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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Philippe Delerm écrivain français né en 1950, réside depuis 1975 en Normandie, en compagnie de son épouse Martine, illustratrice de littérature jeunesse, avec laquelle il a eu un fils, Vincent Delerm, auteur-compositeur-interprète. Il est l'auteur de divers recueils de poèmes en prose ainsi que du fameux La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules qui connut un immense succès en 1997. Son roman Autumn a été publié en 1988 et a obtenu le prix Alain Fournier en 1990.
Le roman se déroule entre 1850 et 1869 dans l'Angleterre de l'époque victorienne. de jeunes peintres épris d'art absolu, Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais, créent avec quelques autres collègues un mouvement artistique, La Confrérie préraphaélite.
Mais trop idéaliste ou romantique, Rossetti va s'éloigner du groupe, frappé par une forte dépression lorsque son épouse, Elizabeth Siddal, meurt d'une overdose de laudanum. Dans le même temps, n'arrivant pas à faire publier ses propres poèmes, il les enterre dans la tombe de son épouse. Mais c'est aussi pendant cette période qu'il s'acharne à peindre une toile dans laquelle il idéalise, sous les traits de son épouse décédée, la Béatrice de Dante. Il multiplie les portraits de femmes, notamment Fanny Cornforth, une prostituée dont il est tombé amoureux, mais aussi Jane Burden l'épouse de William Morris, avec laquelle il a une liaison.
Philippe Delerm a trouvé le ton et le style pour nous conter ces histoires d'amours impossibles et tragiques où les acteurs sont peintres et poètes, écartelés entre leur recherche d'un art absolu et la réalité de leur époque, entre la femme idéale et le modèle. Histoires d'amours, mais occasion aussi pour l'auteur de nous faire entrer dans l'esprit de ces artistes et toucher un peu du doigt, le sens de la création.
Une écriture extrêmement léchée, presque des vers en prose avec ce je ne sais quoi dans le rythme de la phrase qui renvoie le lecteur aux auteurs du XIXe siècle. le vocabulaire est une débauche de termes liés aux chaudes couleurs de l'automne, faisant de la page écrite un pendant fort réussi aux peintures qui sont au centre de l'ouvrage, au point qu'on s'interroge, l'écrivain a-t-il trempé sa plume dans l'encre ou dans la gouache ?
S'il s'agit bien d'un roman, tous les personnages ont réellement existé et outre ceux déjà cités, le lecteur côtoie aussi John Ruskin le célèbre critique d'art, Lewis Carroll et son Alice ou bien Swinburne le poète. du bien beau monde à l'affiche de ce délicieux roman qui remet à l'honneur, le goût de la phrase bien tournée.
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En Angleterre, dans la deuxième moitié du 19e siècle, un groupe d'artistes s'autoproclame Préraphaélite. Elizabeth Siddal, une jeune modiste, devient leur muse et suscite une obsession chez l'excessif Dante Gabriel Rossetti.

J'avais entendu parler en très bons termes de ce livre et les oeuvres préraphaélites me touchent, j'ai donc pensé que ce livre saurait me plaire.

Du point de vue du style, on est en parfaite adéquation avec le mouvement artistique dont il est question. La plume est belle, poétique, s'attarde sur les couleurs et les ambiances exactement comme il faut.

C'est plus au sujet de l'histoire que ça a pêché pour moi. Déjà, j'ai été gênée par le fait qu'on ne sait pas ce qui tient de l'historique et ce qui tient du roman. de ce que j'en sais (et c'est peu), ça semble assez proche de la réalité, mais j'aurais apprécié quelques précisions, même une ligne, pour expliciter ce point.

D'autre part, l'histoire se résume pratiquement à des triangles amoureux et aux excès en tous genres d'un groupe d'artistes exaltés et imbus de leur personne. L'art tient finalement peu de place dans le récit, dont il n'est que prétexte à tous les débordements. Ce n'est pas inintéressant et on apprend beaucoup de choses, mais ce n'est simplement pas ce que j'espérais en ouvrant ce livre.

Une déception pour moi, si ce n'est la plume très agréable, mais qui peut vous plaire si vous avez d'autres attentes.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Londres, la pluie, l'automne et ses couleurs, la mélancolie. Philippe Delerm par sa plume nous peint l'âme des ces préraphaélistes et de leur muse, Elizabeth Siddal, immortalisée à jamais en Ophélie sous le pinceau de John Everett Millais et en Béata Béatrix sous celui de Dante Gabriel Rosetti. Allez voir ses tableaux et plongez vous dans ce récit lent, mélancolique, qui met en exergue toute l'ambivalence de ces artistes pris entre le bien et le mal, oscillant entre la pureté, le mystique et la luxure. Plongez vous dans la chevelure d'automne de Lizzie, son teint pale, son long cou, ses yeux clairs, regardez là, car elle a sacrifié sa vie pour être une image, un miroir au service de la pureté éternelle. Croisez Lewis Caroll et le critiqueJohn Ruskin attirés tous les deux par l'enfance, plongés dans leurs ambiguités qui peuvent sembler malsaines. L'auteur compose une écriture poétique qui sert l'âme tourmentée de ces artistes.
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Je fus surprise très agréablement par ce livre. le style est riche en description et en évocations.
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