AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791037725417
168 pages
Le Lys Bleu (08/03/2021)
5/5   2 notes
Résumé :
Un peu plus de cent poèmes choisis parmi ceux qui me tiennent profondément à coeur. Certains sont récents, d'autres plus anciens. Certains sont des exercices de style auxquels j'aime à me prêter. Tous sont écrits avec sincérité et sans prétention, en essayant simplement de donner au lecteur le plaisir de savourer des textes ni ampoulés ni ennuyeux afin de retrouver l'envie de lire de la poésie, tout simplement.
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Guy Delvig est Lorrain, il écrit des textes depuis la fin de son adolescence et il a attendu presque l'âge de la retraite pour partager avec nous ses poésies.


* Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers .... *
(Le voyage - Charles Baudelaire)

Et il dit :
Ces deux vers font, pour moi, partie des plus beaux de toute la poésie. Je les ai toujours gardés en tête et ce sont ces mots qui m'ont, depuis longtemps, donné envie d'écrire.

(Préface de Danièle Labranche, poétesse et son amie)

Comme l'eau coule d'un ruisseau
Alors on voit surgir ses mots,
Jamais pareils, toujours très beaux
Tel le concert d'un chant d'oiseaux
Il peut passer du rire aux larmes;
Tout dans ses rimes est plein de charme,
Lisez-le bien, puis fermez les yeux,
Un ange passe, il est heureux.
On se nourrit de ses histoires;
Ecrites avec tant de sérieux,
L'écriture est exutoire,
Sa poésie un rêve en bleu !
Sa muse se fait éloquente,
Et son encre devient magique,
Qui, de sa plume déferlante
Sur la page blanche s'applique.

Raymond Queneau disait :
"Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie. Les mots, il suffit qu'on les aime pour écrire un poème ."
Commenter  J’apprécie          241
Guy Delvig est un poète qui écrit de manière sensible et subtile.
Il sait partager aussi avec, entre autres, son groupe de Poésie qu'il gère depuis des années et je le remercie d'avoir choisi "L' ÂME DU CLOWN" pour ce magnifique recueil "Les moments suspendus"
Marco O' Chapeau
Commenter  J’apprécie          22

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'ois'onu

Ce matin, un oiseau est venu se poser
Sur mon frêle olivier. J'aurais pu supposer
Que ce beau volatile était une colombe
Mais il avait un peu la couleur d'une tombe.

Il ne roucoulait pas. Il avait l'air si triste ....
Il a regardé mon arbre d'un air sinistre.
Il a ouvert le bec. Aucun son ne sortait.
J'ai vu ployer le rameau qui le supportait.

Et puis j'ai entendu brusquement un sanglot
Qui venait, je le crois, du fond de son jabot.
J'ai regardé son bec. Il était arc-en-ciel.
Mais l'orage est venu. Glacial et torrentiel.

L'oiseau m'a regardé. Il a hoché la tête.
Ses ailes repliées n'étaient pas à la fête.
L'olivier, rabougri, peinait sous la bourrasque.
J'ai cru voir l'animal, soudain, porter un casque !

C'était un joli casque à la couleur d'azur
Avec de grands traits noirs qui zébraient son bleu pur.
La pluie tombait encore : et plus froide, et plus forte.
Alors, j'ai tout compris : la Paix était bien morte !
Commenter  J’apprécie          232
Pour être heureux

Pour être heureux, rester marmots,
Il faut jouer avec les mots
Et ne pas se prendre au sérieux,
Avoir des bonbons dans les yeux ...

Il faut s'émerveiller de lune
Qui vient éblouir la nuit brune.
Il faut s'amuser des oiseaux
Qui se penchent sur les roseaux.

Il faut chanter des chansons douces
En suçant des glaces, des pouces.
Il faut admirer l'escargot
Qui vient ramper sur le fagot.

Il faut rire du temps qui passe
En piétinant de sa godasse
La flaque des moments humides.
Il faut s'amuser de ses rides.

Il faut supporter le nuage
Qui, sans arrêt, part en voyage
Et se boursoufle, et se dégonfle
Pendant que le vent crache et ronfle.

Il faut s'asseoir au bord de l'eau
Et regarder dans le ruisseau
Partir en tournoyant, les branches
Qu'on a jetées, mains sur les hanches.

Il faut, du matin jusqu'au soir,
Transformer la peur en espoir.
Ignorer la profonde insulte
A l'enfant quand il est adulte.

Pour être heureux, il faut aimer
Sans s'abuser ni s'abîmer.
Il faut juste rester soi-même.
Ah ! S'il suffisait d'un poème ...
Commenter  J’apprécie          173
J'écrirai un poème

Je te dirai des mots que Dieu lui-même ignore .
Je te les soufflerai aux pâleurs de l'aurore
Dans ces draps de satin qui paraissent rugueux
Pour ta peau de soie blanche aux reflets amoureux.

Je ferai du soleil ton plus fidèle esclave.
Tu sauras l'allumer de ce regard suave
Dont tu as le secret et dont j'ai tant d'émoi.
Il brillera pour toi. Et quelquefois pour moi.

Je cueillerai des fleurs que personne n'a vues,
Aux pétales de sang, aux senteurs inconnues.
De mon coeur je ferai un vase de cristal ;
Nous les partagerons jusqu'au moment fatal.

Je te dessinerai de jolis paysages
Où nous ferons tous deux de fabuleux voyages,
Des îles pour nous seuls, des montagnes magiques,
Des forêts de mystère aux légendes tragiques.

Puis, à bout d'arguments, j'écrirai un poème ...
De la ronde des mots, je ferai un diadème
Qui viendra souligner les diamants de tes yeux.
Tu liras en silence et nous serons heureux.
Commenter  J’apprécie          150
Evanescent contour

Quand j'aurai tant écrit que saignera ma plume
D'une encre au goût amer, à l'acide d'agrume,
Que les mots épuisés de me rencontrer trop
S'enfuiront devant moi comme rats au galop
Qui quittent le vaisseau de l'antique mémoire,
Je devrai, malgré moi, refermer le grimoire.

Quand les souvenirs froids se zèbreront de rides,
Déchirant, du passé, quelques éphémérides,
Puis que s'effaceront les si précieux visages
De mes êtres aimés partis dans les nuages,
A quoi me servira ce corps usé et creux ?
Dans ce miroir fêlé seront éteints mes yeux ....

Sous mes doigts engourdis des caresses tremblantes
A des photos jaunies aux poses ressemblantes,
Aux lèvres si pincées que le sang en a fui,
Aux regards attristés d'un rêve évanoui,
Je sentirai peut être un peu vibrer l'amour
Qui s'y cachait pourtant. Evanescent contour.

Il sera temps pour moi de refermer le livre,
De chasser l'albatros à bord du bateau ivre,
Naviguant sur un lac où pleurent les violons,
Où les coquelicots meurent dans les vallons,
Et s'il faut un suaire à mes vers malandrins,
Qu'il soit brodé de rimes et d'alexandrins !
Commenter  J’apprécie          121
La lune morte

Ce soir je vais écrire ... Un poème, peut être ...
Assis sur un fauteuil posé à la fenêtre.
J'aurai vers le ciel noir un regard grave et vague.
Je fourbirai ma plume. En ferai une dague.

La Lune sera là, brillante et prétentieuse,
Narguant mon parchemin. Mais ma Muse précieuse
Me trouvera les mots qu'il me faut pour l'éteindre.
Je suis comme un soleil aveugle qui sait peindre.

Dans le ciel, un oiseau tracera son paraphe
Sans savoir qu'il fera partie d'un paragraphe
De mon texte indigent. Je déplace ma chaise.
La Lune n'est plus là. Je ne suis pas à l'aise.

Une étoile filante, avec sa queue bifide,
Viendra me proposer un voeu. Cette perfide
S'en ira aussitôt en riant dans l'espace.
A quoi servent les voeux quand le rêve s'efface ?

Je ferme la croisée à tous les courants d'air.
Le vent s'est éveillé. Dans la nuit, un éclair
Vient zébrer le silence. Et commence l'orage.
La Lune évanouie dormait sur un nuage !
Commenter  J’apprécie          130

autres livres classés : poésieVoir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}