AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 40 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ces quatorze nouvelles sont des petites histoires où quelque chose bascule,des retournements de situation qui révèlent l'envers du décor,la part secrète des personnages.

Comme toujours avec Desarthe,le diable est dans les détails,dans ce qu'on veut ou ne peut entendre (ou voir), dans les trahisons intimes et l'image que l'on renvoie à notre insu.
Au travers des angoisses et des fantasmes,arrivent ce (ou ceux) qu'on n'attend pas.
Cela amène des réflexions puissantes sur l'existence et nos jeux de dupes.

C'est un univers borderline,un "comité" imaginaire qui régit les vies,dévoile les impostures et sonde les âmes...
Commenter  J’apprécie          424
"Pour Agnès Desarthe, une histoire non racontable, ça n'existe pas" écrit Florence Seyvos dans la collection mon écrivain préféré.
Une fois encore, Agnès Desarthe nous le prouve dans ces 14 nouvelles qui envisagent le pire comme le meilleur. Mais de son écriture si particulière que j'aime tant, où les choses se devinent plus qu'elles ne se lisent. Tout est à ressentir. Ce qui est beau est l'indicible, ce qui peut advenir ou pas entre les lignes.
Les personnages sont des hommes et des femmes ordinaires. Nous reconnaissons en eux nos petites faiblesses et lâchetés, nos envies inavouables, nos désirs cachés. Tous ces petits noeuds qui nous étouffent parfois.
L'auteure réussit à révéler la part lumineuse de ses personnages en les confrontant, en tant que témoin ou acteur, à des situations bien insolites, très gênantes et souvent compliquées.
Comment s'en sortir ?
L'auteure ne raconte pas, elle nous immerge doucement dans son univers si prenant où souvent un objet (piano, livre), un lieu (paquebot, hôtel) ou un animal (oiseau) en est le conducteur.
Afin de trouver un sens même quand tout est fini et nous aider à regarder au délà du tangible et de l'apparente réalité pour y puiser des forces.


Commenter  J’apprécie          220
J'essaie souvent de faire un petit résumé du livre que je chronique, mais pas cette fois. Après un temps à fixer le clavier, à feuilleter le recueil, à effacer ce que je n'ai pas encore écrit, je me dis que c'est entreprise vaine. Que raconter ? 14 situations initiales ? 14 protagonistes ? 2-3 retournements de situation ? Non. Car ces situations n'ont rien d'initiales, elles sont continuellement taquinées et détournées par l'auteure. Car je ne saurai décrire intelligemment ses personnages, spécialement en quelques mots. Car ôter le charme de la découverte c'est fausser l'équilibre de la prose d'Agnès Desarthe.

Quatorze nouvelles pour se laisser emporter, accepter de ne pas comprendre, voir se transformer le rationnel en irrationnel. En effet, lorsque le quotidien devient irréel et que l'apesanteur ne fait plus le poids, le familier se transforme et le paradoxe s'expose au grand jour. J'aime la manière dont Agnès Desarthe mène un chemin parallèle au réalisme, en le frôlant de temps à autre, mais sans s'y fondre.
Commenter  J’apprécie          90
Pour résumer l'état dans lequel le recueil de nouvelles d'Agnès Desarthe laisse le lecteur, il suffit de regarder la photo sur la couverture de l'ouvrage.
Le panel des héros, ou antihéros présentés par l'auteure va de la mère de famille pressurisée, à l'employée qui se trouve sanctionnée pour sa trop grande humanité, en passant par des amours au long cours. On s'y reconnaît forcément, on retrouve des proches, des fragments de nos vies fournissent le matériau pour ces nouvelles bâties selon la méthode du « coup de pied dans la fourmilière ». Cette oeuvre continue d'infuser même après sa lecture.
Commenter  J’apprécie          60
Quatorze nouvelles cruelles, mais bien écrites. Elles ne laisseront pas un souvenir impérissable dans ma mémoire. Plus que les histoires et leur construction, j'ai apprécié l'harmonie de l'écriture. Déçue par ces nouvelles.
Commenter  J’apprécie          60
Je ne sais pas ce que je préfère chez Agnès Desarthe : sa gourmandise de mots ou sa volonté de ne jamais brider son imagination. Ce recueil de quatorze nouvelles constitue un superbe échantillon de son univers, des textes plutôt courts (le plus long fait une vingtaine de pages), ciselés avec humour, tendresse, audace et ce petit grain de folie qui renverse les points de vue. Je me suis régalée, oui, c'est bien le mot, du début à la fin.

Conversation avec le diable, avec un faisan ou un comité "d'anges gardiens", on ne s'interdit rien dans les histoires d'Agnès Desarthe et surtout pas les sujets qui fâchent. La maternité, le destin, les choix, les passions, les faux-semblants, les mensonges... On est loin du conte de fées et pourtant, en quelques lignes à chaque fois, la magie opère. Palme de l'émotion pour "Le disciple" qui suit pas à pas un professeur, de son premier cours à son décès et entre temps, l'attente de toute une vie. Superbe. Dans "Il ne se passe jamais rien ici", tout est dit sur la relation mère-fils. "Tonton Achille" offre une jolie réflexion sur la solitude et l'attention aux autres. Sans oublier la nouvelle titre qui s'interroge sur la mémoire, le devoir, l'implication personnelle. Et tous les autres textes dont la singularité n'occulte pas l'empathie.

L'auteur aime particulièrement révéler les faces cachées, éclairer d'un nouveau jour ce que l'on croit pourtant parfaitement connaître, dévoiler les mystifications. Tout ceci avec une énorme tendresse pour ses personnages, plus aveugles et sourds que méchants, plus victimes que coupables. Souvent malheureux pour s'être trompés, n'avoir pas su voir ou au contraire avoir trop espéré, s'être résignés.
De tous les recueils de nouvelles lus ces dernières années, "Ce qui est arrivé aux Kempinski" est l'un de ceux qui me convainquent le mieux. Par l'écriture autant que par l'unité qui se dégage de l'ensemble avec pourtant des histoires totalement différentes. Et par la porte laissée ouverte à l'imagination du lecteur, toujours guidé mais jamais enfermé. Voilà qui pourrait constituer un parfait livre de chevet, de ceux que l'on picore régulièrement pour mieux en savourer les phrases.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          60
Quatorze nouvelles écrites avec un grand talent et une certaine cruauté.
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce recueil de 14 nouvelles, Agnès Desarthe nous emmène dans l'envers du quotidien, nous fait découvrir ce qui se cache au-delà des apparences, dévoile ce qui se trame derrière l'anodin et fait tomber les masques. 14 vies, 14 destins qui soulèvent un bout du rideau pour dépoussiérer leur existence. 14 histoires qui nous embarquent dans le tourbillon de la vie, de ses joies et de ses paradoxes, de ses hasards plus ou moins contrôlés, de ses pertes de sens et de retour à soi, de ses renaissances et de ses surprises.

Une fois de plus, c'est au hasard d'une promenade sans but précis en bibliothèque que j'ai déniché ce petit trésor littéraire qui m'a grandement plu. Je lis rarement des nouvelles ces derniers temps (le parcours de cet ouvrage m'en a fait prendre conscience) et Agnès Desarthe m'a fait renouer avec plaisir avec ce genre.

Dans ce recueil, les nouvelles sont toutes plus percutantes les unes que les autres, possèdent chacune une fragrance forte et des personnages denses, à la psychologie complexe, qui nous emmènent dans les méandres de leurs pensées, de leur histoire personnelle et de leurs interrogations. Alors bien sûr, tout un chacun aura sa sensibilité et sa subjectivité, une préférence pour quelques unes d'entre elles. Mais aucune ne m'a déçue ou laissée indifférente. Il faut croire qu'aucune ne se rapproche d'une autre dans le lieu, le contexte ou l'intrigue, ce qui fait rebondir le lecteur mais en même temps, une note de coeur s'installe tout au long de la lecture.

De longueur inégale, même si la plupart font environ 20 pages, j'ai été agréablement étonnée par la capacité de l'auteure à créer un univers si complet à chaque fois, à nous mettre instantanément dans une ambiance et à nous en arracher abruptement par moments. Avec style, j'en conviens. Je vous disais que ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de nouvelles, mais le dénouement parfois pas complètement achevé de certaines de ces histoires n'est pas allé sans me rappeler les nouvelles que je lisais De Maupassant au collège. Sans vouloir faire une comparaison qui n'a pas lieu d'être, c'est le souvenir de ce sentiment aussi frustrant (on veut connaître la fin, la vraie, pas d'inachevé s'il vous plaît !) que jouissif (on a le sentiment que l'auteur joue avec le lecteur, créant ainsi une complicité et nous laissant une porte ouverte pour déployer notre imaginaire) qui a réveillé ce souvenir.

J'ai tout bonnement été happée par ce livre, que j'ai parcouru en un rien de temps car chaque titre donne envie de découvrir de quel genre de récit il peut bien s'agir et bien souvent, ils surprennent car se portent sur un détail, mais un détail qui bien souvent porte l'essence de l'interrogation ou de la réflexion du narrateur. Agnès Desarthe a su exercer sur moi une attraction littéraire certaine et ses histoires me restent en tête bien après avoir fermé ce livre.

Alors, au sortir de cette belle balade dans ce recueil de nouvelles, y en a-t-il quelques unes qui m'ont plus touchée que d'autres ? Oui. Lettres ouvertes, La table de Mendeleïev, Pseudonyme et Ce qui est arrivé aux Kempinski ont su me marquer peut-être un peu plus que les autres. Est-ce dû au moment de lecture ? Je ne sais pas, la rencontre entre un livre et un lecteur a un quelque chose de magique qui nous échappe parfois mais qui a lieu. Et qu'on ne préfère pas analyser plus que cela.

Et vous, quelles sont celles qui vous ont touchées / marquées / intriguées ?
Lien : http://wp.me/p12Kl4-zC
Commenter  J’apprécie          40
Il m'est arrivé une chose étrange avec ce recueil de nouvelles... Les quatorze histoires qui le composent ont refusé de s'imprimer dans ma mémoire. Au fil de ma lecture, sitôt lues, Sitôt oubliées. J'ai fini hier soir les deux dernières nouvelles et ce sont les seules dont je me souvienne (et encore, en faisant un effort). La 4ème de couverture parle de nouvelles étourdissantes. D'une certaine façon, c'est le cas en ce qui me concerne !

En dehors du fait que je les ai oubliées au fur et à mesure, je n'ai rien à reprocher à ces nouvelles, lues avec plaisir (mais un poil d'agacement tout de même de les oublier si vite). Pour écrire ce billet j'ai relu certains passages en cherchant des points communs à ces histoires. Ce qui saute aux yeux, c'est qu'elles sont écrites à la première personne du singulier. le narrateur raconte un épisode de sa vie où il a pris conscience de l'absurdité de son existence ou du "caillou dans la chaussure" qui le gênait pour avancer dans la vie. Certaines nouvelles sont à la limite du surnaturel, d'autres sont plus réalistes. Les narrateurs ont souvent un humour "pince sans rire.

Un recueil agréable à lire, une jolie plume mais pourquoi n'ai-je pas réussi à retenir ces histoires ?

Lien : http://www.sylire.com/articl..
Commenter  J’apprécie          41
Recueil de nouvelles, série d'histoires, série de vies, glanées à droite et à gauche dans le quotidien. Celles-ci tournent autour de l'amour, du mensonge, du hasard, de l'irrationnel, de la gaieté, du surnaturel…, mais ne dévoilent, pas forcément, ce à quoi on s'attendait… !
Alors, entrebâillons la porte et écoutons ce qui peut s'y cacher derrière…
Magique, vous avez dit magique… !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (104) Voir plus



Quiz Voir plus

ABO L'ABOMINABLE HOMME DES NEIGES

Où vit Abo?

à la plage
à la montagne
à la campagne

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Abo, le minable homme des neiges de Agnès DesartheCréer un quiz sur ce livre

{* *}