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Citations sur La fabrique du crétin digital (135)

La morale de l'histoire, la voilà.
Livrez vos enfants aux écrans,
les fabricants d'écrans continueront de livrer leurs enfants aux livres.
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L'innovation n'a rien d'une espèce de compétence générale désincarnée que quelque jeu vidéo pourrait nous inculquer.
Non, l'innovation c'est d'abord, pour un domaine donné, du temps, du travail et de la sueur.
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Plus tôt l'enfant se trouve confronté aux écrans, plus il a de chances de devenir subséquemment un usager prolixe et assidu.
...
Nous sommes des êtres d'habitudes, et à l'image de ce qui se passe pour les routines alimentaires, scolaires, sociales ou de lecture, les pratiques numériques tardives s'enracinent profondément dans la petite enfance.
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Notre cerveau est programmé pour répondre aux stimulis externes (sonores ou visuels), saillants, soudains et inattendus.
Bien sûr on peut résister. Mais, dans ce cas, l'effort est tel qu'il détourne une large fraction de notre potentiel cognitif;
ce qui conduit au même résultat que les coups d'oeils intempestifs: dégrader l'échange.
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Le cerveau humain s'avère, quel que soit son âge, bien moins sensible à une représentation vidéo qu'à une présence humaine.
C'est pour cette raison, notamment, que la puissance pédagogique d'un être de chair et d'os surpasse irrévocablement celle de la machine.
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Ceux qui voudront se rassurer pourront toujours considérer que la télé, au fond, c'est un peu comme le nuage radioactif de Tchernobyl : les effets nocifs s'arrêtent miraculeusement à la frontière des 36 mois.
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C'est sans doute la, d'ailleurs, le genre de manipulation dont parlait Patrick LeLay, alors PDG de TF1, lorsqu'il expliquait il y a quelques années que son métier consistait à "preparer" le cerveau et à le rendre "disponible" entre deux messages commerciaux. L'idée n'est pas nouvelle. Il y a soixante ans déjà, l'écrivain Aldous Huxley la dénonçait dans son Retour au meilleur des mondes, arguant "qu'en provoquant délibérément la peur, la colère ou l'anxiété, on augmentait notablement la vulnérabilité de l'animal aux suggestions"
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En journée, les « employés neuronaux » s'affairent à contrôler la frénésie courante. Tout travail de fond s'avère inaccessible. Puis tombe I'heure de la « fermeture », lorsque perce le sommeil. Le cerveau se trouve opportunément libéré d'une bonne part de sa charge. Il peut se consacrer à ses missions essentielles dentretien. Le corps est réparé. Les souvenirs sont triés et rangés, les apprentissages stabilisés, la croissance stimulée, les infections et maladies combattues, etc. Au terme de la nuit, voilà la machine remise sur pied, prête à affronter la fougue du jour naissant. Le rideau se relève et le sommeil s'estompe.
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« Si la famille est cause de joies infinies, elle est aussi cause de beaucoup de douleurs. ll y a des larmes bien amères, mais je n'en connais pas de plus amères que celles que fait verser la perte des siens. On perd les jeunes, on perd les vieux, et l'unique inclémence de la nature intervertit souvent les dates de la mort. Mais même quand l'ordre de l'âge est suivi, ce n'est pas sans déchirement qu'on se sépare de ceux qui ont présidé au foyer domestique, qu'on se sépare d'une vieille mère qui nous a élevés. Après une maladie que nous ne pûmes arrêter, ma mere se sépara de moi, disant :"ll faut aller retrouver les siens !" Elle avait été fille ardente et dévouée; qu'on juge ce qu'elle fut pour son fils ! Aussi, même à présent que j'ai dépassé les années qu'il lui fut donné d'atteindre, le deuil me ressaisit ; que je pense à la dernière nuit, à la nuit de mort, et l'amertume me pénètre le cœur. »
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Bref, pour faire passer la pilule, il faut sérieusement ombrager le réel. Mais, malgré tout, en dépit de ces petits arrangements lénitifs, le malaise demeure car, comme le résumait une enseignante de l'Idaho, ancienne officier de police dans le corps des Marines, « [mes élèves], je leur apprends à penser profondément, à penser*. Un ordinateur ne peut pas faire cela⁴³¹ ». Un ordinateur ne peut pas non plus sourire, accompagner, guider, consoler, encourager. imuler, rassurer, émouvoir ou faire preuve d'empathie. Or, ce sont là des éléments essentiels de la transmission et de I'envie d'apprendre⁴⁷⁷. « Sans vous, écrivait ainsi Albert Camus à son ancien maître, après avoir reçu le Prix Nobel de littérature, sans cette main affectueuse que Vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d'honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre reconnaissant élève⁴⁷⁸». À l'aune de ces mots, peut-être est-il plus facile de réaliser le coût astronomique de cette prétendue « révolution numérique ».
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