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Citations sur Je ne t'aime pas, Paulus (14)

...Car il existe une règle d'or qu'il est important de ne jamais oublier, si on ne veut pas se fatiguer pour rien : un parent de mauvaise humeur reste de mauvaise humeur, quoiqu'on fasse, jusqu'au moment où, de lui même et pour des raisons mystérieuses, il ne l'est plus.
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J'aimerais comprendre un jour pourquoi les parents se disputent. Parce qu'il n'y a pas que les miens. Tous les parents c'est pareil. J'ai fait un sondage en classe. Quand on regarde les albums avec les photos en noir et blanc, ils sont tout mignons, tout gentils, et des fois on retrouve une vieille lettre d'amour entre les pages collées. Qu'est ce qui fait que dix ans, douze ans, quinze ans plus tard ils ne peuvent plus se voir en peinture? Est-ce que c'est parce qu'ils se choissisent mal au départ? est-ce que c'est parce qu'ils se lassent à force de se voir tous les jours ? Est ce à cause des enfants?
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- Pourquoi tu enlèves tes lunettes ? dit Paulus dans mon oreille.
Je ne pouvais pas répondre à cette question. D'abord parce que c'était une question terrible, qui menaçait de me ridiculiser si j'y répondais, et surout parce que le souffle de Paulus sur mon oreille, c'est-à-dire sa bouche près de mon cou, me paralysait totalement.
- Je t'ai toujours connue avec tes lunettes, ajouta-t-il. Je te vois derrière tes lunettes. Je me fous de tes lunettes.
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Ce qui est important, finalement, ce n'était pas vraiment que le sentiment soit partagé, c'était qu'il existe, quelque part dans l'air.
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Paulus aurait pu dire n'importe quoi. Avec cette voix bizarre, il réussissait à entrer en moi sans passer par mon cerveau. C'était comme une vibration, peut-être quelque chose qui ressemblait au langage des baleines.
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Je me levai de ma chaise, je lui pris les mains, je la regardais droit dans les yeux et je lui dis, sur un ton de ministre des finances :
- Maman, ne te fais aucun souci, je ne suis pas une gouine.
J'ai dû me tromper de réplique, parce qu'à ces mots, elle a reculé en écarquillant les yeux, s'est cogné le mollet contre le bois de mon lit, s'est effondrée sur le matelas et s'est écriée en pleurant :
- Mais qu'est ce que j'ai fait au bon dieu?!
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Je sentais bien, tout en parlant, que j'aurais mieux fait de ne jamais ouvrir la bouche. Je savais que j'avais empiété gravement sur le terrain de mes parents. Il y avait des sujets comme ça qui étaient leur chasse gardée, des choses qu'on n'était pas censée comprendre, nous, les petites. Et c'est vrai que je n'avais pas de leçons à leur donner. mais tout de même, à quoi ça servait de se la jouer bidonville ?
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Première solution : je pouvais faire croire à mes parents que j’étais malade et rester au lit toute la journée. Comme j’avais passé l’après-midi à vomir, ils ne seraient pas surpris. L’ennui, c’est que ça ne faisait que repousser le problème de un ou deux jours et surtout, l’ennui – le vrai – c’est qu’on avait une interro de math de neuf à onze et qu’il était hors de question que je rate une interro de math.
Deuxième solution : dès que j’arrivais au lycée, j’allais voir Paulus et lui disais : Excuse moi pour hier. Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre. De toute façon, si ça t’a choqué, c’est que t’es vraiment gnangnan, parce que vomir, c’est naturel et c’est bon pour la santé. »
Est-il nécessaire de préciser que cette deuxième solution était encore moins envisageable que la première ? D’abord parce que j’étais beaucoup trop timide pour aller dire un truc pareil à un garçon que je connaissais à peine, ensuite parce que c’est même pas vrai que vomir c’est bon pour la santé, et enfin parce que je serais morte avant d’avoir ouvert la bouche, rien que de croiser son regard – pas seulement parce qu’il avait des yeux pas possibles, mais aussi parce que je m’étais humiliée devant lui.
Troisième solution : je décidais de dormir et je remettais la question au lendemain matin.
Je choisis la troisième solution. Je dois quand même avouer que décider de dormir ne sert à rien, parce que ce n’est pas une question de volonté. Je me souviens que la dernière fois que je regardai mon réveil, il était trois heures cinquante-cinq du matin.
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J'arrivais vingt minutes en avance au lycée. Je ne fais pas exprès d'être toujours en avance : c'est comme si le temps ne correspondait pas à l'idée que je me fais de lui.
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Je me dis que finalement ça ne pouvait pas être ma mailleure amie. Nous ne faisions pas partie du même monde.
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