Royaume de vent et de colères

J'avais choisi ce titre dans la masse critique de l'imaginaire pour la période historique où il se situe. Je redoutais un peu le côté fantastique annoncé.
J'ai été sélectionnée et j'ai découvert un livre de275 pages divisé en 4 parties.
Le prologue - Marseille 16 février 1596 - intitulé "le hasard du tirage" - où nous découvrons tour à tour les personnages principaux, façon personnages d'un jeu de tarot. Chacun se présente en 2 pages maximum et parle à la première personne.
Première partie, page 31 - Marseille 17 février 1596 - intitulé "des lames droites et retournées". Chacun revient plusieurs fois et la trame se dessine. le lecteur cerne les personnages, tous très forts, et la situation dans et autour de Marseille, république autoproclamée.
Deuxième partie, page 87, "des figures battues et mélangées". Flashes-back différents pour chacun allant de 60 ans à quelques années en arrière et nous comprenons les trajectoires.
Troisième partie, page 207, Marseille 17 février 1596, "des destins qui se révèlent". Tout est en place pour que le drame éclate. Et il ne manque pas d'éclater.
De par sa structure en très courts chapitres où Victoire, Axelle, Armand, Gabriel, Silas, Gabin et Gilles prennent la parole tour à tour, le livre est très rythmé et tient en haleine. Ce n'est qu'au milieu du livre que je me suis posée la question. Mais où est le fantastique ? Ah oui ! Ce n'est que cela ! Mais dans ces temps troublés des guerres de religions, où croyances riment avec violences, franchement ce côté-là passe inaperçu.
Bref un livre que j'ai lu vite, avec plaisir où Henri 4 apparaît sous un jour bien différent de celui que l'on connaît.
De plus, dans les personnages secondaires, j'ai trouvé Yolande et Philippa qui sont respectivement les prénoms de ma mère et de ma petite-fille. Peu banal. Je leur souhaite juste une mort moins tragique que celles du livre. Mais en ce temps-là, la vie, la mort n'avaient pas l'importance qu'elles ont pris dans nos sociétés.