Naufrage

Perdu dans la Manche

Naufrage, Vincent Delecroix


Cher Monsieur Delecroix,
Je suis une élève en classe de seconde. Récemment, j'ai eu l'opportunité de lire votre livre "Naufrage", qui pourrais aussi s'appeler « perdu dans la Manche » et j'ai ressenti le besoin de vous écrire pour partager mes réflexions à son sujet.
Tout d'abord, je tiens à exprimer combien votre livre m'a captivée. L'histoire m'a profondément touchée par sa manière de transmettre des émotions fortes et des leçons de vie importantes.
Les personnages que vous avez créés étaient si vivants et réalistes que j'ai eu l'impression de les connaître personnellement. J'ai particulièrement été touchée par touts ces migrants qui ont dépéri sur ce petit bateau dans l'eau glacée de la Manche car appeler a l'aide demande déjà du courage mais le sentiment d'attendre et d'espérer pour ne pas mourir demande une force physique et mentale impressionnante .
Votre style d'écriture m'a également impressionnée. La façon dont vous avez décrit les paysages, les émotions et les pensées des personnages a ajouté une profondeur incroyable à l'histoire.
Toutefois, j'aurais aimé en savoir plus sur certains aspects de l'histoire. Par exemple, pourquoi ne pas aider ces pauvre migrants ? Ou encore, comment peut-on laisser mourir autant de personnes dans ces conditions plus que misérables ?
En résumé, votre livre m'a fait réfléchir sur des sujets importants et m'a permis de ressentir beaucoup d'émotions. Je pense que c'est une lecture qui mérite d'être partagée avec d'autres, et je prévois de recommander votre livre à mes amis et à ma famille.
Je vous remercie d'avoir écrit une histoire si captivante et inspirante.
Cordialement,

Une lectrice passionnée

Un sujet intéressant et brûlant pour soulever un vrai problème en partant d'un fait réel, toutefois j'ai eu beaucoup de mal à comprendre la psychologie du personnage principal. Les répétitions incessantes ont gêné ma lecture. Néanmoins, la deuxième partie est brillante, très bien écrite et j'ai été subjuguée par les capacités littéraires de l'auteur qui nous plonge au coeur de la réalité, de la détresse et du vécu de ces migrants.
La troisième partie quant à elle reprend le récit du personnage principal, l'opératrice fictive aussi confuse que déstabilisante. Ce roman aurait pu prendre une toute autre dimension avec un personnage autre qui soulèverait avec pertinence les problèmes d'inaction. On assiste en tant que lecteur à deux naufrages celui des migrants et celui de l'opératrice. Mais à l'issue de la lecture je ne saurai dire pourquoi cette opératrice sombre, elle n'a pas de convictions, aucune arguments et des propos si obscurs.
Quant à la typographie qui est sensé servir le texte, elle m'a plus déstabilisée dans ma lecture que permis à mon sens de mettre en valeur tel ou tel procédé.
Le livre est original avec un sujet intéressant mais cette lecture courte et plus précisément le personnage m'a décontenancé d'où ma notation.

La rentrée littéraire est là ! Et grâce au prix roman Fnac voici ma première chronique, avec un auteur qui n'en est pas à ses débuts mais que je lis pour la première fois. le résumé m'a énormément intrigué, en effet l'auteur s'inspire du naufrage mortel d'un bateau de migrants dans la Manche. Ceux-ci ont appelé de nombreuses fois à l'aide mais le centre de surveillance concerné n'a pas envoyé les secours. Pour raconter cette histoire, Vincent Delecroix se place du point de vue de l'opératrice (fictive). C'est cette originalité qui m'a attiré, que se passe t-il dans la tête de ses hommes et femmes qui chaque soir entendent des S.O.S. ? Qu'a t-il bien pu se passer pour qu'aucun secours ne soit envoyé ?

L'opératrice est accusée, et donc le naufrage est double : celui des migrants et celui de cette travailleuse aux prises avec une gendarme qui ne se contente pas de condamner, mais veut comprendre. Malheureusement, l'auteur ne voulant pas tomber dans le pathos, il fait le choix d'un pas de côté, mais à force de neutralité je suis passée un peu à côté. Effectivement, la femme n'est pas un monstre raciste sans coeur, et à entendre ces appels quotidiens elle est forcément obligée d'avoir un recul et une efficacité que nous n'avons pas forcément. Néanmoins, son insensibilité est omniprésente et je n'ai eu aucune empathie pour elle. Je trouve que son raisonnement reste trop obscur et ses pensées qui partent dans tous les sens m'ont donné la sensation qu'elle était un peu perchée et surtout difficile à suivre.


C'est un livre original et intéressant pour les réflexions qu'il fait naitre au cours de la lecture, mais le traitement de l'opératrice m'a décontenancé et ne m'a pas permis d'accrocher assez. le fait qu'il fasse moins de 150 pages a pu jouer aussi. C'est donc une lecture en demie-teinte.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..

Voilà un court roman qui fait étrangement écho à la loi immigration qui a été votée cette nuit. A partir d'un fait divers réel : la mort de 27 migrants qui essayaient de rejoindre l'Angleterre, l'auteur cherche à nous faire partager les pensées qu'aurait pu avoir la dernière personne a avoir été en contact avec eux, et qui ne les a pas sauvés.
Glaçant

J'ai eu l'occasion de découvrir le roman de Vincent Delecroix publié chez Gallimard grâce à la dernière Masse Critique de Babelio, que je remercie infiniment ! Cela m'a permis de lire un livre sur un sujet brûlant de l'actualité !

Naufrage raconte l'histoire d'une operatrice d'un centre de surveillance, qui n'a pas envoyé d'équipe de secours après l'appel à l'aide d'un bateau de migrants qui a sombré dans la Manche en Novembre 2021. le roman est très court et se focalise pendant toute la première partie sur l'entretien entre cette opératrice et la gendarme qui l'interroge. La seconde partie du roman nous fait vivre le naufrage en direct puisque l'on se retrouve dans la peau de ces migrants. Et La derniere partie revient sur les états d'âmes de l'opératrice et sur la responsabilité collective.

Ce roman m'intéressait beaucoup parce que ce sujet d'actualité fait énormément parler. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on parle des migrants dans les médias et j'étais curieuse de voir comment Vincent Delecroix allait traiter le sujet de ce naufrage tragique de 2021. J'ai apprécié l'originalité de l'histoire et la façon de traiter le sujet. Mais je n'ai pas du tout apprécié le personnage de l'opératrice que j'ai trouvé froide, fade avec une personnalité très complexe. C'est sûrement une volonté de l'auteur, mais du coup, j'ai vraiment eu du mal à suivre ses pensées pendant toute la première partie du livre.

La seconde partie du roman est celle qui est la plus intéressante, selon moi. L'auteur réussit à retranscrire à la perfection le drame qui se déroule, l'urgence qui se dégage et l'horreur dea situation. C'est terriblement prenant et j'en ai eu quelques larmes aux yeux. Larmes que j'ai vite séché en repartant dans une troisième partie bien trop répétitive et longue à mon goût.

Naufrage est donc une lecture en demi teinte pour moi. J'aurais préféré que l'auteur développe un peu plus la deuxième partie qui semble être le coeur du roman, plus que les deux autres parties que j'ai trouvé plus insipides. Cela reste un roman intéressant à lire sur ce sujet ô combien important dans notre société actuelle.

Difficile d'apprécier ce livre sans avoir peur de donner l'impression de cautionner, de minimiser le cynisme ou la froideur, ou la lassitude qui dégénère en non assistance en personne en danger.
C'est un récit à la première personne, en forme de longs paragraphes sans respiration, celui de deux naufrages, un naufrage de migrants et le naufrage de l'humanité au travers de la narratrice.

Un livre court et haletant qui nous met face à notre déresponsabilité.

Je finis « Naufrage » de Vincent Delecroix et j'ai la nausée. Pourtant j'en ai lu des récits de naufragés, de migrants, de misères et de souffrance. Je finis « Naufrage » de Vincent Delecroix et je pleure. Je n'ai pleuré que deux fois en lisant un livre, il y eut « le jour et l'heure » de Carole Fives et il y a donc Naufrage - et pourtant j'en lis, des livres ! Est-ce parce que ce week-end au moment même où je le lisais un énième radeau a chaviré et ses occupants - ceux qui ont survécu et ceux qui sont morts - se sont retrouvés sur la digue de Wimereux ? Est-ce parce qu'encore une fois, lors de ma dernière promenade aux Escardines, il a fallu passer à côté d'un zodiac échoué ? Ils sont 182 à avoir été secourus côté français cette nuit-là. 5 sont morts. 14, 16, 24, 26 ans… 30 000 à avoir traversé la Manche l'an passé, près de 45 000 l'année précédente… Vertige. C'est normal de mourir noyé, quand on a 14 ans et qu'on est Syrien, quelque part entre la France et l'Angleterre ? de s'échouer au pied de jeunes du même âge qui font la fête sur la digue ?
Ou bien est-ce parce que ce livre pose la question du Mal et de son camp, si camp il y a ; parce que ce livre pose la question de notre naufrage à tous ? le naufrage de notre société individualiste, cupide et court-termiste ? Oui je sais je suis idéaliste… Et alors.
Nous n'irons plus à Wimereux, mais les promeneurs du dimanche sur la digue n'ont pas fini de les voir passer, de les voir s'échouer, ces gens qui veulent juste vivre comme nous le voulons tous. Parce qu'il n'y a aucun autre modèle de disponible. Parce que nous échouons tous à en construire un différent - le voulons-nous ?
Je suis en colère, et j'ai la nausée.
Mais c'est pour ça qu'on lit : pour savoir, et pour être dérangé.

Impression très mitigé pour cet ouvrage qui m'a vraiment ennuyé. Mis à part la deuxième partie qui est bien à propos avec une description très émouvante et réaliste les 2 autres m'ont laissé très dubitatifs. Je les ai trouvé très confus manquant incontestablement de rythme. L'ensemble est de plus mal agencé ce qui pour moi en dessert la lecture. C'est un sujet d'actualité certes mais qui pour moi a plus un effet culpabilisant plutôt que de dénoncer des faits d'une manière peut être plus romanesque. C'est une déception pour moi car le sujet aurait mérité un écrit différent plus révélateur des différents protagonistes.