Mon Père

"Mon père" est assurément un roman surprenant dans l'oeuvre de Grégoire Delacourt. Ici, pas de place pour les bons sentiments et la légèreté. Non, dans un excès de rage et de colère, nous entrons au coeur d'un face à face qui oppose un père et le violeur de son fils. Ce violeur, c'est un autre Père, celui de l'église.
Dans ce terrible huis-clos, rien ne nous sera épargné. La concupiscence est étalée au grand jour , les affres de l'âme humaine décortiquées. La culpabilité règne également et elle n'est pas toujours du côté auquel on s'attend.
Malgré tout l'intérêt du sujet, j'ai eu bien du mal à m'accrocher à ma lecture. Les nombreuses références bibliques ont empesé, pour ma part, le récit. Si la colère entraîne la confusion par nature, il est difficile de la lire dans son état brut. Je n'ai pas réussi à éprouver de la compassion pour ce père qui vient demander à régler ses comptes avec la justice divine et ses représentants.
Heureusement, les livres de Grégoire Delacourt ne sont jamais trop longs. Sans cela, je ne sais pas si je serais allée au bout. Je comprends que l'on puisse aimer voire encenser ce roman mais visiblement il n'était pas pour moi. Trop abrupt peut-être ou simplement trop différent. Si j'aime la différence, pour une fois cette dernière m'a laissé au bord du quai et j'ai regardé le train passer. Une prochaine fois peut-être...

Je suis très heureuse de passer la moitié de la semaine à la bibliothèque, mais ma Pile à Lire ronchonne. Je vois passer des livres toute la journée et je finis par craquer sur certains d'entre eux, de bouquins que je n'aurais pas forcément achetés, mais qui attisent ma curiosité. Heureusement que je ne travaille pas dans une biscuiterie…

J'ai lu de très bons avis sur Mon Père, le nouveau roman de Grégoire Delacourt. du coup, hop, j'ai vérifié si on l'avait à la bibliothèque (oui), s'il était disponible (non), du coup je l'ai réservé et il est arrivé comme par magie sur mon bureau à son retour.

Benjamin, le petit garçon d'Édouard, a été violé par un prêtre. Fou de douleur et de fureur, Édouard décide d'aller voir l'homme d'Église. Pour comprendre ? Pour le tuer ? Pour pardonner ? le lecteur entre dans la tête d'un père brisé qui se sent coupable de ne pas avoir protégé son fils, qui veut comprendre pourquoi c'est sur son fils que le prêtre a jeté son dévolu.

On parle beaucoup des viols et des violences perpétrés au sein de l'Église. Au sein d'une Église qui étouffe, cache ou tente de minimiser. Ici, dans Mon Père, on en trouve un exemple flagrant, à travers une lettre qui dit en substance : « on va vous envoyer ailleurs, dans une autre paroisse, où on ne vous connaît pas, alors ce serait bien de ne pas vous montrer avec de jeunes garçons pour éviter les rumeurs. Faites profil bas. » En substance, hein, la lettre ne dit pas ça comme ça.

Arrivée à la « presque fin » du roman, je me suis demandée ce qui avait pu emballer à ce point les lecteurs de Mon Père. Grégoire Delacourt, auteur de la liste de mes envies écrit bien, rien à redire. Mais je n'étais pas séduite plus que ça. Pourquoi le père de Benjamin a-t-il eu envie de connaître les détails ? J'ai trouvé cette histoire profondément sordide. Je n'ai pas non plus été convaincue par la grande scène finale. Je ne l'ai pas trouvée crédible.

Et puis, il y a eu le twist final que je n'ai pas vu venir. Et qui a changé un peu la donne. Là, je me suis dit que finalement, il y avait un truc. Un truc fou.

Je ne pense pas que j'aurais acheté Mon Père, alors je ne sais pas si je dois vous le conseiller. C'est un roman court, bien écrit, mais pas inoubliable, même si le twist de fin est plutôt bien vu. A vous de voir si vous êtes séduits par le sujet et si j'ai piqué votre curiosité…
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Ayant pour sujet les abus sexuels sur des enfants par des prêtres, ce roman provoque le malaise et rend sa lecture souvent très difficile, voire insoutenable. Je n'ai pas vraiment été convaincue par ce texte mais j'ai trouvé la réflexion importante, pour que ces crimes soient enfin mis en lumière et condamnés.

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Sans doute suis-je passée à côté de ce roman car je ne me retrouve pas dans l'unanimité des critiques. Je n'ai pas aimé la construction du livre, alternance entre la douleur du père, l'histoire du couple, le huis clos dans la sacristie. Je 'ai pas non plus été convaincue par le parallèle entre Benjamin et Isaac. Et enfin, j' ai été déconcertée par la fin. Bref une histoire forte, un auteur que j'admire mais une lecture fastidieuse.

De la lecture des précédents romans de Grégoire Delacourt, je gardais le souvenir d'histoires imprégnées de tristesse, faites de petits drames à la tournure finalement positive, la femme en était le principal personnage et, ma foi, je passais un bon moment.
Dans tous les cas, l'auteur portait douceur et sérénité.
En signant « mon père », Grégoire Delacourt montre un tout autre visage. Ce n'est rien de dire que la violence est le personnage principal.

Sur trois jours, Edouard le père de Benjamin, enfant fragilisé par la séparation de ses parents, déverse sa hargne sur un prêtre prédateur sexuel sur enfants.

Les scènes de pillage de l'église où se passe ce huis-clos sont d'une grande violence. Les comportements et les échanges verbaux entre l'accusateur et le traître sont ponctués de références bibliques trop présentes à mon sens.
Ce roman a le mérite de traiter le sujet encore tabou de la pédophilie dans l'Eglise, l'éveil des consciences étant encore bien nécessaire.
Toutefois, malgré la gravité des faits, l'effroi qu'il suscite et les émotions qui sont liées, il ne me laisse pas le souvenir d'un grand roman.

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Mon avis
Mon Père est un huis clos où s'affrontent un prêtre et un père .Son fils a été violé par ce représentant de Dieu. le père s'en veut ne m'avoir pas su protéger son fils et veut savoir pourquoi ? Vengeance , pardon ? Malgré un sujet difficile , je n'ai pas été embarqué par l'histoire , pas d'attachement particulier aux personnages .Je n'ai pas aimé le parallèle fait avec l'histoire d' Ambraham . J'avais adoré le film Grâce à Dieu de Pierre Ozon et là je suis déçue . Certains passages sont crus , il faut le savoir ....

#Chronique : Mon père de Grégoire Delacourt - Audiolib​

J'ai découvert le dernier roman de Grégoire Delacourt en version audio. C'est une histoire difficile, dérangeante. J'ai aimé la forme, mais le fond m'a vraiment déplu.
Je vous laisse découvrir mon avis ici → http://www.leslecturesdelily.com/2019/08/mon-pere-ecrit-par-gregoire-delacourt.html#more
Bonne lecture !
Lien : http://www.leslecturesdelily..

Prenant connaissance du sujet sur le nouveau roman de Grégoire Delacourt abordant les viols d'enfants par les prêtres pédophiles, j'ai évidemment voulu le lire, intriguée par la manière dont il allait approcher ce thème honteux en France.

Je venais de voir le film Grâce à dieu que j'ai trouvé très bien réalisé et terriblement émouvant.

Peu de temps après, le jugement de cette affaire a eu lieu à Lyon sur ces crimes pédophiles.

La sentence a été inexistante et j'avoue être écoeurée et très déçue que ces atrocités soient ainsi étouffées.


Mais revenons à ce roman...


L'auteur raconte l'histoire d'un père, Edouard qui apprenant que son fils a été violé par un prêtre, n'a plus qu'un but, le retrouver et le torturer.

Lui faire mal comme il a fait mal à son fils.


«On l'a arraché à l'enfance avec un déchaînement de bête fauve. Å bientôt onze ans, à l'âge des premiers vrais copains, des premières rigolades, il n'est de barbarie qu'il ne connaisse déjà. Il a goûté la boue des hommes. Il sera désormais, et à jamais, privé de la joie du mystère, du plaisir de l'attente, de la découverte et de la poésie. La pureté d'un ruisseau à ses yeux sera invisible, il baigne dorénavant dans le marigot de l'obscénité du monde.
En pensant à toute cette sauvagerie, je suis incapable de retenir mes larmes et mon fils posé sur son épaule sa main légère comme
un piaf» p.172-173


Bien sur je n'en dirai pas plus, vous laissant découvrir cette rencontre et le déroulement qui aura lieu entre ces deux hommes.

*****

Ce récit m'a vivement intéressée, j'ai aimé ce père révolté, pleins de haine à l'encontre de l'homme qui avait détruit l'innocence de son fils, ce père qui culpabilise de ne l'avoir pas protégé, de n'avoir pas compris la détresse de son fils.

C'est un portrait de père qui m'a bouleversée et pour ma part, très réaliste.

J'ai aimé cette manière de raconter la vie de cette famille avec ses moments de joie et de tristesse, les événements et changements qui ont eu lieu dans un couple, une famille lambda.
Où l'impensable ne peut pas se produire...

Les pièces se mettent en place et le lecteur comprend parfaitement l'aboutissement de ce drame.*****

Malgré toute la pertinence et la réflexion que l'on peut avoir à la suite de cette lecture, je n'ai pas réussi malheureusement à être totalement convaincue.

J'ai été gênée par le fait, que l'auteur insère l'histoire de Abraham (Bible, Ancien Testament) en parallèle.

Et la chute du roman m'a laissée perplexe...
Je n'en ai pas compris réellement l'intérêt mais ce n'est évidemment que mon ressenti.


Toutefois, je salue le courage et l'engagement de l'auteur pour avoir écrit un roman sur ce thème si difficile et dont le combat est loin d'être gagné pour protéger nos enfants.


Lien : https://leslecturesdeclaudia..

Depuis longtemps dans ma pile à lire j'ai enfin attaqué (c'est le terme) ce livre. L'actualité récente, malheureuse, près de Rennes m'en ayant convaincu. Ce livre se décline en plusieurs thèmes. Émotion, ennui, incompréhension, irracontable. Vous avez compris cette lecture est très difficile. Passez votre chemin ou accrochez vous .

Longtemps, j'ai été cette lectrice de Vannes dont parle l'auteur dans la préface. Longtemps, je me suis dit que ce livre était trop difficile pour moi. Que je ne devrais pas le lire. Puis…

Mille fois je me suis mise à la place du père face au Père. Mille fois j'ai grimacé face au discours du Père. Mon écoeurement à son paroxysme, j'ai dû faire une pause, puis deux…Bref, j'ai eu du mal à lire ces lignes. Qui n'en a pas eu me direz-vous ??

Toute l'utilité de dénoncer ces crimes, de protéger nos enfants de ces prédateurs n'ont en rien faciliter ma lecture. le silence de l'église, la réaffectation des prêtes…rien n'est passé sous silence, ce qui rend les atrocités plus injustes encore.

J'ai trouvé certains passages – le discours du prêtre et son ressenti – à la limite du soutenable.

En définitive, je ne sais pas vraiment ce qui m'a poussée à lire ce livre.
Lien : https://labibliothequedeceli..