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Citations sur Oeuvres (36)

Notre ciel qui êtes au père que vos seins soient aux bouches des poissons goulus.
Que notre arrivée gare de Lyon soit sans faste.
Que le faîte de votre volonté sache la table de multiplication. Et nous tomberons de la terre dans le ciel.
(Nouvelles Hébrides, 1922)
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Aragon recueille in extremis l'âme d'Aramis sur un lit d'estragon.
(Rrose Sélavy)
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FRÈRES MIRONTONS

Pour le rond , pour le dix et pour la terre jaune
Une chiée à la dent , mais j'ai l'estomac en vrac
A les imaginer , deux par deux , cul à trac
La dossière et le zob à la mode d'Ancone .

Tel empapahouta chez nous demande aumône
Au louchèbems ou aux sergots ou même aux macs ,
Tels autres sont mordus pour des girons , des jacks
Pour un télégraphiste , enfin pour un beau môme ,

Les frères mirontons n'en demandent pas tant ,
La ficelle , elle seule , émeut leur palpitant ,
Par discipline ils se font donc dorer la rose .

Passe encore de se faire emmancher par un dur
Ou d'aller au petit d'un mignon , d'un pas mûr ,
Mais pour l'oberleutnant se défoncer le prose !
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A a poste d'hier tu télégraphieras
que nous sommes bien morts avec les hirondelles.
Facteur triste facteur un cercueil sous ton bras
va-t'en porter ma lettre aux fleurs à tire d'elle.
(...)
Adieu ! Je vous aimai sans scrupule et sans ruse,
ma Folie-Méricourt, ma silencieuse intruse.
Boussole à flèche torse annonce le retour.

[1926] C'est les bottes de 7 lieues cette phrase « je me vois »

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J'attends depuis des années le naufrage du beau navire dont je suis amoureux. Je vois les tourbillons s'amonceler dans le ciel en telle quantité que depuis longtemps la catastrophe aurait dû s'abattre sur la mer trop calme et que, puisqu'elle attend, il est impossible de douter qu'elle sera terrible et fabuleuse.
J'aspire à ce naufrage, j'aspire à la fin tragique de ma patience. Le beau navire impassible et qui parfois se présente à moi sous l'aspect du bateau fantôme n'acceptera pas la perte corps et biens sans entraîner celle du récif qui la causera.
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.............................. MINUTE ............................

Tu dis vrai quand tu dis qu'ils rembarquent la chtouille
Au pays où l'on cache avec un élastic .
Que déhotent leurs crocs , que valdingues leurs douilles ,
Ils se piquouseront , en gringue , à l'arsenic .

Mais tu te gourres si tu crois que leur andouille ,
Un chouia , seulement , morfila de vrais crics .
Des boudins , je te dis , panèrent ces panouilles .
Des veaux à faire aller , au refile , un indic .

Ils vont droit aux pétards écumants de vérole ,
Ils se croient des caïds ,ce sont des branquignoles ,
Pour se faire plomber raquant en michetons .

Ils n'ont pas eu nos sœurs , ils n'ont pas eu nos dames ,
Ce n'est pas leurs bécots qui leur donne la rame
Mais de se répéter " Nous sommes les vrais cons " .
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Mais les semaines du passé
jamais ne pourront revenir
chez le fripier de ton destin

IL FAUT LAISSER DES ARRHES

(Prospectus)
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Quel destin t'enchaîna pour servir les sévères,
Celles dont les cheveux charment les colibris,
Celles dont les seins durs sont un fatal abri
Et celles dont la nuque est un nid de mystère.

Celles rencontrées nues dans les nuits de naufrages,
Celles des incendies et celles des déserts,
Celles qui sont flétries par l'amour avant l'âge,
Celles qui pour mentir gardent les yeux sincères.

Celles au coeur profond, celles aux belles jambes,
Celles dont le sourire est subtil et méchant,
Celles dont la tendresse est un diamant qui flambe
Et celles dont les reins balancent en marchant.

Celles dont la culotte étroite étreint les cuisses,
Celles qui, sous la jupe, ont un pantalon blanc,
Laissant un peu de chair libre par artifice
Entre la jarretière et le flot des volants,

Celles que tu suivis dans l'espoir ou le doute,
Celles que tu suivis ne se retournaient pas
Et les bouquets fanés qu'elles jetaient en route
T'entraînèrent longtemps au hasard de leurs pas.

The Night of loveless nights, p. 905
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Des complaisances horribles nous permettent de vivre chaque jour avec ces hommes dont l'haleine sent le vide. Nous invoquons le nom de Dieu avec autant de facilité que celui d'un concierge. Il en est temps encore. Dieu est à la porte avec ses clés de nuages, derrière sa loge monte l'escalier inconnu. Les sceptiques ne pénètrent pas même dans le couloir. Ils tirent la sonnette et font des blagues au chat.
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Je ne crois pas en Dieu, mais j'ai le sens de l'infini. Nul n'a l'esprit plus religieux que moi. Je me heurte sans cesse aux questions insolubles. Les questions que je veux bien admettre sont toutes insolubles. Les autres ne sauraient être posées que par des êtres sans imagination et ne peuvent m'intéresser.
(Deuil pour deuil 1924)
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