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Citations sur L'éternel fiancé (74)

Je ne dis rien de la sensation de plus en plus présente d'avoir une double vie. Celle qui m'appartient et dans laquelle je me déplace sans joie, et l'autre dont je ne fais pas partie et qui, néanmoins, me passionne. Une vie à laquelle je ne peux rien retrancher ni ajouter, que je ne puis ni améliorer ni empirer, dont les personnages ne pensent rien de moi, dans laquelle il n'y a aucun enjeu ni aucun risque. Cette autre vie qui m'aspire et ne sera jamais ratée ni accomplie.
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Quand je suis avec toi, quand tu me parles, j'ai l'impression d'être plus vraie que le reste du temps, d'exister davantage. Je suis moins diluée. Chez moi, je suis dissoute dans Yves, dans Nelly et Matteo. C'est comme si... Tu vois les mètres de menuisier, ceux en bois qui se replient ? C'est comme si je n'avais jamais le temps ni l'espace nécessaires pour me déplier sur toute ma longueur quand je suis avec eux.
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Où il va, je vais. Où sa pensée se pose, je me pose avec elle. Je considère que sa première phrase, qu'elle qu'elle soit, est le début de l'histoire, sans lui interdire les retours en arrière, les bonds en avant. Je sais qu'il ne faut pas l'interrompre et j'éprouve une pointe de fierté en me disant que je suis la seule, l'élue, choisie pour l'écouter.
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Je suis au centre. A gauche, mon passé, à droite, mon avenir, et moi, au milieu, au présent, à l'invivable présent. Ce temps que la musique ignore.
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Ce garçon m'appartient, ai-je envie de clamer. Il m'appartient pout toujours.
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Elle avait su résumer l’essence de nos mères, cette façon qu’avaient les femmes de s’incarner dans la modernité en s’y échouant, d’être à la fois lumineuses et invisibles, translucides et étrangement opaques, protectrices et froides, car la salle fermée par la bâche ne représentait pas seulement leur quotidien, leur rapport à la consommation et au monde, elle était leur matrice. Dans cette salle comme autrefois dans leur ventre, nous nous tenions à l’abri, protégées par leur fragilité, exposées à la lumière, aveuglées par leur candeur. Elles engendraient des filles libres, elles qui ne l’avaient pas été, pas tout à fait, mais qui avaient éprouvé la douloureuse conscience de l’enfermement, l’insuffisance de leurs forces, l’émiettement constant de leurs convictions, à la différence de leurs propres mères qui avaient subi sans nommer, se satisfaisant de survivre, avec pour seul luxe l’abrutissement antalgique que procure la misère.
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il n'y a que deux vraies heures dans la vie, cgère madame. Celle de la naissance et celle de la mort.
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J'aurais souhaité qu'elle se contente de me seriner le " C'est pas brillant brillant" des débuts. Seul ce bref refrain saturé par l'absence d'espoir savait me calmer.
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La respiration est la même pour tous. Elle est un plaisir et un privilège. Chaque fois que tu inspires, il faut bénir l'air qui entre par tes narines, par ta bouche. C'est la joie d'être vivant.
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Je préfère repartir, les mains vides, le cœur vide, ne conserve leurs reliques que l'un des pendants du lustre en cristal qui, au dessus de nos têtes d'enfants, dans la salle des mariages, témoin de milliers de " oui" échangés, me rappelle que j'ai dit non.
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