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Mon île est un album profondément onirique.
On vit et nage dans un rêve exotique, où l'esthétique nous séduit tant par son aspect fantaisiste que décoratif.
Les couleurs sont vives et le propos est doux.
Ce n'est pas un refuge triste et amer cette île, ce n'est pas ce que cela de façon générale nous inspire, on y rend visite, on joue à la dinette et les journées semblent sucrées.
Nous sommes dans l'univers d'une petite fille qui joue, les limites dictées par le globe d'une boule à neige sont assez évocateurs.
Cela évoque, oui, la fraîcheur de l'émerveillement.
Les invités, des ours, des lapins et des koalas, entre autres, sont installés dans des tasses pour le goûter.
La présentation est pétillante et accueillante, enfin, presque.
Car à bien y regarder, l'allure générale semble briller d'une aura bien différente de la petite fille qui semble, elle, subtilement maussade.
Elle nous invite à la rejoindre dans cet album, le texte nous le dit et sans doute préfère t-elle jouer avec d'autres enfants malgré toutes les merveilles qui l'entourent.
Cette petite est aussi créative dans ses jeux que les auteurs de cette histoire dans leurs images.
Un île, donc, qui ne saurait être fabuleuse que si ses plaisirs peuvent être partagé.
Pertinent et tendre dans cette petite touche infime douce-amère apportée au jolie tableau.