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Dans ce premier roman adulte, Claudine Desmarteau raconte l'adolescence, avec son insouciance et sa violence. « On se sentait libres, vivants, invincibles… »
Raphaël, le narrateur, se souvient du jour où son adolescence à basculé…
Six ans auparavant, il faisait partie d'une bande avec Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Lucas, Saïd. Ils se connaissaient tous depuis la maternelle et ensemble dans cette petite ville, ils passaient le temps en zonant, le cabanon d'un jardin ouvrier était leur QG et ils se vannaient, se testaient, se lançaient des défis… le dernier arrivé dans la bande était Quentin, il a d'abord été le bouc émissaire de la bande, victime de quolibets, de bizutage… jusqu'à ce faire accepter. Quentin a une soeur jumelle, Iris qui a du caractère et qui ne laisse pas insensible Raphaël…
Dès les premières pages de ce roman le lecteur comprend qu'il va y avoir un drame… mais celui-ci ne va être révélé que dans les toutes dernières pages et tout est possible.
L'auteure a su parfaitement décrire ce qu'est l'adolescence, une période de la vie intense et contrastée, une période de grand bouleversements physique, émotionnel, c'est le moment où les jeunes expérimentent, c'est la fin de l'enfance et pas encore le début de l'âge adulte, une période qui peut être merveilleuse mais aussi douloureuse…
Merci Babelio pour cette découverte et cette belle rencontre !
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Comme des frères est un roman sur l'amitié masculine et adolescente dans tout ce qu'elle peut avoir de complexe et multiple, à la fois fragmentée et simple.
C'est la violence de l'enfance alliée à ce qu'elle a de plus magique.
C'est la rudesse de l'adolescence, ses expériences et son caractère transitoire.

On suit l'évolution des garçons de cette bande par l'oeil de Raphaël, implacable comme les avis adolescents savent si bien l'être.

L'écriture de l'autrice est faite de phrases courtes, d'un langage familier et d'une certaine âpreté dans la description de ces enfants, donnant une puissance au texte dont peu aurait été capable.

Décidément, L'Iconoclaste à ce don de publier des écrits sensibles et atypiques, alliant le fond et la forme comme nul autre pareil. Il est ardu de parler de leurs livres, tant à l'image de Ma reine de Jean-Baptiste Andrea ou de la vraie vie de Adeline Dieudonné, ils touchent à un je-ne-sais-quoi de dérangeant.

Ne vous imaginez pas un énième texte sur l'adolescence, celui-ci est tranchant et brutal, sensible et tendre comme on n'en n'avait pas lu depuis longtemps !

Je remercie les éditions L'Iconoclaste pour l'envoi de ce livre !
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Claudine Desmarteau était jusque-là une auteure de livres pour la jeunesse. Et dans ce premier roman, on constate tout de suite sa propension à comprendre et à exprimer ce que ressentent les enfants. Elle sait parfaitement entrer en empathie avec ses jeunes protagonistes afin de se mettre à leur place.

Alors qu'il entre aujourd'hui dans sa vie d'adulte, le narrateur nous raconte son enfance, celle qui a forgé l'homme qu'il est devenu. Pour ce faire, il revit les moments clés de cette partie de son existence. Très vite, on apprend qu'il va y avoir une tragédie. Alors, il se souvient des petits évènements qui ont conduit à cet incident.

Dans de très courts chapitres (parfois une demi-page), on assiste aux scènes du quotidien, aux jeux futiles, aux guerres d'égos, aux amourettes. le lecteur voit toutes ces histoires avec la sensibilité inhérente à l'âge du garçon. A hauteur d'enfant, les querelles sont violentes, les déceptions sont radicales, les réactions sont intenses… tout est excessif ! L'immersion dans l'esprit de l'enfant est totale, l'illusion parfaite, grâce à une écriture sèche, sans fioriture.

Avec l'annonce précoce d'un malheur à venir, l'auteure maintient une tension constante. Elle insère dans son récit, par petites touches, une appréhension qui grandit au fil des pages. Elle crée une ambiance inquiétante et une sensation de culpabilité, qui agissent comme un ciel nuageux au-dessus des scènes frivoles de l'histoire.

Savant mélange de nostalgie de notre jeunesse et de drame moderne, « Comme des frères » est un bref roman empreint de mélancolie. Son dénouement est un peu décevant mais il se lit rapidement et dégage une humanité enfantine qui saura exhumer en vous des émotions liées à votre propre passé. Claudine Desmarteau prouve, avec cette aventure sur l'innocence et les tourments de l'enfance, qu'elle a aussi un bel avenir dans le genre adulte.
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Ils se croient « libres, vivants, invincibles. »

Mais le sont-ils vraiment ?

Ils s'appellent Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Lucas ou Saïd.
Ce sont des jeunes de notre époque, des ados d'aujourd'hui.

Ils sont comme des frères. Frères de sang ou frères ennemis, ils traînent leur jeunesse et leurs godasses dans les rues de cette petite ville où ils s'ennuient la plupart du temps. Chacun d'entre eux fait partie d'un tout, de cette petite bande.

L'écriture est percutante, directe, sans fioritures.

Si le sujet m'intéressait, j'avoue ne pas avoir vraiment été touché par ce roman. Pourtant, l'écriture de Claudine Desmarteau est tranchée, forte, addictive. le sujet n'a pas fonctionné pour moi car j'ai eu ce sentiment d'avoir déjà lu ce livre ailleurs. Et de ne pas avoir réussi à rentrer dedans du coup.

Je suis resté en surface. Juste témoin, pas vraiment impliqué, pas vraiment ennuyé. J'aurai voulu être surpris par la fin du texte. Par ce drame annoncé dès les premières pages… Qui ne se révèle pas, pour moi, à la hauteur de l'attente qu'il suscite chez le lecteur.

Reste le portrait d'une certaine adolescence, un regard sur l'ennui de notre jeunesse, sur les guerres intérieures des amitiés de bandes.

Nul doute que beaucoup aimeront ce texte. Je n'ai lu que du bon parmi les retours entrevus donc surtout, n'hésitez pas à vous faire votre propre avis !

Soyons libres de penser différemment !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Style télégraphique, rythme soutenu, pinçant, parfois cru, une mère écrit, à travers son fils. Bingo gagné chez moi, j'ai ressenti l'auteur, j'ai eu à chaque fois l'impression que Raphaël était une femme. On se presse de vivre avec des joies, des regrets et parfois des drames. Des fantasmes de l'adolescence qui ne se réalisent pas et deviennent un regret en tant qu'adulte. Un beau roman.
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C'était le samedi 16 février, il y a six ans, la journée maudite, celle où Raphaël a perdu d'un seul coup toute l'innocence et l'insouciance qui lui restait.
Alors il raconte l'histoire, celle de ses amis, de ses frères, celle de Kevin, Ryan, Idriss, Saïd, Thomas, Lucas et puis de Quentin et de sa soeur, Iris.
Il raconte la montée progressive de la violence pour tromper l'ennui jusqu'à ce jour qu'il n'oubliera jamais.

Claudine Desmarteau nous propose un livre sur l'amitié et sur l'adolescence.
Elle nous fait nous rappeler a quelle point cette période charnière est une période sensible en nous ramenant à nos propres « bêtises ». Que de souvenirs invoqués à la lecture de ce roman…
Elle fait monter progressivement la pression jusqu'au drame final, annoncé dès le départ et nous rappelle, avec effroi, jusqu'où on est parfois prêt à aller pour ne pas perdre la face devant les autres.

Bref, si vous voulez faire resurgir des souvenirs de votre adolescence, lisez et vous verrez…
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Lu en 3 heures, lecture facile, fluide, factuelle et vivante, grâce notamment aux nombreux dialogues et aux chapitres très courts.

Ce roman traite évidemment – on le sait dès le quatrième de couverture et dès les premiers chapitres – du harcèlement, très présent, parfois très pesant et parfois juste en filigrane, mais finalement ce ne sera pas vraiment le point central de l'ouvrage, plutôt tourné sur les souffrances de l'adolescence, le poids des amitiés adolescentes, et l'écosystème de la bande : de l'analyse de ses mécanismes à ses effets pervers, le négatif de l'effet de groupe : les individualités qui s'effacent au sein de la bande, pour le meilleur et surtout pour le pire, laissant place à de la petite cruauté ordinaire, jusqu'au point de non-retour.

Malheureusement, je crois que je suis passée à côté, je n'ai pas été emportée malgré le côté immersif de l'emploi de la première personne. Je n'ai pas éprouvé d'empathie, malgré le sujet dramatique. Pourtant ça sent le vécu et on se rend bien compte que l'autrice a mis beaucoup d'elle-même dans ses personnages et ses anecdotes.
Grâce à Babelio et à l'éditeur, j'ai assisté à une rencontre, et j'ai trouvé l'autrice très attachante, avec une vraie tendresse pour ses protagonistes, un vrai souci de cohérence de ses personnages.

Pourtant, contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines autres critiques, j'ai eu du mal à tout trouver crédible, soit trop doux, soit trop cruel, la manière d'amener les événements ne m'a pas convaincue. Les passages sur les Jackass m'ont plus dégoûtée qu'autre chose et j'ai trouvé qu'il y en avait vraiment trop.
Pourtant encore, je suis mère d'une ado de 15 ans, mais je n'ai pas l'impression que sa vie soit aussi ennuyeuse et vaine, quant à mon adolescence qui est certes un peu lointaine, elle n'a pas été super fun mais l'ambiance à la limite de la désespérance décrite dans le roman ne me parle pas du tout.

Je ne sais pas, peut-être que pour ma sensibilité de lectrice cela a manqué de substance et de construction. Ou alors j'ai voulu me tenir à l'écart de cet univers. Qui sait.
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L'auteure signe ici un très beau roman à travers des thèmes captivants qu'elle aborde avec puissance et performance.⁣

L'adolescence dans tous ces états. Nous passons tous par l'adolescence, une période qui n'est pas forcément facile pour tout le monde. En effet, entre rébellion, premiers émois, besoin d'appartenance à un groupe, manque de confiance en soi, harcèlement, amitié, drames... l'auteure pousse à la réflexion. J'ai trouvé l'analyse des diverses situations et des personnages très pertinente.⁣

La construction de ce roman est très intéressante. de plus, j'ai été happée du début à la fin par ce récit poignant, qui prend littéralement aux tripes et fait même verser quelques larmes....⁣

Ce roman est accessible à tous et vous touchera forcément ! Je recommande vivement cette très bonne lecture
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Ce livre est formidable !
J'ai lu d'une traite ce roman au style simple mais efficace, direct et percutant, à la fois cru et empli de tendresse, le tout parfaitement bien dosé.
L'auteure a su écrire un roman réaliste, mettant en scène une jeunesse insouciante et naïve, à fleur de peau dans ce chemin sinueux qui mène vers l'âge adulte.
Ce roman n'est pas sans rappeler "Leurs enfants après eux", Prix Goncourt 2018, par la thématique abordée mais la comparaison s'arrêterera là. J'ai 1000 fois préféré "Comme des frères", beaucoup plus fort et incisif !
J'espère que ce livre sera lu au lycée ! Les thèmes abordés correspondent totalement aux problématiques des jeunes : l'amitié, l'amour, la famille, le harcèlement, les premières dérives, la culpabilité, la résilience...

➡️ Un premier roman saisissant qui marquera à coup sûr plusieurs générations de lecteurs !
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Tout est promis sur le bandeau : « On se sentait libres, vivants, invincibles. » Raphaël a désormais vingt-deux ans mais la tragédie qui s'est produite alors qu'il avait « seize ans et vingt jours » lui est toujours aussi présente. Alors il raconte une adolescence dans sa meute, bande de copains bravaches, moqueurs, qui passent du foot et des Pokémon aux joints et à la bière. Regardent Jackass et se lancent des défis, regardent les filles qui les défient. L'ennui et l'exaltation, l'intensité et l'oisiveté... Chaque personnage, et ils sont nombreux dans ce bref roman, est parfaitement dessiné et la bande prend vie en quelques pages à peine, têtes à claques tellement attachants.

L'auteur construit un récit vif, à l'écriture simple et directe. On suit le flot des souvenirs de Raphaël, le long d'une angoisse montante, attendant la tragédie annoncée en ouverture. En attendant il y a les rires, les jeux, les émotions, la méchanceté adolescente, sa mélancolie et sa fugacité.

Une excellente lecture, qui se dévore d'une traite !
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