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Raphaël 22 ans raconte son enfance puis son adolescence couleur grise/pluie/tristesse.
Tout commence au collège, quand avec sa bande de copains ils se moquent de Quentin/« Queue de rat » à cause de sa coiffure, une petite mèche de cheveux à la base arrière du crâne qui ressemble à une queue de rat.
Les moqueries et le harcèlement s'amplifient. Heureusement Iris, sa soeur jumelle, le défend.
La bande de Raphaël, c'est Kevin (dur, violent, « brute de service », meneur), Ryan (Raphaël se méfie de lui depuis qu'il lui a piqué ses baskets), Idriss (le plus discret), Thomas, Lucas (mou et feignant), Saïd (maigre et vif, drôle). Ils sont comme des frères. Quentin va progressivement intégrer la bande sous le regard haineux de Ryan et devenir ami avec Raphaël.
Dès le début on sait que quelque chose va mal tourner. Il nous parle d'une journée maudite quand il avait 16 ans. On avance dans le récit de Raphaël, avec ses remords, sa culpabilité, ses doutes, ses angoisses, ses hormones. le tout dans un langage jeune, avec des mots crus, violents, des gros mots. La tension tient jusqu'au bout du roman.
Le roman aborde aussi le thème des réseaux sociaux. Ils se lancent des défis, zonent, s'ennuient, traînent, n'ont pas d'endroit où squatter.
Quant à la mère de Raphaël, elle n'aime pas ses copains. Elle a perdu un bébé à 4-5 mois de grossesse. Cet événement a marqué toute la famille par le deuil et la tristesse. Raphaël aurait bien aimé avoir un frère ou une soeur. Il n'arrive pas à parler avec son père.
Raphaël a des difficultés scolaires. Ses relations avec ses professeurs sont tendues. Il ne fait aucun effort. Comme tous les jeunes, il veut impressionner les autres, quitte à mentir.
Les vacances en Bretagne chez grands-parents seront une vraie parenthèse dans la vie tourmentée de cet adolescent, avant de retrouver sa bande de copains et ses plans foireux.
En parallèle, il suit des cours de guitare depuis ses 11 ans avec Eric. Un jeune professeur qui va l'influencer positivement.
Claudine Desmarteau écrit habituellement pour la jeunesse, c'est son premier roman pour adultes. Un roman très intéressant, dont j'ai beaucoup aimé l'écriture directe.
Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
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C'te bouquin je l'ai KIFFÉ.

J'ai tout aimé : le sujet, son traitement, l'écriture.

Le roman parle d'adolescence : cet âge où l'on a perdu l'innocence de l'enfance, et auquel on se demande quel adulte on va devenir.
Le roman parle d'amitié : des relations que l'on pourrait penser simples, mais qui recèlent leur lot de jalousies, de compétitions, de préférences et de trahisons.
Le roman parle d'amour : sentiment et sensations naissants qui donnent des ailes et colorent la vie de teintes pastel.
Le roman parle de culpabilité : dès les premières pages le lecteur pressent et attend la fin terrible.

Claudine Desmarteau EST Raphaël, le narrateur. Certes c'est le pari d'une écriture à la première personne, mais le pari est plus que réussi, car l'auteure adopte non seulement les codes et le langage, mais la façon de penser, de réagir et d'interagir d'une bande de garçons dont les préoccupations extra-scolaires supplantent largement la motivation d'acquérir un solide savoir académique. Ses personnages sont dans le présent, dans leur univers de virées en mobylettes, de vidéos loufoques et de défis bêtes et potentiellement dangereux.

Comme des Frères a été pour moi une lecture « coup de poing », un livre que je n'oublierai pas et que j'aurais aimé être capable d'écrire.
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Chapeau les éditions @ed_iconoclaste, vous assurez côté publications littéraires !
J'ai été happé par ce récit ! Raphaël a environ 23 ans et jamais, jamais il ne pourra oublier ce jour maudit du samedi 16 février 2013, il avait 16 ans et vingt jours. Et s'il est aussi précis c'est qu'un drame terrible s'est joué ce jour là.
Raphaël a une bande de potes au collège, ça tchatche, ça se vanne, ça fume, ça zone et ça se lance des défis à la con. Parce qu'ils sont jeunes et invincibles ! Ils se prennent pour des bonshommes en matant les filles et en buvant de la bière, c'est la jeunesse, les années collège et le début du lycée qui passe entre ennui et franche rigolade, entre violence et désespérance de l'adolescence.
Et puis Quentin et Iris, des jumeaux, arrivent au collège et tout change...
Claudine Desmareau a su construire avec rythme, l'envie de tourner les pages jusqu'à ce triste samedi noir, en se sentant angoissé et attaché à Raphaël. Très prenant, très bon moment de lecture !
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je n ai pas aimé dutout
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Un très bon roman, sensible et nerveux, sur l'adolescence ! Un récit qu'on ne peut pas lâcher. On sait dès le début qu'un drame a eu lieu...mais pas la nature de ce drame. Raphaël, le narrateur, se souvient des événements qui y ont conduit. Dès lors, les années collège d'une petite bande se déroulent, et la tension croît, jusqu'au dénouement qu'on devine terrible.
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Gros coup de coeur pour ce roman que j'ai littéralement dévoré . le sujet est casse-gueule puisque "Comme des frères " traite de l'adolescence . Quelques jeunes mal dans leurs peaux , l'amitié , les premiers amours et puis le drame. C'est superbement décrit par Claudine Desmarteau qui place les mots justes dans la bouche de ces ados. Des mots d'aujourd'hui qui font que cela sonne juste sans être caricatural. Lecture facilitée par la structure du récit qui est fait de courts , parfois très courts , chapitres avec pour résultat que l'on arrive à la fin presque sans s'en rendre compte. Excellente lecture donc que ce "Comme des frères".
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Ils sont sept, membres d'une bande soudés comme des frères : Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Lucas, Saïd et Raphaël, le narrateur. Ensemble au collège, ensemble pour zoner, pour fumer des pétards et boire des bières. Arrive un jour Quentin dont la coupe mulet va bientôt lui donner son surnom de Queue-de-rat. Queue-de-rat devient le souffre-douleur de la bande, notamment de Kevin. Ce qjui n'est pas sans gêner Raphaël, amoureux fou de la soeur jumelle de Quentin, qui enveloppe les garçons de son mépris le plus total. Mais Quentin finit par intégrer la bande, et par participer aux défis les plus stupides. Jusqu'au drame…

Du drame, qui ouvre le roman et entraîne chez le narrateur un dégoût de soi absolu, on n'en saura la nature qu'au dénouement. le récit met en place, de façon implacable, les différents éléments qui vont y mener. Claudine Desmarteau a fait le choix d'adopter la voix et le point de vue d'un des adolescents, dans une langue parfois, et dresse à travers cette confession désespérée un portrait cruel mais juste d'adolescents désoeuvrés, obsédés par les filles, prêts à tout pour tuer l'ennui.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Je ne cache pas qu'en commençant ce roman, j'ai beaucoup pensé à Pour Luky d'Aurélien Delsaux. La manière dont Raph raconte son adolescence, avec ses mots de jeune adulte, ses souvenirs, est très touchante et reflète bien la vie des jeunes dans les villes paumées de France. La vacuité, l'ennui… La zone, quoi.

Mais il y a là d'autres sujets qui ne sont que rarement abordés de cette manière, comme le harcèlement. Nous avons souvent dans les romans le point de vue des victimes, mais qu'en est-il des bourreaux ? Vous allez me dire qu'on s'en moque, c'est des méchants, mais je ne suis pas d'accord. La perspective de Raphaël et de ses amis a le mérite de n'être jamais celle mise en avant, et elle en a à nous apprendre. Si elle nous fait détester un peu les protagonistes, ce n'est que pour nous rappeler qu'ils sont humains. Raph n'est harceleur que malgré lui, par effet de groupe ; c'est malheureusement ce que l'on observe souvent aujourd'hui, et je trouve de bon ton de la part de l'autrice de le rappeler.

Ensuite, la 4ème nous dit que les 8 amis « regardent des vidéos YouTube », ce qui nous laisse une petite surprise lorsque l'on apprend quel genre ils aiment regarder. de ces vidéos découle une de leurs activités favorites, se lancer des défis. Bien sûr, toute cette histoire, toutes ces histoires en réalité, viennent de la vacance de leurs temps libres, trop libres. Ce fil conducteur va nous amener vers de petites anecdotes et de gros problèmes…

J'ai passé un bon moment de lecture, ai été plutôt surprise d'apprendre ce qui s'était passé « il y a six ans » car l'autrice nous donne très souvent des indices pour nous orienter vers des fins possibles (je n'avais pas parié sur la bonne). Comme des frères est pour moi un bon livre mais je saurais difficilement le conseiller, car je ne sais pas exactement ce que j'y ai trouvé moi-même (étant un peu malade en ce moment, il est possible que ça joue). En tout cas, pour un premier roman, je dis très bien !
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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L'adolescence dissidente, libre et insouciante jusqu'au drame. Une intrigue menée habilement. On voit venir l'évènement par petites touches, par excitation croissante dans une bande de garçons poussant toujours plus loin la quête de leur virilité naissante. Jusqu'à l'absence de retenu, de peur, nécessaire parfois avant l'irréversible. L'impossible retour en arrière, la défiance entraînant toujours plus de témérité.

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Jusque là, Claudine Desmarteau réservait son talent au monde de la jeunesse mais depuis avril, c'est avec son premier roman pour adultes qu'elle fait parler d'elle. Comme Cécile Coulon ou Adeline Dieudonné, c'est avec les éditions L'Iconoclaste que cette plume féminine prend son envol.
Comme des frères raconte l'histoire d'un groupe de potes comme il en existe tant. Ils s'appellent Kevin, Idriss, Ryan, Thomas, Lucas, Saïd ou encore Raphaël, notre narrateur. Une fine équipe de collégiens qui se débat avec les problèmes d'adolescents ordinaires : les amours, le sexe, la réputation, la coolitude, les devoirs…
Puis, y'a Quentin « Queue-de-Rat », celui dont on se fout à la récré ou à la fin de l'école pour sa coiffure de loser, celui qui pue des mains et qui comprend rien à la vie. Quentin et sa soeur jumelle, Iris, aux yeux d'abîmes.
Puis, y'a l'accident, la connerie qui reste sur la conscience et bousille l'existence.

Dans son premier roman, Claudine Desmarteau se met dans la peau d'un adolescent mal dans la sienne et rongé de remords. Raphaël ne nous dit pas tout, il tourne autour du pot, il esquive, il reporte à plus tard, il entretient le suspense jusqu'au bout.
Pour lui, le drame a détruit sa jeunesse, anéantit ses souvenirs d'un temps d'insouciance, de liberté et d'invincibilité. C'est un drame banal, pas un truc incroyable ou crade. Non, juste une connerie qui le prive d'un ami et, certainement, d'une autre vie.
Comme des frères, c'est le journal intime d'un collégien qui goûte la vie avec une bande de potes comme la nôtre. C'est l'écriture dans ce qu'elle a de plus brute et authentique, comme un coup de poing dans une porte.
C'est aussi un style qui sait s'adapter et changer, passer de dialogues crus et enlevés à des introspections lyriques qui débordent par le coeur et par les lèvres. Claudine Desmarteau, c'est tout ça à la fois.

Mais c'est aussi le scalpel. le scalpel d'une plongée dans l'adolescence et dans ses drames, dans le harcèlement scolaire et la cruauté de cet âge-là, dans le fardeau parental et dans les rancoeurs qui se terrent.
La force de Comme des Frères, c'est de capter l'adolescent dans ce qu'il a de tendre et de moche à la fois, sans faire le tri, en montrant tout. Les concours débiles à la Jackass aux émois amoureux qu'on ose pas dire en passant par les soirées-beuh loin du monde et des autres.
Au centre, Raphaël incarne tout ça. Avec le mal et le bien, avec un recul sur le chemin qu'il a emprunté et ceux qu'il a loupé. C'est le point de vue du harceleur qui s'ignore et du bon pote qui merde, c'est le point de vue de l'amoureux transi et du puceau qui utilise une fille pour devenir un homme.
Un personnage détestable ? Adorable ? Non, juste humain, comme tous les autres, tous ceux qu'on pourrait qualifier de ratés et de cancres, qui font rire et qui émeuvent mais qui, au fond, peuvent aussi être de sales cons.
Y'a de tout dans le roman de Claudine Desmarteau, mais surtout de la compassion pour la jeunesse, de la mélancolie pour l'innocence, de la tendresse pour les imbéciles.
Le remord, la beauté perdue et la simplicités des choses, tout se mêle dans la tête de Raphaël, entre Death Note et les voyages en Bretagne, entre son amour pour Iris et sa bande de potes qu'il pensait éternel.
Mais rien n'est éternel, tout passe.
Même la vie.

Exploration redoutable de l'adolescence, Comme des frères plonge tête la première dans les turpitudes de cet âge pour en extraire ce qu'il a de plus humain, de plus con et de plus sale, de plus beau et de plus mélancolique.
Claudine Desmarteau vole et virevolte, authentique et poignante, et nous fait redevenir gamin l'espace d'un roman et d'un mauvais tournant.
Lien : https://justaword.fr/comme-d..
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