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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Automne 1941, La Sarthe . Ils sont trois Tristan, 16 ans , le parisien , Julien 12 ans 1/2 et Marie 8 ans les petits campagnards. Tristan et Julien se sont connus dans un de ces centres de rétention pour orphelins qui fleurissaient à l'époque. Ils étaient nombreux les gamins en cavale à l'automne 41 à la merci de rencontrer un gendarme.et de se retrouver dans un centre comme Chanteloup...Difficile d'imaginer les conditions de vie qu'ils y trouvaient. Aidé par Joseph, ils arrivent à s'évader et rejoignent la Sarthe où ils seront très vite intégrés dans un mouvement de résistance organisé par des très jeunes.
Je me suis laissée porter par l'écriture de Rappel Delpard que je découvre avec ce roman . L'histoire de ces gosses m'a émue autant qu'elle m'a émerveillée. Raphael Delpard réussit à nous captiver en nous narrant un épisode peu ou pas connu de notre histoire , c'est vraiment bien fait , chapeau!
U n très grand merci aux Editions Les Presses de la Cité via NetGalley pour cette belle découverte.
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2ème roman que je lis de Raphaël Delpard.
J'ai aimé la 1ère partie du roman:nous sommes en 1939-1940 ,la vie de ces deux orphelins :Tristan et Julien ,placés dans ce centre d'éducation pour jeunes délinquants est très bien retranscrite,cela dénote d'un gros travail de recherches de la part de l'auteur.On y voit tout le sadisme et la maltraitance dont pouvait faire preuve le directeur et son personnel à cette ėpoque-là.Par contre leur évasion la rencontre avec la petite Marie et surtout leur engagement dans la résistance m'a quelque peu perturbée. le rôle joué par la petite Marie m'a semblé beaucoup trop sérieux pour une gamine de 10ans sachant à peine lire et écrire et qui se voit chargée de relever des codes chiffrés dans une cache du pigeonnier. ;et c'est elle qui donne l'autorisation la nuit aux avions anglais du largage au moyen de sa lampe torche.Bon moi je veux bien !Mais beaucoup trop de hasard et de concours de circonstances me laissent sceptique. Julien et Marie par le plus pur des hasards vont retrouver leurs origines Marie retrouve sa mère. Cela me fait penser à un conte loin de la réalité de l'époque , n'oublions pas que nous sommes au début de la seconde guerre mondiale. Je ne nie pas la résistance de ces jeunes adolescents elle a existé mon père en faisait parti à l'École Normale de Rouen, je possède des documents qui démontrent à quel point leurs réseaux étaient structurés et ,fondamental e rôle qu'ils y jouaient..Oui ,ce livre est un hymne à la vie et à la jeunesse lu au 1er degré mais pour moi avec quelques réserves sur certains chapitres.⭐⭐⭐

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Un bon livre facile à lire comme les livres que j'aime de cette collection qui nous racontent l'histoire de nos régions.
Une histoire d'enfants et d'adolescents qui participent à la résistance.
C'st toujours aussi intéressant et écrit sous un angle différent de ce que j'ai déjà pu lire.
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S'il y a bien un sujet qui m'émerveille lorsqu'on évoque la Seconde Guerre mondiale, ce sont les Résistants. Et lorsqu'il s'agit d'enfants, je trouve l'acte encore plus spectaculaire et sublime. Alors je remercie profondément les éditions Presses de la Cité et NetGalley pour cette lecture saisissante.
Ce qui m'a frappée en premier – après la beauté du titre choisi – c'est l'écriture : Raphaël Delpard écrit divinement ; c'est un régal à lire. On sent dans les phrases la recherche attentive du mot juste. J'ai relu de nombreux passages tant ils étaient ensorcelants. Certaines descriptions sont presque des poèmes à elles seules : "taille moyenne, treize ans, teint de nacre et yeux couleur mûre. La beauté indolente du garçon frappa Julien. Il comprit qu'il était en présence de ce que la nature pouvait créer de plus parfait."
Nous suivons donc Julien, 12 ans et demi, échappé de la ferme dans laquelle on l'avait placé, ainsi que Tristan, 16 ans, qu'il rencontre dans une « maison d'éducation ». L'amitié nouvelle entre les deux garçons est instantanée. S'ajoute bientôt à ce duo Jean, 13 ans, dit « Angelot ». Comme leurs camarades de tous âges, Julien et Tristan vont subir les pires sévices. On les avilit, on les meurtrit, on les bat, on les offense dans leur âme et dans leur chair, on les brise avec rigueur et minutie.
J'avoue avoir interrompu ma lecture à plusieurs reprises tant la plume est aiguë et puissante pour décrire les supplices qu'endurent ces enfants. Vêtements inconfortables, matricule substitué au nom, cheveux tondus, et puis humiliations quotidiennes, mépris prodigieux, maltraitances de toutes sortes, trahisons, tortures physiques et psychologiques… tout dans cet établissement s'apparente à un camp de concentration. Les pensionnaires sont des captifs et les dirigeants pourris jusqu'à l'os. Sans aucune éthique ni respect pour l'autre.
Mais avec l'aide d'un des pensionnaires, Tristan et Julien vont réussir à quitter cet enfer sur Terre et c'est là que le titre du roman prend tout son sens : s'ensuit effectivement une véritable cavalcade pour ne pas être retrouvé et brisé à nouveau. Durant des jours et des nuits entiers ils courent, tentant de semer leurs poursuivants avec obstination et perspicacité. Cette évasion est belle, emplie de bravoure et d'intensité. D'autant plus puissante lorsqu'ils tombent sur la petite Marie, 9 ans et demi, maltraitée par des fermiers, et l'entraînent avec eux. La cavalcade reprend jusqu'à ce que le destin les dépose devant Pierrette, une adolescente audacieuse et créatrice d'un réseau de résistance majoritairement composé d'enfants et d'adolescents…
Si la première partie du livre est régie par la souffrance et l'espoir mutilé, la seconde prend la forme d'une revanche et se tourne vraiment vers la thématique des Résistants. J'ai été fascinée par ces enfants obstinés et appliqués qui, par leurs actes respectifs, vont modifier le cours de la guerre. Je les ai trouvés admirables et bouleversants. Et ils ont en effet été des centaines à combattre à leur façon l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, malgré leur très jeune âge.
Réception de messages codés et de matériel parachuté, création de faux papiers, livraison de messages à travers la ville, récupération de petits mots jetés sur les voies ferrées par les déportés, tracts glissés dans les boîtes aux lettres… Nous suivons à leurs côtés le quotidien éprouvant de ces enfants-courage. J'ai peu de mots pour décrire cette admiration sans limites que j'éprouve devant ces actes éblouissants mais l'auteur est là pour leur rendre l'hommage qu'ils méritent. D'autant plus qu'à la fin de son roman, il nous raconte les recherches qu'il a effectuées et nous confie que de nombreux personnages ont réellement existé.
Chaque enfant est touchant à sa manière : Marie nous apprend que le courage n'est qu'une question de point de vue et qu'on peut se relever de profondes peines. Tristan est beau et grand dans son intégrité et son empathie pour les autres. Quant à Julien, il nous rappelle que si l'on reste libre dans sa tête, peu importe au fond la geôle dans laquelle on est captif, rien n'est jamais vraiment détruit. Et c'est je crois l'image qui émane le mieux de ce titre : la cavalcade des enfants rois, c'est la cavalcade de ces gosses que personne n'attrapera et n'emprisonnera plus parce qu'ils sont libres et légers dans cette liberté, qu'ils sont maîtres de leur vie et qu'ils gardent toujours leur libre-arbitre, même si la notion de destin revient souvent au fil des pages.
L'enfance est omniprésente dans ce roman mais une enfance étrange, un peu brusque, un peu grave, je dirais presque une « enfance adulte ». C'est un roman sur la destinée et la force de vie qu'on porte en soi, parfois sans forcément le soupçonner. Sur la résilience et la capacité de l'être humain à apprendre de ses crimes pour devenir quelqu'un de meilleur. C'est un combat contre la captivité et la dépossession de soi-même, sur la libération et – plus précieux encore – la liberté du corps et de l'esprit. C'est un roman sur l'enfance qui refuse et se révolte, qui ne renonce pas et ne plie jamais.
Superbe.
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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Conseillé par ma mère, j'avais un peu peur de la thématique de la 2nde guerre mondiale, qui je l'avoue me lasse un peu.
Elle m'a dit que ce livre était différent. Et elle avait raison !
J'ai bien aimé, même si certaines rencontres ne me paraissent pas réalistes.
Le livre est agréable à lire.
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Homme aux multiples talents, Raphaël Delpard se destinait au théâtre – où il a travaillé avec Jean-Louis Barrault et Jean Anouilh. Il a ensuite collaboré avec de grands noms du cinéma en tant que scénariste. Il a également écrit beaucoup de livres-documents sur l'Occupation, la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie. Romancier, il publié notamment Les Enfants cachés, L'Enfant sans étoile et le Courage de Louise.
Dans La cavalcade des enfants rois, l'auteur revient sur le sort réservé aux enfants vagabonds durant la Seconde Guerre mondiale. À travers l'histoire poignante de Julien, Tristan et Marie, Raphaël Delpard dépeint sans concession l'horreur vécue par les orphelins vivant dans des « maisons d'éducation surveillée ». Entre les brimades, les punitions et les abus de toutes sortes, les descriptions que donne l'auteur font froid dans le dos.
« Habitué depuis son enfance à l'affrontement avec les autres, il avait fini par comprendre qu'il devait surtout ne jamais faire étalage de ses sentiments. Mentir si sa sécurité en dépendant. Attitude qu'il condamnait, mais la compréhension qu'il avait acquise du monde, et de la maison d'éducation surveillée, lui commandait d'adopter une telle conduite. Etre sur ses gardes, déceler le piège caché sous les sourires ou la louable intention… »
Dans ce sinistre microcosme où la règle d'or est de se faire respecter et de montrer aux autres pensionnaires que l'on est un homme, on comprend que la moindre peccadille ne peut rester dans réponse. Les haines sont tenaces, tout autant que les jalousies. Pour échapper à un quotidien effroyable fait d'humiliations, de privations et de maltraitance, Julien et Tristan, dont les parents juifs ont été raflés puis déportés, n'ont pas d'autre choix que de s'évader.
Le roman de Raphaël Delpard prend alors un tout autre tour et dévoile au lecteur un épisode relativement méconnu de l'histoire de la France sous l'Occupation, à savoir la situation des enfants juifs, qui, séparés de leur famille après une rafle, devenaient des vagabonds par nécessité, soit pour échapper aux nazis, soit en essayant de rejoindre des proches ou des parents, ou encore en voulant tout simplement se mettre à l'abri. Bien que l'auteur se garde de tout jugement, le lecteur, lui, comprend très vite les dérives de ces « maisons d'éducation surveillée », qui en plus de dénoncer aux autorités les enfants juifs, se livraient également à une forme proche de l'eugénisme allemand ! Raphaël Delpard s'appuie sur des exemples si précis, son récit est si bien documenté qu'il est impossible de ne pas s'indigner des méthodes de prophylaxie criminelle à l'encontre de ces enfants en déshérence et des expérimentations visant à prévenir de la criminalité juvénile ! C'est tout simplement révoltant !
L'auteur introduit également dans son récit une page d'histoire de la résistance des enfants et des adolescents pendant la Seconde Guerre mondiale. Là encore, on apprend qu'il y a bel et bien eu un mouvement de résistance auquel des lycéens, des collégiens et des apprentis professionnels ont pris part, à l'exemple de Marie dans le roman. Refusant de vivre sous le joug de l'occupant ou dans la compromission de la collaboration, la plupart n'étaient alors âgés que de dix à quatorze ans. Cette partie du roman, lumineuse et porteuse d'espoir, apporte vraiment son lot de rebondissements et d'émotions ! Après une première partie sombre et révoltante, consacrée à la description d'une administration rigide et dépourvue d'humanité, on se réjouit de constater que Tristan, Julien et la courageuse petite Marie aient finalement résisté à se laisser broyer par ce système répressif impitoyable ! Loin d'être déshumanisés et brisés par une enfance semée de drames, de malheur et de maltraitance, ce sont au contraire trois enfants d'une bienveillance et d'un courage à toute épreuve que Raphaël Delpard donne à voir dans cette dernière partie. L'engagement de ces enfants au péril de leur vie force le respect, l'admiration mais conforte surtout le lecteur dans l'idée que l'on peut vraiment devenir acteur de son destin malgré une enfance difficile. C'est magnifique et vraiment émouvant !
La résilience est au coeur de ce roman terriblement émouvant et lumineux. La cavalcade des enfants rois est une magnifique et bouleversante reconstitution d'un épisode méconnu de l'Histoire de la France sous l'Occupation. Hymne à la vie et à la jeunesse, c'est un roman de terroir tout à fait exceptionnel, une histoire poignante, comme un cri du coeur !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Julien a toujours vécu en famille d'accueil, pour ce qu'il s'en rappelle. Mais voilà, il en a marre d'être affamé, et maltraité. Il en a assez d'avoir froid. Alors il décide de partir, d'essayer de rejoindre l'Amérique, où tout à l'air d'une aventure.

Errant sur les routes, il est vite attrapé et placé en maison de redressement. En pleine période de Seconde Guerre Mondiale, les conditions y sont pénibles. le bien-être des enfants qui y sont placés n'est pas la priorité, et certains restent même sur le carreau.

Mais Julien est entouré, heureusement, de bonne âmes. Ses amis, bien décidés à s'enfuir, l'embarquent avec eux. C'est ainsi que de hasard en opportunité, il se retrouve enrôlé dans la résistance française. Les véritables défis commencent....

Le parcours de Julien est atypique, je dois dire. Enfant malmené, malheureux, et pourtant courageux, ce petit garçon a de l'énergie et de la volonté à revendre. Les coups durs lui pleuvent dessus, pourtant. Il n'a pas vraiment de chance.

Mais si le début du roman laisse présager un récit de maltraitance, on oblique assez vite vers le gros du sujet: la résistance française pendant la guerre. Bien qu'ils soient jeunes, ces enfants ont été une aide précieuse pour aider à faire parachuter des denrées utiles, à diriger les parachutistes pour qu'ils ne se fassent pas prendre, ou à recopier des messages transmis par la radio.

Chacun a son rôle, et chacun doit le respecter. Quelle que soit la fatigue, ou la peur qu'ils éprouvent, ils doivent tenir bon. Bien sûr, c'est ce qu'on attendait de tout résistants. Mais il faut tout de même se rappeler que ce sont d'enfants dont nous parlons, avec une résistance physique moins grande.

Je me suis attachée à Julien, mais surtout à l'une de ses petites compagnes, elle aussi ballotée et rejetée par ses pairs. Ensemble, ils font une belle paire de laissés pour compte. Heureusement que leurs chemins se croisent...

Au final, il s'agit là d'un roman de terroir tout à fait particulier! J'ai apprécié ma lecture, et je dois dire que je l'ai terminé rapidement.

Si vous voulez sortir un peu des sentiers battus, alors laissez-vous tenter.
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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