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Alors que la mère s'affaire en cuisine, les deux enfants jouent à l'extérieur. Lorsque son mari revient du travail pour la pause déjeuner, seul le petit garçon est présent. Il raconte alors à ses parents qu'avec sa soeur, ils cherchaient le petit chien d'un monsieur qui s'était arrêté un peu plus tôt en voiture. Après enquête, les soupçons se portent sur Loïc Peyrat, qui a eu un accrochage non loin de là, a commis un délit de fuite et que l'on aurait vu accompagné d'une petite fille...

Ce roman reprend l'affaire Ranucci, ce qui m'a permis de me documenter dessus, ne connaissant pas bien cette histoire. J'ai donc découvert tout le travail de recherche de Patricia Delahaie qui retranscrit avec brio les faits mais qui nous plonge également dans le doute en prêtant vie à celui qui joue le personnage de l'assassin dans le roman. Un grand bravo !
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Cinquante ans après les faits, l'affaire Ranucci inspire toujours commentaires, documen-taires et fictions. En 1974, l'enlèvement puis l'assassinat d'une petite fille de huit ans par un jeune pédophile a déchaîné les passions. Condamné à mort à l'issue du procès en 1976, Ranucci a été exécuté avant que trois requêtes en révision soient déposées, mais en vain.
En s'appuyant rigoureusement sur les faits réels, Patricia Delahaie a imaginé un captivant roman qui, au-delà de la procédure judiciaire (instruction, témoignages, reconstitution, plaidoiries) donne à imaginer le ressenti profond des différents protagonistes, à commencer par l'accusé qui refuse d'avouer à lui-même sa culpabilité et sa mère incapable d'imaginer le pire. Et les points de vue des policiers, des magistrats, des avocats et même des journalistes enrichissent intellectuellement le sujet en humanisant les éléments de l'instruction et du procès.
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J'ai mis du temps a me faire a l'écriture de l'auteur, l'affaire Ranucci n'est pas l'affaire que je connais le mieux, mais c'est justement ce qui m'a intéressé lorsque je me suis lancée dans cette lecture.

J'ai également mis du temps a me défaire de l'affaire initiale car ici beaucoup d'éléments différent de celle-ci, le pull over devenant une gourmette, le nom des protagonistes étant modifier du coup je trouve qu'il est dificile de déceler le vrai du faux dans ce récit et cela brouille un peu le message au final.

Cependant en passant outre ces éléments j'ai au final aime cette lecture, le personnage de la mère étant ici plus que présent voir même étoufant et l'auteur nous transmet également bien le fait que de nombreux doutes restent en suspens concernant cette affaire.

De mon cote par exemple je n'ai pas tellement reussi a trancher sur le fait qu'il soit coupable ou non et ce contexte si particulier ou c'est un des derniers condamne a mort.

Cependant je pense que les true crime qui racontent les faits divers en se calquant uniquement sur des faits véridiques sans changement de certains éléments majeurs me plaisent plus.

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L'autrice nous replonge dans l'affaire Ranucci, (autrement appelé l'affaire du pull-over rouge), en prêtant aux protagonistes de l'affaire des pensées, des opinions qu'on ne connaîtra jamais vraiment dans la réalité des choses. Tous les personnages sont renommés pour bien montrer qu'elle prend une certaine distance avec l'affaire, qu'elle créé un roman tiré de cette affaire : le pull-over rouge, symbole du fait divers réel, devient une gourmette dans ce livre, le suspect/coupable, Christian Ranucci devient Loïc Peyrat, etc

L'autrice offre une large place aux faits eux-mêmes pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire. Pour ma part, je connaissais ce fait divers que par le biais des journalistes : l'émission Faites entrer l'accusé, le livre « le pull-over rouge » de Gilles Perrault et le documentaire de Canal + tiré de l'histoire du petit frère de la victime. Je n'ai donc qu'une vision partielle de cette histoire. le rappel était quand même bienvenu pour m'immerger complètement dedans.

Le parti pris de l'autrice est de nous livrer sa propre interprétation de la relation mère/fils Peyrat : ce fils qui avait une relation très ambiguë envers les enfants, mais sans que son entourage le sache réellement. Avec du recul, les langues vont se délier et certains vont reconnaître après coup, qu'il avait un comportement bizarre. Mais en attendant, avant que cette affaire n'éclate, Loïc était un jeune homme solitaire, qui vivait chez sa mère, semblant ne pas vouloir prendre son indépendance, et en grande partie en marge de la société.

La mère est donc le personnage central du roman et est particulièrement crédule : elle croit son fils et se laisse berner par les journalistes, eux qui cherchent à tout prix des informations exclusives dans leur propre intérêt et qui vont se comporter comme des personnes qui cherchent à la soutenir à ses dépens, tout en se moquant d'elle. Sa mère était une véritable mère poule, qui vouait un amour inconditionnel pour lui. Victime de harcèlement par le père de son fils, elle était très vulnérable et a consacré sa vie à lui.
Ce qui est particulièrement touchant est qu'elle ne prend pas conscience de ce qu'encourt son fils, de la situation dans laquelle il se retrouve. Elle est persuadée qu'il n'est arrêté que pour un fait anodin, et qu'il va ressortir rapidement. Elle l'exige même, auprès du commissariat car il doit reprendre le travail rapidement. Elle ne se rend absolument pas compte du danger que représente son fils vis-à-vis des enfants.

La personne qui va lui ouvrir les yeux est bien loin de ce qu'on aurait pu attendre d'elle mais des doutes vont quand même naître à un certain moment.

On entre également dans la tête du suspect sur certaines scènes, et c'est particulièrement effrayant. Ces chapitres portent sur certains passages du fait divers en lui-même dont l'enlèvement de la petite fille, mais pas au moment de la mort de la petite fille, comme pour laisser le doute, doute qui persiste encore aujourd'hui.

Le moment du procès est relaté rapidement vers la fin du livre, comme pour souligner la rapidité du jugement de cet homme : à l'époque, le procès a duré quelques jours seulement, alors que de nos jours, un procès de ce type dure plus longtemps. le procès en appel n'était à l'époque pas possible. le jugement était alors définitif. L'enjeu était pourtant grand : la peine de mort, en particulier pour ceux qui ne reconnaissaient pas leurs torts alors que tout les accablait.

Déjà à l'époque, les faits divers côtoyaient le monde politique. de fausses informations vont être diffusées et l'accusé et sa mère vont y croire.

Ce fut donc une bonne lecture pour redécouvrir ce fait divers par un autre biais. J'aurais néanmoins aimé moins de passages sur les personnages comme les enquêteurs, les journalistes ou la juge : l'autrice nous livre leur propre histoire également, là encore en interprétant leurs pensées. J'ai pu trouver ces passages un peu longs et me donnant l'impression d'une sorte de digression dans le roman, comme pour sortir du but principal du roman, nous relater la relation mère/fils. J'ai bien conscience que l'autrice a cherché à faire ressortir la complexité de l'affaire et des enjeux de tous dans cette histoire, comme pour montrer que chacun d'eux en tirer profit, ou pas. C'est particulièrement rageant d'ailleurs et cela m'a rappelé l'affaire du petit Grégory où les médias, la justice et les enquêteurs ont rendu l'enquête impossible à dénouer.

En bref, je recommande cette lecture pour les amateurs de fait divers, qu'ils connaissent cette affaire ou non. L'autrice ouvre un large panel des lecteurs potentiels car ce livre peut parfaitement se lire comme un roman en découvrant les dessous d'une affaire médiatique, dont tout le monde se souvient encore maintenant, même à ceux qui n'étaient pas nés d'ailleurs.

Je remercie les éditions Belfond pour cette lecture.
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C'est le 1er thriller de l'autrice que je lis et une chose est sûre, il est prenant et marquant. Ici, c'est une affaire d'enlèvement et de meurtre qui est mise en lumière. La relation entre une mère et son fils est décortiquée. L'aspect psychologique de l'affaire est très bien expliqué et développé par l'autrice. le lecteur se retrouve au coeur de l'affaire Ranucci qui m'était inconnue. L'autrice nous livre son point de vue. le personnage de Loïc est complexe, à la fois solitaire, dépendant, conscient de qui il est et en même temps relatant ce qu'il se passe à distance. le personnage de la mère est très voire trop présent. le lecteur se demande sans cesse si dans le fond, elle ne connaît pas la vraie nature de son fils.
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Loïc est attiré par les enfants, le jeune homme de vingt ans pense pouvoir contenir l'ogre qui habite ses pensées. Mais ce lundi de Pentecôte 1974 tout lui échappe. Une petite fille devant ses yeux, huit ans. Son corps est retrouvé les deux jours suivants.
Pour Louise, sa mère, c'est simplement une erreur, il est impossible que son tendre garçon soit le monstre que l'on décrit.

Loïc risque la peine de mort !
Lors du procès, mère et fils conspirent une histoire invraisemblable. À trop vouloir en faire, c'est prendre de gros risques.

Un fait réel nuancé par la fiction que l'auteure a sus magnier avec humanité.
Patricia Delahaie, à réinterprétée l'affaire à sa manière en changeant bien évidemment les noms des protagonistes concerner et certaines pièces maîtresses pour le procès.
Une écriture bouleversante qui donne à l'affaire une tournure différente de ceux que nous pouvons lire dans les journaux ou sur internet.
L'auteur apporte beaucoup de sensibilité, notamment avec le lien mère-fils.
Une mère qui a élevé toute seule ce fils qu'elle considère comme son petit dieu, un fils qui ne peut imaginer sa vie sans sa maman chérie.
N'oublions pas la tragédie qui a anéanti la famille de la petite Livia (ici).
Un récit dur à lire par les émotions que l'auteur arrive à nous communiquer à travers ses mots incroyablement bien choisis.
Des chapitres sont consacrés à Loïc, lui seul, qui s'exprime sur ses émotions. L'écriture est incisive, certains mots font mal, mais comment en être autrement.
Vient le procès, une tout autre époque, la justice française a bien évolué dans le bon sens ou mauvais, libre à chacun son idée.
Une lecture éprouvante, remarquablement bien écrite malgré l'horreur.
Je vous conseille vivement de lire ce roman, même si vous en connaissez l'affaire.
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Venant de l'autre côté de l'océan, je n'avais aucune connaissance de l'affaire Ranucci avant d'ouvrir ce roman. Et encore là, ce roman est basé sur des faits réels avec une dose de fiction. Comment séparer le vrai du faux? Est-ce vraiment nécessaire?

Pour ma part, je n'ai pas cherché à déterminer ce qui se rapportait à Ranucci versus Peyrat. Peu importe, le meurtre de cette petite fille est horrible! Les circonstances de la mort de la petite Livia m'ont profondément touchée. Étant mamie d'une petite cocotte de six ans, je n'ose même pas imaginer la douleur que je ressentirais si Livia était ma petite-fille. Et l'on considère ce meurtre comme étant un fait divers? Quelle expression ordinaire pour un crime aussi abject!

La plume de l'auteure est fluide et il est facile d'adhérer au récit. La structure du roman est également un élément intéressant. Nous avons accès aux pensées du tueur par le biais de ses lettres qu'il écrira à sa mère. J'ai également apprécié suivre les divers personnages qui ont entouré le cas Peyrat. L'auteure nous permet également d'être dans leurs pensées, et ce, jusqu'à la fin. Les opinions de tous et chacun sont diversifiées.

J'ai ressenti un grand bouleversement en lisant les chapitres dédiés à la famille de la petite Livia. L'auteure a su nous démontrer avec brio les émotions que vivaient le père, et ce, à tous les moments importants. Il n'y a pas que la petite Livia qui fut la victime de cet être monstrueux. Il y a tant de victimes collatérales!

Certains éléments m'ont laissé quelques doutes en tête. Effectivement, l'enquête et le procès m'ont semblé à certains moments tombés dans le sensationnel plus que dans la réalité. Je comprends que le tout s'est déroulé dans les années 70, mais tout de même, les procédures étaient-elles aussi peu réglementées?

Ce fut une lecture dont je ne peux ajouter la caractéristique d'agréable. Impossible! le meurtre de la petite Livia est bouleversant et il est impossible de rester insensible. Quant au meurtrier, impossible pour moi de saisir adéquatement sa personnalité. J'ai apprécié suivre la relation qu'il a avec sa mère. Une relation hors norme qui permet de saisir un peu mieux l'assassin.

Finalement… comment départir le vrai du faux? Est-ce vraiment nécessaire? Est-il coupable ou non? La guillotine est-elle la condamnation nécessaire face à un crime aussi odieux? Et vous, qu'est-ce que vous en pensez?

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« Un lundi de Pentecôte », aujourd'hui me direz-vous…pas tout à fait, celui dont parle le roman de Patricia Delahaie est beaucoup plus ancien. C'est le lundi 3 juin 1974, c'est le jour ou une petite fille disparait. C'est le jour où débute l'affaire du pull-over rouge, celle de Christian Ranucci et de la petite Marie-Dolorès Rambla. Dans son roman Patricia Dalahaie transpose et modifie cette affaire qui avait fait la une des journaux dans les années 70. L'enfant devient Livia et son meurtrier devient Loîc. Un peu perturbant pour moi qui avait découvert ce drame par le roman de Gilles Perrault « le pull-over rouge » mais l'analyse de l'auteure met en lumière la relation mère-fils de Louise et de Loîc. Une relation exclusive ayant modelé l'enfant et le jeune homme qu'il est devenu.
Un fait divers qui à l'époque a fait couler beaucoup d'encre et dont certaines zones d'ombres sont restées sans explication.
La lumière est aussi faite sur la peine capitale prononcée à l'issue du procès éclair qui aura lieu deux ans après l'arrestation du meurtrier présumé. J'ai découvert dans ce roman la large place occupée à l'époque par les journalistes dès l'arrestation du suspect, ils assistaient presque à l'interrogatoire, étaient sur la scène de crime…
Les avocats de la défense devront se battre contre plusieurs fronts y compris contre l'accusé lui-même dont le comportement au procès jouera en sa défaveur…

Loîc comme Christian Ranucci ne sera pas gracié.
Patricia Delahaie sera présente à Gujan Mestras les 28 et 29 septembre prochain sur le Gujan Thrillers Festival.
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Ce lundi 3 juin 1974, Livia et son petit frère Nino profitent du jour férié pour jouer en bas de leur immeuble. Ce sont deux enfants joyeux, aimés de leurs parents, Marcia et Marcello Pozzi. Mais au moment du déjeuner, Livia a disparu. Emmenée en voiture par un homme qui dit être à la recherche de son chien. Très vite les recherches commencent. Malheureusement, le corps de la petite fille est retrouvé quelques jours plus tard et un suspect très vite arrêté. La descente aux enfers n'en finira plus pour la famille Pozzi. Et cela même si le suspect est reconnu coupable et condamné à la peine de mort encore en vigueur en France.

Pour ce roman extrêmement prenant, Patricia Delahaie s'est très librement inspirée de l'affaire Christian Ranucci et de l'enlèvement et du meurtre de la petite Marie-Dolorès Rambla. Ainsi, si les grandes lignes et le déroulement des faits suivent la réalité, l'auteure y a insufflé une certaine dose de fiction, changeant par exemple les noms ou modifiant quelques éléments de l'enquête (le pull-over rouge immortalisé par Gilles Perrault est ainsi transformé en gourmette). Marquant ainsi qu'il n'est pas question d'affirmer la vérité sur cette affaire, mais d'en proposer une version, sa version.

Elle a aussi nourri ces personnages en leur prêtant des pensées, des paroles qui éclairent leurs personnalités, s'attachant notamment à la relation de Loïc (Christian) avec sa mère. Elle cherche ainsi à comprendre les mécanismes qui ont conduit le jeune homme, fils unique, élevé par sa mère dont il est très proche, vers ce destin de meurtrier.

Elle explore aussi la psyché de cette femme pour qui son fils est tout, un brin fantasque, peut-être aussi un peu mythomane et paranoïaque, longtemps persuadée, ou voulant se persuader de l'innocence de son fils.

Patricia Delahaie va, au fil des 62 chapitres qui composent ce livre, nous emmener dans les pas de Loïc, de sa mère, de la famille Pozzi mais aussi d'un journaliste qui suit cette affaire de près, Gus Demaison, et qui a le chic pour se faire ouvrir les portes et inciter à la confidence et obtenir ainsi des informations exclusives.

Ce livre est passionnant, on s'y accroche du début à la fin. Il est très intéressant par le focus qu'il fait sur cette relation mère-fils, donnant ainsi un éclairage et une nouvelle lecture de la personnalité du meurtrier.

Pour Patricia Delahaie, si la culpabilité de son Loïc ne fait aucun doute, elle n'en demeure pas moins attachée à comprendre les fondations sur lesquelles s'est construite cette personnalité, à faire émerger les démons qui l'habitent et le hantent. Comment, par exemple, en est-il arrivé à avouer son crime pour ensuite se rétracter et clamer son innocence ? Qu'est-ce qui l'a poussé vers la petite Livia puis à commettre cet acte dramatique ?

L'auteure propose aussi une analyse de ces années 70, durant laquelle l'affaire Ranucci devient une affaire politique, opposant pro et anti-peine de mort. Cela d'autant plus que l'opinion publique est, au même moment, frappée par une autre affaire d'enlèvement et de meurtre d'enfant, celle du petit Philippe dont sera accusée Patrick Henry (sans être condamné à mort contrairement à Ranucci).

C'est donc tout autant sur un axe familial, que social, policier et journalistique que ce roman est construit, d'où sa grande richesse et sa complétude.
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Le roman de Patricia Delahaie prend racine dans l'affaire Ranucci .En 1974, l'affaire avait suscité un débat national sur la peine de mort et sur le système judiciaire français. Malgré les appels à la clémence et les doutes quant à sa culpabilité, Christian Ranucci fût exécuté par guillotine en 1976. Des années plus tard, des enquêtes journalistiques et des recherches ont continué à soulever des questions sur l'équité de son procès et sur sa culpabilité réelle. Prenant pour base cette affaire, Patricia Delahaie fait entrer en scène Loïc Peyrat, accusé d'avoir enlevé et assassiné la petite Livia Pozzi de 8 ans. Situé dans les années 1970, une période où les moyens judiciaires ne permettaient pas toujours une identification nette des coupables, le récit, bien que romancé, s'appuie sur une recherche approfondie pour ancrer sa narration dans la réalité. On y retrace les événements et les phases de l'enquête et du procès, rigoureusement documentés, le récit se plonge surtout dans l'évolution du personnage de Loïc et de ses relations, en particulier avec sa mère. Cette approche offre une dualité captivante, confrontant la perception du "monstre" à celle du "fils". En se penchant sur l'entourage immédiat de l'accusé, le livre soulève de multiples questions sur la psychologie humaine et la notion de culpabilité. La presse, la justice sont aussi questionnées dans leur faille. C'est une lecture fascinante qui explore la culpabilité d'un angle parfois négligé, celui de la mère de l'accusé mais aussi l'étude des mécanismes de reproduction qui sont passionnants.
Avec une belle écriture , on est rapidement plongé dans le récit. J'ai particulièrement apprécié les monologues intérieurs du présumé coupable qui viennent donner un rythme au récit. L'exposition des pensées du suspect est une opportunité pour nous rentrer dans la tête d'un pédophile et c'est édifiant. Bonne lecture.
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