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EAN : 9782876785809
201 pages
L'Aube (31/08/2000)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ecoute-moi bien ! dit Adrien. Aujourd'hui, un homme libre est tout simplement quelqu'un qui possède suffisamment de fric pour travailler : il doit payer pour rester à son poste. Quel autre pays que le nôtre peut offrir un tel luxe à son peuple ? Avant, j'étais un de ces singes très savants, de l'Académie des sciences, nourri de cacahuètes. Ailleurs, dans d'autres cages, dormaient également des lions, des poules, des serpents. A tous on jetait la nourriture. Un matin... >Voir plus
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L' État soviétique, vous savez, a toujours entretenu avec ses ivrognes un rapport ambigu.
L'une des premières luttes contre l'alcoolisme fut menée par les Bolcheviks, afin d'inculquer au pays un nouveau souffle moral. Ils prétendaient qu'avant la révolution le patron donnait à boire à l'ouvrier pour l'abrutir, et se méfiait de celui qui ne buvait pas, car celui-là gardait sa lucidité. Donc l'alcool, dénoncé comme un narcotique qu'utilisait le pouvoir précédent pour endormir la pensée, fut interdit.
Sous Staline, le pouvoir et l'économie reposèrent sur l'esclavage : des millions d'esclaves travaillaient dans des kolkhozes ou des goulags. La peur musela la pensée du peuple, bien mieux encore que l'alcool.
Sous Khrouchtchev, le pays était encore loin d'être développé, et le communisme radieux ne se profilait toujours pas à l'horizon. Des ingénieurs et des ouvriers remplacèrent les esclaves des goulags et poursuivirent librement les grands travaux. Envoyés dans des régions désolées, ils ne trouvèrent pour toute distraction qu'une salle de cinéma, la plupart du temps inachevée. Ils n'avaient rien à acheter, ni à dépenser, hormis la nourriture, qui parvenait cahin-caha, dans ces villes nouvelles. L'État leur accorda l'alcool pour les désennuyer. Il les éduqua à s'enivrer et donc à travailler pour se procurer de l'alcool. Des véhicules assuraient le ramassage des ivrognes dans les rues des villes, les emmenaient au dessouloir. Quand ils allaient mieux, ils repartaient au travail.
C'était un système de travail sans esclavage officiel, et sans violence. Un travail gratuit. Les salaires, dépensés pour acheter de l'alcool, revenaient à l'État. La production s'envola : quoi de plus facile que de fabriquer de la vodka, qui, de plus, ne craint pas le gel !
Le système d'occupation d'une majorité par une minorité se poursuivait. Si la majorité résiste à l'idéologie de la minorité, que faire ? Tuer ? Cela avait déjà été fait ; mettre en prison aussi.
L'asservissement s'obtient aussi grâce à la drogue. La minorité décida de droguer.

Une opinion répandue.
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