Un policier ésotérique dans le milieu de l'
histoire de l'art, bien écrit et “haletant”, qui n'est pas sans rappeler certains méandres du Da Vinci Code, en plus clair et surtout plus crédible.
L'
HISTOIRE
Yvan Sauvage, commissaire priseur expert en art, “hérite” (sans le vouloir) d'un dossier ayant appartenu à son vieux maître de conférence de l'
Ecole du Louvre, dossier sulfureux où dort un secret qui va le mener sur les traces d'un trésor
De La Renaissance et plus particulièrement lié à François 1er. La salamandre, sa symbolique et celle du chiffre 8, de la lettre S sont le point de départ de la quête qui doit le mener à ce dépôt royal.
Sur son chemin, surgit Marion, jeune étudiante à La Sorbonne, orpheline, riche et paumée mais passionnée elle aussi par la cryptologie et l'art. Fraîchement divorcé et d'une maladresse touchante Yvan va se rapprocher d'elle un peu plus que pour les besoins de l'enquête… ” Un instant, elle crut toucher au fond d'elle-même, là où se tenaient tapis ses fantômes. Mais, ce soir là, elle n'y rencontra qu'un soupir qui avait le parfum du bonheur. Portée par la musique de Chopin, son âme s'était mise à danser.” Mais ils ne sont pas seuls à convoiter ce fameux dépôt, un tueur, commandité par un personnage douteux (bien lire le début) les suit dans l'ombre et nous retenons sans cesse notre souffle… Une course dangereuse contre la montre s'engage et nous emmène à Chambord, puis Fontainebleau, Reims et autres lieux mythiques de la royauté, même les moins connus.
Le parcours est semé d'énigmes (et d'embûches) toutes aussi intéressantes les unes que les autres à décrypter et ce, même si on n'y connaît rien en
histoire de l'art, en cryptogrammes et autre carré de
Polybe (voir ci-dessous)…
Avec cette réflexion : ” – Ta proposition est d'autant plus recevable que le 13 désigne la lettre C dans le carré de
Polybe, soit le C de Chambord, et que le C est positionné à l'endroit exact du caisson de pierre représentant physiquement un F inversé.” Petit sifflement admiratif d'Yvan…et une évidence pour nos tourtereaux pour qui le Carré de
Polybe et la suite de Fibonacci n'ont plus de secrets ! Mais pas de panique nous arrivons très bien à suivre leurs recherches pour découvrir le Code, les pages se tournent vite pour savoir s'ils vont en réchapper.
J'ai été prise dans cette
histoire du début à la fin, sans temps mort, autant pour ce que j'ai appris sur la Renaissance, les symboles historiques laissés par les bâtisseurs et les architectes que par l'écriture fluide et la trame policière.
Dans les remerciements qu'il adresse à la fin du livre à ceux qui l'ont aidé à écrire ce roman,
Samuel Delage laisse entendre qu'il en écrit un nouveau avec Yvan Sauvage… Ce sera un plaisir de le retrouver !
Par contre, et là, il n'y a pas l'excuse de l'auto-édition, j'y ai (encore) relevé de nombreuses coquilles qui m'ont laissée perplexe… ( p.163 : les cartons entassées : c'est féminin les cartons ? ; p. 209 : la purée de pois qu'ils traversaient : poix me semble plus adapté ; p.233 : le coffre de sa coiffure : voiture non ?! p 263 : “…leur territoire et leur sujet” : leurs sujets avec un S (comme salamandre) me semble plus juste puisqu'il s'agit des sujets des rois de France et non pas d'un sujet de rédaction…Et j'en passe, et c'est dommage dans un livre de cette qualité ! Si des maisons d'Éditions ont besoin de lecteurs-correcteurs, je pose ma candidature…
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