Vernon Subutex, tome 1

Je ne suis pas fan du style mais on ne peut pas nier le talent de l'écrivaine.
Style excessivement direct et "cru" qui met mal à l'aise bien plus que la situation de Vernon elle même. Ce roman est fatiguant et agressif. Ce sera le premier et dernier de cette auteure.

Je pense être passée complètement à côté. Je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette succession de portraits, et je me suis vite lassée. Ma lecture fut interminable, même si j'ai apprécié le fait connaître la vie de certains personnages, la plupart m'ont vraiment ennuyés. Ce n'est sûrement pas le genre de lecture qu'il me faut en ce moment, la suite sera sans moi...

Arrétons de nous mentire, si ont aime subutex , c'est pour son côté trash et ses nombreuses références musicales.
En dehors de ça, ont tombe dans la banalité absolue.
Mais comme le punk qui dort en moi n'est pas mort, forcémment je suis fan.
Et franchement Virginie Despentes nous sert sur un plateau de quoi choqué son monde.
Par contre la magie ou l'envoûtemment ici , va t'il opéré sur les deux autres tommes, que je n'ai pas encore lu.

Virginie Despentes nous livre un ouvrage régionaliste, quasiment ethonographique, s'intéressant à cet individu assez peu connu du monde littéraire qu'est le parisien.
Cet exercice de cataloguage est louable et, bien que l'exercice pousse forcément à la caricature, on n'en arrive parfois à regretter (à tort, bien sûr, puisqu'il s'agit d'un essai et non d'un roman) un certain manque de subtilité dans les portraits. du coup, la présence d'un fil narratif (vraiment un fil, puisqu'il n'a d'autre raison d'être que lier entre eux les personnages) paraît presqu'incongru.
Il paraît qu'il y a deux autres tomes à cette oeuvre finalement encyclopédique, qui intéresseront probablement beaucoup les sociologues.

Grand fan du style de V. Despentes, j'ai quand même un peu de mal à me plonger dans cet ouvrage. Mais au final, j'ai été accroché, emporté, et je l'ai dévoré en quelques jours puis j'ai couru acheter le tome 2.

On retrouve le style cash de Virginie Despentes. C'est ce qui fait toute la saveur du roman, car l'intrigue, un peu trop systématique, finit par lasser. La fin est décevante. Je ne lirai pas le tome II.

D'après un de mes amis, "Despentes c'est Bukowski sans les couilles !" effectivement c'est à peu près ça... C'est cash, parfois cru, mais tellement proche du réél et des ressentis secrets de tout un chacun ..... Les personnages sont décrits dans leur quotidien avec toutes leurs pensées "non politiquement correctes" et chaque lecteur se reconnaîtra dans un ou l'autre des personnages décrits sans tabou (dérives sexuelles, drogue, haine raciale etc ...). Des tranches de vie qui se succèdent sous l'oeil souvent indifférent bien que lucide de Vernon... et en tournant la dernière page on n'a qu'une seule envie : courir acheter le tome 2 pour retrouver la suite de ses aventures.

Galerie de portraits. Ensemble de personnages qui gravitent tous autour de l'ancien disquaire Vernon Sibutex et d'Alex Bleach. En mm tps qu'on les rencontre, on suit la descente aux enfers de Vernon. Pas encore réellement d'intrigue mais plutôt une mise en place du décor.

Un nouveau roman de la part de Virginie Despentes est un petit (gros) événement, surtout cinq ans après le petit dernier (Apocalypse bébé). Aussi, j'entendais parler de celui-ci partout, tout le temps, et évidemment cela a attisé ma curiosité tout autant que ma peur d'être déçue.

Vernon a été disquaire pendant des années, mais son commerce (comme beaucoup d'autres) finit par mourir et les emmerdes commencent : retards de loyer, vie sociale au point mort, tout cela s'enchaîne jusqu'au pire. Vernon se retrouve dehors, et commence alors une quête pour trouver un endroit où dormir, ou plutôt des endroits car il ne peut jamais s'attarder bien longtemps chez quelqu'un. C'est cette quête qui nous amène à rencontrer énormément de personnages, ami-e-s et connaissances de Vernon, au fil des canapés sur lesquels il échoue.


Mais Vernon est aussi un homme recherché, car il avait pour ami un célèbre chanteur, et celui-ci lui a légué des enregistrements qui intéressent beaucoup de monde. C'est l'occasion pour nous de retrouver La Hyène, détective et personnage d'Apocalypse bébé.

J'ai aimé la galerie de personnages, malgré son rythme parfois trop rapide : je suis comme ça, moi, tu ne peux pas me présenter un personnage et lui donner seulement un chapitre ! Je m'attache ! J'ai même fini par m'attacher à Vernon, malgré ses comportements et ses idées (parfois) de vieux con.

Le souci que j'ai rencontré avec ce roman, c'est qu'il m'a terriblement déprimée. Virginie Despentes ne nous épargne rien : racisme, sexisme, transphobie, homophobie, j'en passe et des meilleures. Il n'y a pas un seul personnage ou presque qui y échappe. Comme si chaque personne était mauvaise, souvent sans le savoir, et débitait ses horribles discours à longueur de temps. C'était épuisant, et triste à la fois, d'enchaîner les pages et les horreurs comme cela.

La suite sort en mai 2015, et je sais que je la lirai. Mais je ne dis pas merci à Virginie pour ce concentré de cynisme et de méchanceté ! Un peu de positif ne ferait pas de mal, mais je ne pense pas que l'histoire sera plus sympathique dans le tome 2...