Edouard est un petit garçon du nord. Un jour, quatre rimes font de lui l'écrivain d la famille. Ce petit poème écrit à 7 ans éblouit ses parents, qui sans le savoir, font ainsi peser sur ses épaules ce « devoir », celui d'être
l'écrivain de la famille, celui qui écrit, qui se fera publier et qui sait jouer des mots. Edouard va en effet écrire une histoire, celle de sa vie, de ses parents. Une histoire qu'il écrit dans sa tête, au gré des misères de la vie, du désarroi ou des petites joies de chaque jour. L'échec de ses parents se muera en l'espoir de réussite pour les enfants. Edouard, sa soeur et le petit frère, sont comme des fagots, ballotés au gré du vent de leur existence.
Il y a comme une petite musique agréable, nostalgique, un peu mélancolique, mais attachante, qui se dégage de ses pages. Les années 80, encore une fois, les souvenirs de ses années que j'ai en commun avec l'auteur, rehaussent le plaisir de la lecture. C'est un peu bête à écrire comme ça, mais j'ai ressenti de l'amour à chaque page, l'amour qu'Edouard n'a pas toujours su dire à son père, l'amour pour ce petit frère particulier, et pour toutes ces espérances, l'amour pour la vie, malgré ses poids morts.