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Citations sur Monstre (34)

PLUS D’INDIENS

On formate à longueur de temps.
Moi qui n’ai jamais été formaté, qui ne suis jamais allé à l’école, je le sens bien.
Avec cette mondialisation qui nous taraude, on ne veut plus d’Indiens.
On veut de la norme, des calibres, des modèles.
Et quand on épouse tous la norme, on finit par être tous les mêmes.
Tout le monde va voir les mêmes films, achète les mêmes livres. Tout le monde mange la même chose, et tout est fait pour ça.
Où que j’aille en Europe maintenant, il y a partout les mêmes boutiques, les mêmes marques, les mêmes mecs devant leurs écrans qui te vendent la même chose.
Ces gens de la communication essaient de faire de nous un troupeau sans âme.
Ils nous forcent à singer un modèle, à en épouser les tics.
Ils ne veulent que plaire, ce qui, moi, me déplaît profondément.
Ce sont les premiers à nous parler du droit à la différence, mais la différence, ce n’est pas un droit, c’est un devoir.
Un devoir qu’ils nous empêchent d’accomplir.
Tu veux aller à la rencontre de qui, si on est tous les mêmes ?
Si on est tous les mêmes, il n’y a plus d’autre.
Or, l’autre, c’est toute la richesse.
Il n’y a pas plus beau que la différence, on ne se nourrit que de différences.
Et dans cette société, on la chasse de partout.
Jusque dans cette nouvelle langue, où l’on oublie le vocabulaire, la nuance, où, à force de respirer au rythme de Twitter, de Facebook, on est de plus en plus brefs, hachés, définitifs.
On doit être pour ou contre et il n’existe plus rien entre les deux.
Le mépris gagne sur la compréhension.
J’aimais la richesse des accents, des patois, de ces dialectes qu’avaient inventés les paysans, ce langage si particulier, si distingué, intimement lié à leur environnement, à l’air qu’ils respiraient.
C’était le chant de leur terre, cette terre qu’aujourd’hui ils ne peuvent même plus regarder, parce qu’ils en ont honte.
C’est comme les mots, l’essentiel est parti avec cette espèce de mondialisation qui calibre tout, où on ne peut même plus faire notre propre graine.
On veut du sous vide, du sans odeur, on nous vide de notre être et de nos raisons d’être.
On dirait qu’on veut nous enlever tous nos organes.
On nous donne à bouffer de la merde, plus rien n’est vrai, tout est faux, même l’information, on le sait, on le subit.
Comment s’élever contre ça ?
Ou plutôt, comment s’élever avec ça ?
Si l’on commence à s’élever contre ça, le danger, c’est de donner raison aux fous, aux Le Pen, à ceux qui veulent nous emmener vers une autre folie, tout aussi politique, tout aussi meurtrière, Une idéologie.
Qui nous empêche tout autant de nous élever. 
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"Si je trouve devant moi une porte fermée, je ne reste pas devant et je n'essaie pas d'entrer par la fenêtre. (...) Si cette porte est fermée, c'est sûrement que je n'ai rien à faire là, que j'ai un chemin à parcourir avant de la franchir."
p.68 édition Livre de Poche
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"Tu veux aller à la rencontre de qui, si on est tous les mêmes ?
Si on est tous les mêmes, il n'y a pas d'autre.
Or, l'autre, c'est toute la richesse.
Il n'y a pas plus beau que la différence, on ne se nourrit que de différences."
p.35 édition Livre de Poche
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"Chaque jour, chaque heure, chaque instant, il faut vivre.
Vivre ce que nous avons à vivre et ne pas nous laisser vivre.
Vivre véritablement, c'est peut-être le seukl acte révolutionnaire.
Oser Être.
Et vivre libre.
Chaque jour, plus libre encore."
p.7 édition Livre de poche
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j'ai été jeune comme tout le monde, j'ai été prétentieux, j'ai été odieux, il faut sans doute passer par là, c'est normal.
je ne crois pas en la sagesse. Notre histoire est semblable à celle de l'humanité, on n'apprend jamais rien, on est seulement la proie de métamorphoses successives.
Ce n'est jamais fini.
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Marcher à reculons".
Certaines époques me laissent de jolis refrains dans la tête, mais je n'ai jamais été nostalgique.
Ce que j'ai éprouvé il y a vingt ans, dix ans ou hier ne m'emprisonne pas.
S'il m'arrive de me laisser prendre par la nostalgie, c'est seulement pour des choses dans lesquelles j'ai pu être inférieur à la demande. Vis-à-vis de mes enfants par exemple, de ne pas les avoir assez écoutés, de ne pas les avoir assez entendus, d'avoir été sourd à certaines de leurs demandes parce que seul comptait pour moi le présent, trop fort, trop éternel. Pardon Guillaume. Pardon Julie. Pardon Roxanne. Pardon Jean. Forgive me.
Mais être nostalgique, c'est marcher à reculons.
Et il n'y a aucun moment que je voudrais revivre.
Revivre ne m'intéresse pas.
Vivre, oui, mais pas revivre.
Aucune nostalgie, même de la plus belle des histoires d'amour.
Si on vit dans le passé, on est toujours un peu comme ces gens qui ont des revanches à prendre ou qui veulent se venger.
Quand on a tourné le Comte de Monté-Cristo, avec Didier Decoin, on a choisi non pas d'en faire l'histoire d'une vengeance, mais plutôt l'apprentissage d'un pardon. Parce qu'une fois que tu t'es vengé, qu'est-ce qu'il te reste ?
Rien.
Il ne te reste plus qu'à crever.
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Le monde est beau selon la façon dont on décide qu'il est beau.
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On veut de la norme, des calibres, des modèles.
Et quand on épouse tous la même norme, on finit par être tous les mêmes.
Tout le monde va voir les mêmes films, achète les mêmes livres. Tout le monde mange la même chose, et tout est fait pour ça.
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Le vrai luxe, la vraie liberté, c'est de ne pas dépendre d'un con qui va te faire subir sa peur, sa frustration et son inertie.
Ni d'une foule ni d'une masse.
La foule est bête, la masse est con.
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Chaque jour, chaque heure, chaque instant, il faut vivre. Vivre ce que nous avons à vivre et ne pas nous laisser vivre. Vivre véritablement, c'est peut-être le seul acte révolutionnaire. Oser Être. Et vivre libre. Chaque jour, plus libre encore.
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