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3,59

sur 366 notes
Le narrateur replonge dans ses souvenirs d'enfance puis d'adolescence et ce sont autant d'anecdotes qui nous sont racontées.

Le livre s'ouvre sur le décès de sa grand-mère alors que son grand-père est atteint d'Alzheimer. Nous sommes dans les années 80 et on revit cette époque. Canal + et son film mensuel crypté, la découverte pour le narrateur de Boris Vian, les vacances, le premier baiser mais aussi les émissions de Michel Drucker (!). Une enfance heureuse et donc des souvenirs tendres teintés de nostalgie mais aussi d'humour. Et là où on pourrait commencer à se dire que tout cela bien gentil, Nicolas Delesalle nous fait passer un moment agréable et nous évite les pièges de l'ennui et celui de la mièvrerie.

Une écriture agile, une lecture réconfortante qui m'a fait souvent sourire...
Et même si au final ce n'est pas une lecture impérissable, il s'agit de ce dont j'avais besoin en ce moment.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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« UN PARFUM D'HERBE COUPÉE » Nicolas Delesalle (Préludes, 275 pages)
C'est bon, parfois, de rire et de sourire en lisant un livre. Dans ce premier roman, Nicolas Delesalle nous livre en vrac, sans soucis de chronologie, des souvenirs (fabriqués ?) d'enfance et d'adolescence, les bribes d'une première tranche d'une vie qui n'a rien d'exceptionnel – et c'en est sans doute l'un des attraits. L'auteur a la plume facile, il n'évite d'ailleurs pas toujours les lieux communs, mais ça se lit vite et ça fait du bien. Entre le match de rugby qui se termine en castagne généralisée, les portraits touchants de profs, du grand-père et des soeurs, les premiers émois du désir (bien sûr), la découverte de la lecture et l'amour de son chien, tout y passe ou presque, mais c'est bien construit, avec légèreté, dans une écriture alerte et dynamique, et l'on ne s'ennuie pas. Même si ce premier opus ne restera peut-être pas longtemps dans ma mémoire, Nicolas Delesalle nous redonne juste envie, avec beaucoup d'humour et un brin de nostalgie, d'être encore une fois un enfant.
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Une histoire simple sur le temps qui passe, le passage de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte, un peu décousue parfois entre les allers-retours du présent au passé. Une histoire qui m'a touchée et parlé comme elle parle à beaucoup, qui nous ramène à certains souvenirs d'enfance sans qu'on sache pourquoi ceux-là, et qu'on évoque, avec bonheur, tendresse et nostalgie.
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Kolia, le narrateur, nous raconte des moments de l'enfance qui évoquent également chez le lecteur ses propres souvenirs. L'auteur étant né en 1972, il évoque certains souvenirs des années 70 et 80.
Il raconte son dernier échange avec son grand-père, le jour de l'enterrement de sa grand-mère.
Il se souvient de ces professeurs, de celle qui l'a collé tous les mercredi de son année de quatrième pour insolence... mais qui lui a également appris à apprécier les livres et la lecture. de sa professeur de russe qui ne voulait pas le favoriser.
Il nous confie sa jeune vocation d'astronaute et ses expériences de lancer de fusée avec comme "cobayes" vivants, des sauterelles du jardin.
Il évoque aussi son premier baiser, ses premiers émois amoureux et comment il descendait de sa chambre la nuit en cachette pour regarder à la télévision le film du premier samedi du mois sur Canal+
Ce livre m'a fait penser à Philippe Delerm et son livre "La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules"...
Les chapitres sont émouvants, plein d'humour, touchants, plein de tendresse ou d'espièglerie...
Une découverte très plaisante au parfum d'enfance.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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A la lecture du premier chapitre de ce livre je me suis dit que j'allais m'ennuyer! Encore un auteur qui a besoin de coucher sur le papier ses souvenirs. Et puis ho! agréable surprise! je me suis laissée happée par l'écriture légère, irrévérencieuse et drôle de Nicolas Delesalle. Pour reprendre certaines critiques, il y a du Philippe Delerme dans cette prose. Chaque chapitre se lit comme une nouvelle. Et l'auteur aurait peut-être dû comme il en a l'habitude écrire un nouveau livre de nouvelles. Car à vouloir faire un roman il s'est parfois perdu dans des longueurs et redites. Les meilleurs chapitres sont les plus courts. Et c'est notamment avec le second chapitre, court et incisif, que je me suis laissée portée par son écriture. En revanche, les longues digressions sur les atermoiements amoureux de l'ado face à Ines sont d'un ennui!!!!
L'ensemble est toutefois agréable à livre. Un excellent livre de vacances car si on ne rit pas toujours, on sourit beaucoup. Et puis un grand merci pour l'hommage fait à ses anciens professeurs! on nous oublie si souvent!
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Très joli roman que ce premier roman, une vraie belle surprise, un vrai coup de coeur.
Avec une très belle plume, une langue très imagée, l'auteur égrène ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, au rythme de chapitres plus ou moins longs, c'est selon ! Chaque chapitre évoque une tranche de vie, un souvenir, et c'est un régal de lecture. Les pages qu'il consacre aux profs qu'il a eus (et ceux qu'il n'a pas eus) sont délicieuses et parleront j'en suis sûre à beaucoup d'entre nous, ces profs, et certains plus que d'autres, qui nous donnent beaucoup (pour lui, notamment le goût de la lecture), qui fabriquent un adolescent et parfois façonnent un homme. Il nous raconte l'école comme un spectacle qu'on lui a donné à voir, c'est d'une justesse incroyable, d'une grande finesse mais aussi d'une grande pudeur, et plein d'humour.
Il y a tant de choses, tant de détails, très personnels et très intimes dans ce livre qu'il est difficile de le résumer, mais on ne peut que le recommander vivement, chaudement, car c'est un livre qui nous parle, malgré son côté très personnel, presque journal intime. C'est un livre qui fait du bien, même s'il peut rendre très nostalgique, attention aux coeurs fragiles, certaines pages m'ont presque fait venir les larmes aux yeux. Il y a aussi beaucoup de tendresse et de douceur dans les mots de Nicolas Delesalle et dans cette évocation du temps qui passe. ‘Tout passe, tout casse, tout lasse »
Le chapitre « L'herbe coupée » où deux espaces temps s'entremêlent (un souvenir d'enfance qui lui revient lors d'un trajet dans un taxi à Budapest) avec pour trait d'union une chanson des Bee Gees est sans doute le chapitre qui m'a le plus émue. Même si beaucoup d'autres m'ont touchée. Sa façon de raconter son enfance, sa famille, sa relation avec ses soeurs, son père, sa mère, toutes ses premières fois, ses premiers émois, bref tout ce qui a fait l'homme qu'il est devenu, et surtout le père qu'il est devenu, est très touchante. Ce livre est empreint d'un sentiment universel, la nostalgie. Et c'est un livre qui rend très nostalgique.
Ce livre m'a rappelé un livre lu il y a déjà longtemps, « La première gorgée de bière », de Philippe DELERM.
Merci encore à Babelio, Pierre Krause pour cette découverte et au label Préludes, très prometteur.
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« Mon arrière-petite fille ne connaîtra jamais les détails de ma vie palpitante à califourchon entre deux siècles. Et quand s'éteindra dans un râle terrible ou dans un petit hic silencieux la dernière personne qui aura entendu parler de moi, ça sera vraiment fini. Trois pelletées de terre sombre et puis basta. »

Alors cet homme, ce père, la quarantaine, décide d'écrire à une hypothétique future arrière-petite fille, qu'il baptise Anna - quel beau choix, d'ailleurs -. l'imaginant jeune fille (alors que ses propres filles n'ont même pas encore dix ans, ou à peine). Lorsque cette Anna vivra, lui-même aura disparu du monde des vivants. « Quand tu poseras tes yeux sur ces lignes, ça sera à mon tour de me disperser dans le vent, la pluie, les saumons et le fromage. » Cette lettre-testament est un recueil de souvenirs articulé en chapitres parfois très courts. L'auteur se dévoile et se raconte au travers, au détour, de petits souvenirs ou de grands moments vécus enfant, d'instants de vie sauvés du temps, pépites restées intactes au coeur de la mémoire.

Ce genre d'exercice d'écriture est périlleux. On aurait pu s'ennuyer ferme, se perdre, ne pas y croire, se sentir voyeur ou décalé. Et bien il n'en est rien, au contraire : Nicolas Delesalle ici est virtuose. Il nous emporte dans son île aux enfants, et c'est vraiment du bon temps. Comment dire… le rythme du récit est sans faute. Les souvenirs prennent corps à mesure dans un temps qui leur est propre, et pourtant on ne se perd jamais. C'est souvent drôle, parfois vraiment touchant. le ton est toujours juste, et l'écriture, ah, l'écriture de Nicolas Delesalle est magnifique ! « Au plafond, un ventilateur antédiluvien tournait au ralenti et découpait de grosses tranches d'air tiède qui me tombaient sur le visage. » En lisant cette première phrase du livre, j'étais déjà conquise.

Ces souvenirs ont réveillé les miens, et ça a été un coup de coeur. Finalement, j'aurais voulu que ce livre soit deux fois, dix fois plus long, pour ne pas avoir le regret de l'avoir déjà terminé.
… Mais grâce à Babelio et aux éditions Préludes, « Un Parfum d'herbe coupée » trône maintenant dans ma bibliothèque, et donc : je pourrai m'y replonger quand je veux ! Un grand merci.
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Un homme, le narrateur, se retourne sur son enfance et son adolescence ; il raconte sa jeunesse à Anna, sa future arrière-petite-fille qui bien sûr est loin d'être née. Il a quarante ans et s'imagine mort, ayant laissé à Anna une lettre - assez longue - contenant des " fragments d'enfance ordinaire qui ont transformé un jeune garçon ordinaire de banlieue parisienne en un homme ordinaire du XXIème siècle ... "
Mais elle est tout sauf ordinaire cette lettre : l'écriture est originale, avec un vocabulaire étonnant et des formules surprenantes qui sonnent juste ; on sourit souvent à la description des moments qui ont compté : les vacances d'été, les filles, la première communion, Raspoutine le chien etc ... Il y a de très belles pages sur l'école, les profs, la découverte de la lecture.
Des chapitres courts comme autant de nouvelles, de tranches de vie constituent ce récit, cette histoire d'un homme qui a été plutôt heureux, plutôt aimé et qui a l'oeil - et le mot - à la fois tendre et acéré.
C'est ça le bonheur, non ?
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Nicolas Delesalle décide de se lancer dans l'écriture de son premier roman et propose alors Un parfum d'herbe coupée. Avec une écriture légère et authentique, il nous délivre des souvenirs de son enfance lointain et pourtant si proche.

A travers de courts paragraphes, l'auteur nous raconte des souvenirs de sa jeunesse où plutôt de Kolia, jeune homme aux multiples racines. Un petit rien évoque un moment comme celui du dernier échange avec son grand-père, le jour de l'enterrement de sa grand-mère. Il n'avait plus déjà toute sa tête, mais dans un sursaut de lucidité ou de folie, il lui dit :"tout passe, tout casse, tout lasse". Une phrase qui a jamais le marquera. Existe t'il alors de belle chose dans la vie? Bien entendu. D'ailleurs, d'autres histoires vont lui revenir en mémoire tels que la construction de fusées avec des sauterelles comme passagères, les descentes secrètes pour regarder le film X de Canal + ou encore la mort de l'animal de famille qui a toujours été là.

Charmant et touchants, les histoires ne peuvent pas laisser totalement indifférents. Des souvenirs plus personnelles nous ramène nous aussi à une époque plus lointaine. La fin du livre avec la mort du chien qui a toujours été dans la maison m'a rappelé la perte de ces animaux qui par leur présence discrète mais véritable ont bercé ma jeunesse. Que de douces réminiscences et un peu de peine d'avoir perdu des choses que l'on aimait et qui nous ont tant apporté. Il est agréable parfois de faire un bon dans le pays de la nostalgie surtout quand la plume est maniée avec talent.

Un livre qui se dévore avec une tendresse enfantine et un petit sourire espiègle. Je ne doute pas que Nicolas Delesalle continue d'écriture et de surprendre les lecteurs pour leur donner un peu d'enchantements et de rêves.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Je ne connaissais pas Nicolas Delesalle. Les quelques mots de présentation m'apprennent qu'il est reporter et travaille pour Télérama... Je n'en saurai pas beaucoup plus. C'est donc avec curiosité que j'ouvre son premier roman.
Kolia est âgé d'une quarantaine d'années à la mort de sa grand-mère. Son grand-père, qu'il nomme affectueusement Papito, est endormi dans le canapé. Mais ce vieil homme à la vie bien remplie a tout oublié, victime de la maladie d'Alzheimer. Aussi Kolia est-il tout étonné de l'entendre répondre à sa banale question : « Alors t'as piqué un roupillon Papito ? », « Tout passe, Kolia. Tout passe, tout casse, tout lasse. »
Cette phrase le bouleverse et le fait réfléchir. C'est ce qui le pousse à écrire une lettre ouverte à Anna, son arrière-petite-file à venir. Il plongera dans ses souvenirs pour les lui raconter. Penchés sur son épaule, les lecteurs découvrent avec elle les moments forts de l'existence de l'auteur. Chaque chapitre en ressuscite un.
Il y a la première communion, attendue comme une promesse de miracle, ce moment où il pourra enfin « manger Dieu ou son fils, ou le Saint-Esprit ». Est-ce que « ça irradie le coeur [comme] un soleil dans le ventre qui brûle les saloperies » ?
La découverte de la lecture. le défilé des professeurs d'un « bahut privé de pères maristes ». Les tentatives de conquête spatiale avec son cousin qui lui apprend, très grave, que « c'est bientôt la troisième guerre mondiale, on ne verra jamais l'an 2000, il faut quitter cette planète, alors j'ai dessiné les plans d'une navette pour se tirer ». le premier baiser, la première rupture, le chien Raspoutine ou la naissance de son premier enfant.
Pas d'histoire à proprement parler. Nicolas Delesalle saute allègrement d'une époque à l'autre au fil des chapitres. le voici à quinze ans, là il est à la maternelle, ici, il est reporter ou là encore, il a huit ans. La chronologie est gaiement bousculée. Ce qui nous donne l'impression d'écouter, à côté d'Anna, cet ancêtre qui redécouvre des souvenirs dans le désordre.
Chaque chapitre porte un titre et compose une petite histoire offerte comme une vraie perle. Les mots font mouche. Dès le début, on est pris : « Au plafond, un ventilateur antédiluvien tournait au ralenti et découpait de grosses tranches d'air tiède qui me tombaient sur le visage. » Quelle image, non ?
Telle expression fait éclater de rire, telle autre pince le coeur.
Chaque lecteur sera touché par quelque chose de différent, mais tout le monde se retrouvera certainement dans ces pages.
J'ai tout aimé de ce livre qui m'a fait parcourir les routes de l'enfance, de l'adolescence, de la famille et je suis très reconnaissante à Babelio qui m'a permis de le découvrir dans le cadre de son opération « masse critique ».
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