Curieusement, je venais de terminer "la page blanche" de Boulet/
Bagieu quand ce livre m'a attiré à la bibliothèque, à cause de l'auteure dont j'aime l'écriture tendre. Et je m'aperçois en le commençant qu'il parle aussi d'amnésie.
Mais rien à faire, je préfère le texte à l'image, et quand en plus ce texte est de
Martine Delerm, je le lis vraiment avec plaisir.
Même si la vraisemblance est peut-être parfois une peu "tirée par les cheveux" (quoique la vie est souvent elle-même invraisemblable !) on vit de l'intérieur avec Jeanne qui souffre de ne rien savoir de son passé, et aussi avec toutes les filles de cet internat, chacune avec ses problèmes.
Et j'ai aimé qu'ici, contrairement à La Page Blanche, on ait une fin à l'histoire, même si elle n'est pas forcément ce que Jeanne aurait souhaité, et même si elle pose autant de questions qu'elle n'en résout.
Au tout début, la sorte de préface par Charles Weyer m'a agacée, car je n'aime pas ces présentations dont on ne sait s'il s'agit d'une histoire vraie, ou si on essaie juste de nous le faire croire.
Mais au fil des pages ensuite, son personnage apporte une vraie tendresse et un peu de sourire pour Jeanne.
Un bien joli petit roman sur le thème de l'amnésie.