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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette bande dessinée m'attirait depuis quelques temps. Cependant, l'idée de me retrouver face à un livre de 400 pages où l'histoire est racontée par l'otage m'interrogeait un peu. Finalement, je l'ai lu en très peu de temps, et l'impression de longueur ne s'est pas fait sentir.
A l'inverse de ces autres ouvrages, Guy Delisle ne retrace pas dans celui-ci, ses propres voyages/aventures, mais celle d'un membre d'une ONG, Christophe André, qui s'est fait prendre en otage par des Tchétchènes. Il est resté plusieurs mois menotté dans une pièce sans meuble ou dans une cave sans jamais comprendre pourquoi il avait été enlevé, si c'était pour son poste de trésorier...
G. Delisle avait rencontré cette personne quelques années auparavant et avait semble-t-il toujours eu cette idée de retracer son "expérience". A la lecture de ses planches, je peux comprendre ce qui l'intéressait et voulait faire partager. En effet, nous pouvons prendre l'ampleur des questionnements qui traversent Christophe André durant toute la durée de son emprisonnement. Nous suivons aussi ses tentatives de fuites, ses combines pour tenir le coup mentalement ... Bien que cette prise d'otage ait duré plusieurs mois, j'ai trouvé que nous n'avons pas, dans la narration de longueurs, même si nous constatons effectivement que pour Christophe André cela avait duré une éternité. Guy Delisle, a travers le graphisme, les couleurs, les ellipses ... arrive à nous donner cette impression de temps long pour le personnage, de tourner en rond etc.
J'ai trouvé cette bande dessinée, ce huis clos, très réussi par Guy Delisle.
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Dans ce roman graphique de 432 pages, Guy Delisle nous raconte la captivité de Christophe André, employé de Médecins Sans Frontières. La force de ce livre est de nous faire vivre l'isolement et l'incompréhension de l'otage. Et il est difficile d'arrêter la lecture et de le laisser seul.
Lien : https://julielitaulit.com/20..
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En 1997, alors qu'il est responsable d'une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue. Guy Delisle l'a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d'un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ? Un ouvrage déchirant, par l'auteur de "Pyongyang", de "Shenzhen", de "Chroniques birmanes" et de "Chroniques de Jérusalem".
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à lire absolument. J'ai adoré cette bd qui raconte une histoire vraie. On est pris dedans. les dessins sont beaux et le texte prenant.
"Etre otage, c'est pire qu'être en prison. En prison, tu sais pourquoi tu es là, et à quelle date tu vas sortir. Quand tu es otage, tu n'as même pas ce genre de repères. Tu n'as rien."
cette Bd traite son sujet de manière claire, brutale et ne laisse pas indifférent.
On est pris dans cette histoire, et on a du mal à ne pas la finir d'une traite.
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Guy Delisle se plie à un exercice pour lequel on ne l'attend pas vraiment. Habitué de ses récits de voyage le voici à raconter une histoire vraie, celle d'un otage français retenu en Tchétchénie.
On se plonge dans ce monde qui se limite à quelques mètres carrés, un matelas et une paire de menottes. L'impression de tourner en rond, tout au long du récit, est sans doute lié à la volonté de faire comprendre au lecteur l'ennui, le côté pesant et le désarroi profond dans lequel se trouve le personnage.
Je ne pense pas qu'il y est une page de trop dans ce livre, l'absence de rythme faisant parti intégrante de l'histoire à mon goût, mais cela peu effectivement rebuter un peu.
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Ceci est une histoire vraie. En 1997, alors qu'il travaillait pour Médecins sans frontières dans le Caucase, Christophe André est enlevé par des Tchétchènes. « S'ils connaissaient mon prénom, c'est qu'ils ne m'avaient pas choisi par hasard. J'étais leur cible. » (p. 20) Déplacé à plusieurs reprises, il regarde les jours s'écouler pendant plus de trois mois. Il contemple le plafond, l'ampoule nue, la fenêtre bardée de planches. « Je suis bel et bien attaché à un radiateur dans une pièce sans meubles. » (p. 46) Les journées sont inlassablement rythmées par des bouillons de légumes et des passages éclair aux toilettes. Elles se ressemblent toutes. Christophe tente lutter contre les pensées négatives et le découragement : que font les secours ? A-t-il été abandonné par la France ? « J'en suis à combien de jours à mourir à petit feu ici ? Trente ? … Quarante ? … Putain, j'en peux plus ! » (p. 181) Il imagine les retrouvailles avec les siens et mille moyens d'échapper à sa prison et à ses geôliers dont il ne comprend pas la langue, ni les intentions. « J'en veux au monde entier de me laisser moisir ici. » (p. 216) Mais s'il raconte son histoire, c'est qu'il a eu la chance de s'échapper.

Dans un camaïeu de bleu et de gris, on assiste à la répétition des mêmes scènes et des mêmes gestes. Il y a des successions de vignettes quasiment identiques qui illustrent l'attente et le temps interminable et mortellement répétitif. « Ne pas perdre le décompte des jours. le temps, c'est la seule chose dont je sois certain. » (p. 85) Ce roman graphique est une oeuvre puissance et terrifiante qui, sans le montrer, écrit le mot « liberté » sur toutes les pages.
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« S'enfuir. Récit d'un otage » c'est l'histoire vraie de Christophe André, racontée par Guy Delisle dans une BD assez sombre et éprouvante. En effet, lorsqu'il se fait enlever en 1997, alors qu'il est en mission humanitaire, Christophe André ne comprend pas tout. Des raisons qui ont poussé ses ravisseurs à le choisir lui, à la confiance qu'il a en pensant que sa libération n'est qu'une question de jours, voire d'heures. Des jours qui se changent en semaines, qui elles-mêmes se changent en mois. Des mois qui passent. Des rebondissements. Des faux-espoirs. Mais toujours cette confiance, et plus que tout cette attente, en silence.

L'univers de la BD est oppressant. Et on a du mal à imaginer le calvaire et le quotidien qu'a été celui de Christophe André pendant ces plusieurs mois. Seul, sans échange ou presque, enfermé, menotté. Dans l'attente. Peut-être que la libération va arriver cette nuit. Ou pas.

Guy Delisle ne nous plonge pas seulement dans cette captivité, mais aussi et surtout, dans les pensées qui traversent Christophe André tout au long de cette période. Une période dont il n'a jamais perdu la notion, puisqu'il semblait s'obliger à se répéter chaque jour la date. Une façon de rester connecté à la réalité du monde alors qu'il était prisonnier ?

On remarque assez vite que les pensées qui reviennent sont toujours les mêmes. Mais on ne peut pas lui en vouloir, au contraire ! Car en effet, se raccrocher à l'espoir d'une libération imminente est la seule chose qui semble rester quand il n'y a aucune information, aucun contact.

Guy Delisle nous plonge dans le quotidien de Christophe André. On pourrait même parler de routine en fait. Mais une routine dont on n'imagine pas la force nécessaire pour ne pas devenir fou. En effet, on a souvent entendu des récits d'otage qui racontaient leurs échanges avec leurs ravisseurs, leur contact avec l'actualité, la vie. Ici, rien de tout ça. de l'enfermement. du noir. Des silences. Des pièces vides. Grandes. Encombrées. Mais toujours dans le silence et dans l'attente.

Ne connaissant pas l'histoire de Christophe André, j'ai été surprise par la fin. Et en même temps, nul ne peut imaginer l'état d'esprit dans lequel il aurait été après avoir traversé une telle situation.

Avec « S'enfuir », Guy Delisle met à jour le kidnapping dont a été victime Christophe André il y a des années. Plus qu'une simple BD ou qu'un simple récit, c'est une véritable plongée dans le quotidien d'un otage. Si les pensées de l'otage tournent en boucle, c'est bien parce que son cerveau se conditionne à une seule chose : s'en sortir vivant. Retrouver ses proches. Un mental qui dérive, qui divague, qui s'éloigne parfois mais qui reste, à chaque instant, en mode « survie ».


Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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Pour son dernier album, Guy Delisle s'éloigne des récits autobiographiques qui ont fait son succès (Pyongyang, Chroniques Birmanes, Chroniques de Jérusalem) pour raconter l'histoire vraie de Christophe André, un humanitaire kidnappé et retenu en otage dans le Caucase en 1997. On y retrouve le choc des cultures qui faisait la force des albums déjà mentionnés mais ici elle s'exprime avec plus de violence, conditions de vie d'un otage oblige.

La communication avec ses ravisseurs est impossible, les jours défilent et Christophe André passe la quasi-totalité de son temps menotté. Présenté comme cela, on se dit qu'un pavé de plus 400 pages sur le sujet va être d'un ennui profond et que le roman graphique n'était pas le meilleur vecteur pour relater cette histoire. Pourtant cela fonctionne car c'est la répétition immuable des jours, des lieux et des scènes du quotidien qui crée ce sentiment d'oppression et le caractère anxiogène de ce huis-clos. Pour ne pas sombrer dans la folie, l'imaginaire de l'otage est sa seule bouée et il l'utilise pour ressasser des scénarios d'évasion ou certaines batailles célèbres (Christophe André est un passionné d'histoire militaire).

Le peu d'action est un leurre et S'enfuir s'avère diaboliquement addictif car derrière chaque page que le lecteur tourne fébrilement on sent qu'il peut y avoir une petite étincelle d'espoir, Guy Delisle nous a happé, le lecteur et l'otage ne font plus qu'un et partagent un même objectif : S'enfuir !
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S'enfuir. Récit d'un otage raconte l'extraordinaire mésaventure de Christophe André. Membre d'une ONG dans la region du Caucase, la nuit du 1er avril 1997 il est kidnappé par une bande tchétchène. Cette date marque donc le début d'une longue période de captivité pour Christophe. Oscillant entre la défaite et l'espoir, c'est l'incertitude qui gouverne ses journées. Combien de jours va-t-il passer en captivité ? Va-t-il pouvoir être présent au mariage de sa soeur? Va-t-il jamais jamais revoir ses proches ? C'est un récit déchirant, parfois angoissant, parfois hilarant, parfois calme. Une chose est certaine, il ne vous laissera jamais indifférent. S'enfuir. Récit d'un otage est tut simplement un de ces ouvrages dont la lecture restera imprimé dans ma mémoire. Tout à son intérieur m'a émue : ses couleurs, sa beauté, sa poésie, son histoire, ainsi que son humanité douce et foudroyante.
Lien : http://lulushouseofbooks.com
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Plutôt fan de ses Chroniques et autres récits d'immersion à l'étranger, j'avais hâte de découvrir un récit totalement différent, sans le truculent personnage de Guy Delisle.
Et je n'ai pas été déçu, l'histoire ou plutôt le témoignage de Christophe André, humanitaire kidnappé en Tchétchénie en 1997, est très bien restitué. le livre, qui peut paraître volumineux, se lit finalement assez rapidement. La lenteur, l'attente, l'angoisse et le drame silencieux qui se joue dans la tête du personnage sont parfaitement représentés. Il sait raconter une histoire et nous emporter avec lui. Bravo !
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