The Promised Neverland, tome 11

Ouf, l'arc Goldy Pond est enfin terminé... et j'ai envie de dire : tout ça pour ça ?! L'auteur a tartiné plusieurs tomes de combats, de blabla pseudo intellectuel, de révélations qui ne révèlent pas grand chose, de flash back fades et de grands moments quasi-pas-dramatiques pour en arriver à ça : Emma est trop trop trop forte, elle a une épée en ''pouvoir de l'amitié'' et une armure indestructible en ''scénarium'' !!

Honnêtement, je trouve que cet arc boucle à l'infini sur des clichés vus et revus, des personnages sans saveur et des retournements qui se sentent venir à des kilomètres. Leuvis est le frangin de Koro-sensei, il est fort mais vieux (ben oui, on est dans un shonen donc le but du jeu, c'est aussi de flatter les lecteurs de moins de 15 ans pour leur faire comprendre que les enfants sont forcément plus forts que les adultes) et il se fait trucider dans un enchainement d'explosions et de rires démoniaques qui m'ont fait lever les yeux au ciel.

Gravement blessée, Emma revient à elle grâce au pouvoir de l'amitié, dans une scène digne de Saint Seiya. Grâce au scénario, elle se fait transpercer le bidou mais elle n'a rien, merci pour elle, parce que les héros ont une médecin révolutionnaire : le bisous magique !! Notons d'ailleurs que Yugo est revenu vraiment vite à l'abri, ça devait prendre au moins 24h mais là, il a dû prendre un taxi parce qu'il est arrivé en une demi-heure ! Bien entendu, il n'y avait aucun suspens quant à la survie d'Emma (quant à la survie de tous les gosses en fait), donc on ne peut que soupirer face aux crises de larmes et autres ''laissez-nous derrière vous, on risquerait de vous ralentir''.

Une fois tout ce petit monde sur pied, il est alors l'heure d'échafauder un nouveau plan super intelligent pour sauver les enfants... non, pour sauver l'humanité ! Parce qu'au cours de la discussion, Ray souligne bien que s'attaquer frontalement aux démons, c'est risquer une nouvelle guerre humains vs démons. Ce point-là aurait pu faire l'objet d'une discussion intéressante, où il aurait été sympa de se demander si la vie de quelques dizaines d'enfants vaut plus que celles de millions d'humains, si certains sacrifices ne sont pas quelques fois nécessaires... mais non, Emma n'est pas d'accord, Emma veut sauver tous les gosses. Et comme ce manga est hyper prévisible, on devine déjà qu'Emma va réussir tout ce qu'elle entreprend...

Ah et surtout, on oublie pas de terminer le tome sur Peter Ratri qui rigole devant des cadavres d'enfants, histoire de faire passer très très subtilement qu'il s'agit de quelqu'un de très très méchant.

A noter, deux trucs :
- Adam répète en boucle le matricule de Norman, c'est même la seule chose qu'il semble capable de dire, mais aucun de nos génies ne s'en est rendu compte ??? Aaaah l'intelligence qui dépend des besoins du scénario, c'est tout de même magique !
- la mort de Leuvis offre la page la plus intéressante du tome, avec une vue éclatée de tous ses souvenirs (notamment Sonju et Mujika) qui seront très certainement réutilisés par la suite).

En bref, je vais essayer de m'accrocher mais honnêtement, on est passé de manga sympa à manga médiocre. C'est à se demander comment il peut être aussi populaire.