Hanah Baxter : L'Homme de la plaine du Nord

Pour ma première incursion dans l'univers des polars de Sonja Delzongle, j'avoue être un peu déçu. Certes les personnages sont bien construits, sympathiques, ils ont de l'épaisseur, mais le style est pauvre, l'intrigue reste mince et les rebondissements ne surprennent pas vraiment, pour ne rien dire de la fin, très décevante.
Par ailleurs je regrette cette course à l'ignoble à laquelle semblent jouer tous les auteurs de polars actuellement. On dirait qu'il faut trouver des façons toujours plus violentes pour tuer, massacrer...

Pour cette 2ème lecture du challenge les louves du polar, j'ai décidé de lire une louve que je ne connaissais que de nom, Sonja Delzongue.

L'homme de la plaine du Nord se déroule entre la Belgique et les Hauts de France d'où je viens.
J'ai donc choisi logiquement ce livre.
C'était très émouvant d'être plongée dans l'atmosphère du charbon et des terrils tant Sonja en parle bien.

C'est le 4ème tome de la saga consacrée à la profileuse Hanah Baxter.
Ça ne m'a pas du tout dérangé, ça se lit sans problème.

On suit 2 enquêtes, un cold case de 20 ans (le mentor d 'Hanah) et le meurtre de 2 hommes dévorés par des chiens ( les scènes sont abominables et très gores, j'ai cru que j'allais vomir)

On navigue dans le milieu des pervers sexuels, des violences faites aux enfants et des tueurs à gages.
Je sais ça donne envie de fuir mais pourtant je n'ai pas pu lâcher ce livre.

Le rythme est soutenu avec des chapitres courts comme j'aime.
Le style est fluide et incisif.
On a le droit à aucun répit et c'est glauque à souhait. 😳

Le suspense est parfaitement entretenu.
J'ai douté tout au long de l'histoire.
J'ai éprouvé de l'empathie pour l'héroïne mais en même temps je me suis méfiée d'elle.

J'ai croisé toute une palette de personnages modelés à la perfection.
Sonja arrive à leur donner une certaine humanité.
J'ai été très touchée par le drame vécu par le tueur à gage dans son enfance.
J'ai ressenti beaucoup de peine pour lui malgré tout.😔

Vous l'avez compris, L'homme de la plaine du Nord est un polar d'une grandeur noirceur que je vous conseille vivement.😊

Et n'hésitez pas à aller faire un tour tout en haut de ch'terril😉

Le privilège d'être juré me donne l'occasion de découvrir des auteurs que je ne pensais pas autant aimer. Ce fut le cas avec Sonja Delzongle et sa protagoniste atypique, Hanah Baxter.
Cette autrice a trouvé la recette magique pour un bon polar, à la sauce page-turner et sanguinolent à souhait. Bon j'avoue qu'il est très costaud avec des descriptions d'une rare violence. Delzongle étudie avec un attrait démoniaque la psychologie de l'âme humaine sous ses plus sombres aspects. Cela m'a rappelé la plume de Thilliez, une intrigue très complexe construite d'une manière totalement remarquable. Alors on se creuse les méninges au fil des hypothèses qui s'additionnent, on creuse dans la forêt et les corps s'accumulent !
Ce thriller partage les points de vue de personnages captivants et bien étudiés, malgré quelques extrêmes. Si vous aimez les enquêtes policières complexes, aux nombreuses ramifications, si l'horreur ne vous repousse pas, je ne peux que vous recommander ce polar. Mais attention, vous risquerez d'y penser encore la nuit…

De Sonja Delzongle j'ai tout lu, autant dire que j'apprécie l'auteure, autant pour ses "one shot "( Boreal , ...) que pour sa série Hanah Baxter. Mais là j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à y rester ... j'ai eu énormément de mal avec ce que l'auteure nous donnait à voir du passé de son héroïne, de ses débuts ; je n'y ai pas cru en fait, ni adhéré. Et donc forcément cela a rendu ma lecture difficile, même si par ailleurs certains personnages m'ont donné envie de continuer, des personnages trop vite balayés pour moi . J'ai donc terminé ce roman avec un gout d'inachevé, loin de ce que j'avais ressenti à la lecture de Dust ou de Quand la neige danse.

Après avoir enquillé quelques essais scientifiques et/ou sociologiques, me voilà de retour dans le monde merveilleux du roman policier thriller, histoire de se détendre avec un peu de romantisme.

Et bah, pour le coup, côté romantisme, il faudra attendre...

Attention Mesdemoiselles, les plus beaux spécimens de pervers sortent leurs jeux sexuels les plus sordides et le sadomasochisme passerait presque pour un après-midi dînette chez papi mamie.

Hanah Baxter, une profileuse (profession censée aider la police à décoder la psychologie des tueurs en série) se retrouve prise dans un engrenage qui la ramène vingt deux ans en arrière, au début de sa carrière, lorsqu'elle faisait "fine" équipe avec son mentor Anton Vifkin, lui-même sauvagement assassiné à cette même époque.

Et même que si ça se trouve, c'est elle qui serait impliquée dans le meurtre ? Oui oui !! Parce que Vifkin et elle ne partageaient apparemment pas que la passion de la psychologie. En tout cas, c'est ce que semble croire le commissaire Peeters de la police criminelle de Bruxelles, qui va réchauffer ce "cold case" qui lui a toujours laissé un arrière-goût d'inachevé, suite à la réception de la lettre d'un corbeau.

Et en termes d'arrière-goût, il est possible que ça sente un peu le pitbull mouillé cette affaire.

Un thriller qui s'enfile comme une capote XXL sur une carotte apéritif.

Toutefois, on peut raisonnablement se demander de quelle manière il faut être un peu tordu de base, tant pour inventer une histoire comme ça ... que pour la lire jusqu'à fin.

Si vous n'avez pas peur du sang, si vous aimez les animaux, les enfants (surtout quand ils sont sages) et les plaines franco-belges si réputées pour leur soirées mondaines conviviales, cette histoire est faite pour vous.

Sinon, lisez le dernier Anna Gavalda.

"Le passé n'en a jamais fini avec quiconque."

Je n'avais jamais lu Sonja Delzongle et c'est avec le dernier tome de la saga Hanah Baxter que j'ai commencé (je ne savais pas qu'il s'agissait d'une série).

Dans ce dernier opus, la profileuse Hanah Baxter est extradée des Etats-Unis où elle s'est installée bien des années auparavant après la mort de son co-équipier Anton Vifkin vers la Belgique. le corps de ce dernier vient d'être exhumé et l'enquête menée par le capitaine Peeters a repris.

C'est aussi le moment pour Ernest Gare de terminer la mission pour laquelle il avait été engagé vingt ans auparavant. Ernest est un tueur à gages mais aussi et surtout un être solitaire n'ayant qu'un rat albinos nommé Berlioz comme ami. Ernest est aussi la belle Frida qui chante dans un cabaret la nuit, sous le regard amoureux et fasciné de Peeters. le temps est venu d'utiliser enfin la dernière balle dorée à l'or fin qu'il lui reste. Et achever sa mission, éliminer la deuxième cible : Hanah.

"Il évitait de mêler toute forme d'humanité à son activité diurne. Parce que tuer n'a rien d'humain. Et à quiconque le définissant comme un tueur en série, il aurait répondu que ça n'avait rien à voir."

Ce tome repart dans le passé d'Anton Vifkin. Petit à petit, suite à la découverte de restes humains déchiquetés par des chiens près d'un manoir, les deux affaires se recoupent. Ange Defer qui habite le manoir a des choses à cacher. Anton Vifkin en avait aussi. Beaucoup. Hanah savait, mais pas pour tout.

"Le passé continuait à la rattraper, prêt à l'absorber, à la broyer. Elle lui appartenait, quoi qu'elle fît. Il n'y avait là que justice, au fond."

Grâce à la plume précise et acérée de Sonja Delzongle L'homme de la plaine du Nord se lit très vite. Les chapitres s'enchaînent de manière fluide. La psychologie des personnages aurait pu être plus travaillée, mais cela n'empêche pas de se méfier de certains. Quels secrets se dissimulent derrière chacun ? le passé resurgit, rien n'est à jamais enfoui.

Sonja Delzongle sème le trouble dans l'esprit du lecteur, et parvient à maintenir la tension tout du long. le rythme est très soutenu, il n'y aucun répit ! C'est très prenant.

Mais c'est aussi très malaisant. Sonja Delzongle décrit des scènes d'une horreur insoutenable. C'est noir, c'est glauque et en même temps, c'est addictif. Je n'aime pas trop cette ambivalence. J'ai toujours du mal avec ce sentiment : aimer lire l'horreur, ou du moins continuer à lire pour savoir. Certains passages sont d'une noirceur épouvantable et d'une atrocité indescriptible.

En bref, L'homme de la plaine du Nord est une lecture très éprouvante : un très bon thriller bien mené tout autant que très malaisant. J'ai un regret cependant : ne pas avoir lu les trois autres tomes avant.
Lien : https://ellemlire.com/2021/0..

Malgré une intrigue gore, glaçante, voire déstabilisante par moment, celle-ci tient en haleine du début à la fin, et, cela même si certains passages, certains détails, et/où descriptions mettent mal à l'aise, tout en étant, parfois malsains.

Une lecture, malgré tout, non regrettée à cause de la cadence, du rythme soutenu, machiavélique de l'histoire, imaginée par Soja Delzongle, entraînant ainsi les lecteurs dans un milieu à part, et, surtout particulier : celui des paraphiles, et, de la paraphilies. D'où certaines scènes malsaines, et, surtout d'une horreur insoutenable en cours de lecture, que l'on peine à croire que cela existe vraiment dans la vraie vie.

Ames sensibles s'abstenir malgré tout.

Un roman prenant et effrayant tel est le dernier chapitre de la profileuse Hanna Baxter. Une histoire au cordeau, une plume précise et ciselée, des personnages fouillés. Tous les protagonistes n'en sortiront indemes de ce thriller terriblement addictif. J'ai particulièrement aimé la dualité du tueur à gage, méthodique, calculateur. Et le côté travesti et sensualité de l'autre. J'ai retrouvé avec plaisir cet auteure, qui m'a emporté une fois de plus.

Personnages? Caricaturaux.
Intrigue? Manque de crédibilité
Ecriture? Simpliste
Acheté "pour voir" vu les nombreuses critiques positives, y compris dans la presse et les sites littéraires spécialisés.
J'ai vu, j'ai lu et je ne suis pas convaincu.

Hélas, J'arrive à la fin des aventures d'Hanah Baxter que j'ai beaucoup aimé, ce dernier opus est pleins de rebondissements avec de la surenchère dans l'émotion, et on ne lâche pas facilement le bouquin. Une héroine qui m'a marqué, malgré son personnage fort et charismatique, elle semble vraiment perdue dans cette enquête plus personnelle, elle est au coeur d'une histoire sombre et dure, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "la chasse" de Minier en le lisant. J'ai hâte qu'elle nous concocte un nouveau personnage !