S'enfuir : récit d'un otage est un pavé de 430 pages, le genre de bande-dessinée ou roman graphique qui prend souvent beaucoup de temps à lire, avec une histoire assez complexe. Ici, ce n'est pas vraiment le cas. Il y a peu de texte et le récit se lit d'une traite. En fait, toutes ces pages permettent au lecteur de se rendre compte du temps qui passe. Car c'est un des points les plus importants dans cette histoire : le temps, long, très long, trop long. 111 jours enfermé !
L'histoire, vraie, se passe en 1997. Christophe André travaille pour une ONG dans le Caucase, c'est sa première mission. Il est enlevé, de nuit, alors qu'il dort dans son lit. Puis commence la longue attente. Au début, il pense qu'il en a pour 2-3 jours.
Petit-à-petit, il comprend que ça ne va pas être aussi simple. Tenu en otage dans une petite pièce avec seulement un matelas, il n'a absolument rien à faire de ses journées. On lui apporte ses trois repas par jour, on le détache pour manger. le reste du temps, il est menotté au radiateur. de quoi prendre le temps de réfléchir, mais aussi et surtout de devenir fou !
C'est un récit très fort ! Grâce au texte et aux dessins de
Guy Delisle, on est embarqué dans cette histoire (presque) comme si on y était ! Il n'y a pas de
réflexion politique, on sait très peu de choses sur le contexte des ravisseurs. C'est donc un récit qui a une portée universelle, on peut penser que cette histoire ressemble à celle de tous les otages.
Une bande-dessinée vraiment très intéressante !
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