L'Aigle
Aigle, de ta force
Je ne dois pas médire
Pour un Poème Hommage, belle amorce
Je ne dois pas médire
Car sur tous les oiseaux
Tu as tout l’empire
Je te compare au Lion, le Sire
Qui a sur tous les mammifères
De même tout l’empire
Ton bec, tes ongles,
Tes yeux étincelants, Aigle
Et plus encore : ton cri, je dois dire
Me font frémir
Que dois-je penser de toi
Il est sûr que je n’aimerais pas te voir sur mon toit
Car tu fais beaucoup de proies
Lièvres, grues, même, dit-on, les oies
Et pour tes Aiglons, des lézards,
C’est tout ton art
Vole, vole
Mais je ne veux Voir
Aigle que de loin tes yeux espiègles
Le serin
Si le rossignol est le chantre des bois,
Le serin est le musicen de la chambre
Comme Buffon le dit
Serin
Parfaitement bien
Mais l’ornithologue sait que le chanteur
N’est pas une chanteuse : le charmeur
Ne peut être une charmeuse
De toutes les couleurs
Ils font notre bonheur
Je préférerais te voir en liberté
Qu’en cage prisonnier
Mais tes petits piaillements
Répétés et saccadés
Font mon enchantement