stables et définies, qui sont le signe que les deux entités ainsi séparées se reconnaissent l'une l'autre ; que l'identité de chacune est protégée, mais non imperméable. Car c'est bien cela que soutient l'auteur : des frontières solides mais que l'on peut aisément traverser.

On entrevoit derrière le texte la touche de poésie et de philosophie d'un homme à la vie passionnante (rappelons que Régis Debray rejoignit le Che en Bolivie, y fut condamné à mort avant de participer au gouvernement de François Mitterand), et grand voyageur. L'absence de frontières, c'est également l'absence de plaisir de les franchir pour découvrir de nouvelles contrées et identités.

Un court ouvrage néanmoins dense, et qui, par des idées intelligentes et justes, rappelle l'importance d'un mot que l'on a peu à peu diabolisé ces dernières années.
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A la remarque formulée par Newton "l'homme construit trop de murs et pas assez de ponts" Regis Debray répond dans cette conférence magistrale prononcée à Tokyo de façon très claire : non, l'homme a abandonné les frontières, et c'est une grave erreur. La mondialisation ne doit pas entraîner de confusion entre intime et "extime", entre intérieur et extérieur, entre nivellement en un tout dépourvu d'aspérités, de ces appendices qui constituent justement les frontières dont nous avons grandement besoin pour nous structurer. Il prend l'exemple très instructif de notre propre peau, pas seulement enveloppe, mais également lieu d'échange entre notre intérieur et notre extérieur.
R. Debray développe tout aussi intelligemment qu'à son habitude, les vertus indispensables de la cloison, lieu d'échange structurant et protecteur, à opposer à l'étanche qui effectivement ne laisse rien passer et ferme tout futur.
C'est ainsi qu'il nous propose une réflexion fort bienvenue sur l'urgence de reconstruire ces limites, ces lisières qu'il définit comme les lieux de ces échanges indispensables, des questionnements nécessaires, qui nous enrichissent plus qu'ils nous appauvrissent.
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Un petit discours pour dire "OUI" aux frontières, et aux douaniers qui vont avec!
En traçant une ligne, on sépare le dedans du dehors. La peau est la frontière de chaque être vivant. Les frontieres sont indispensables pour échapper au hasard (Au premier jour, Dieu sépare la lumière des ténèbres), une division entre les civilisés et les barbares.
Le mur interdit le passage, la frontière le régule.
Quand on refuse la partition, c'est qu'on refuse le partage.
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