Marie-Anne, fille du roi, Tome 1 : Premier bal à Versailles

Je déteste cette Montespan.
Certes, elle fait de nombreux efforts pour que je l'aime : souris, compliments sur ma jupe, mes rubans et ma coiffure. Mais je ne me laisse point attendrir par cette sucrée qui a volé à ma mère le cœur du roi.

— Je suis la fille du roi !
— Eh bien sortez, sortez d’ici vous n’avez rien à faire aux cuisines !
Étonnée de sa réaction, je l’interroge :
— Vous ne voulez plus être mon amie ?
— Vous n’avez plus besoin de moi maintenant.
— Que vous êtes sotte ! Au contraire. Dès que je serai à la cour , je vous ferai venir et vous serez ma demoiselle de compagnie.
— Vrai ?
— Promis.
Elle saute du banc où elle est agenouillée devant la marmite et me colle un baiser poisseux sur la joue.

Je saisis cet instant pour lui poser la question.
— Belle maman, est-ce que le Roi a une raison particulière pour me venir voir souvent et me présenter à la cour ?
— Oui, parce que vous êtes sa fille. Il vous a donné le titre de Mademoiselle Deblois et il souhaite à présent que vous viviez près de lui.
Déconcerté par cette nouvelle, je bredouille :
— Je... je suis la fille du roi ?
— Oui, ma chère enfant.

Voici quelque mois, alors que ce gentilhomme venait m’offrir un sachet de sucre candi, dont je suis très friande, je m’enhardis à lui demander :
— Monsieur, êtes vous le roi ?
Il rit et m’affirma :
— Je le suis.
Sa franchisse me laissa sans voix, et dès qu’il fut parti, je courus annoncer à Anne-Marie que c’était bien le roi qui me visitait.
— Je vous l’avait dit et vous m’avez pas cru !
se plaignit t-elle.
C’est tellement incroyable !
Soudain, elle se renfrogna et bougonna :
— Pourquoi ne veut-il pas me voir, moi ? Suis-je trop laide ?
— Ho, non, vous êtes encore plus jolie que moi !
— Alors, pourrez-vous lui posez la question la prochaine fois ?
— J’essaierai.
À dire vrai je ne le ferai pas.

-Mademoiselle Marie-Anne de Bourbon , je vous présente M. François Louis de Bourbon-Conti, Prince de la Roche-sur-Yon . Il sera votre cavalier .

Je fais une petite révérence et un grand sourire, car le prince que l'on me présente est aussi beau que le héros d'un conte .

Il est mince mais parait robuste, il a de beau cheveux brun, un joli nez, une bouche ravissante, et lorsqu'il s'incline devant moi, la main sur le coeur , je crois fondre de bonheur .

Il m'offre son poing . Comme on me l'a appris , j'y pose mes doigts, et nous avançons ensemble vers le centre de la pièce . Tout le monde fait cercle pour nous admirer . J'adresse au ciel une prière muette afin de ne commette aucun faux pas .

- Mademoiselle ma fllle, vous êtes un véritable rayon de soleil, m'a-t-il affirmé.
- Je n'en tire point de vanité, mais tout de même une certaine fierté et surtout n rai bonheur. Car je comprends que c'est une chance d'être appréciée par le plus grand roi de la terre et aimée par une mère aussi douce.

- Mademoiselle ma fille, vous êtes un véritable rayon de soleil, m'a-t-il affirmé.
- Je n'en tire point de vanité, mais tout de même une certaine fierté et surtout n rai bonheur. Car je comprends que c'est une chance d'être appréciée par le plus grand roi de la terre et aimée par une mère aussi douce.

Je déteste cette Montespan.
Certes, elle fait de nombreux efforts pour que je l'aime : souris, compliments sur ma jupe, mes rubans et ma coiffure. Mais je ne me laisse point attendrir par cette sucrée qui a volé à ma mère le cœur du roi.

-Mademoiselle Marie-Anne de Bourbon , je vous présente M. François Louis de Bourbon-Conti, Prince de la Roche-sur-Yon. Il sera votre cavalier.

Je fais une petite révérence et un grand sourire, car le prince que l'on me présente est aussi beau que le héros d'un conte.

Il est mince mais parait robuste, il a de beau cheveux brun, un joli nez, une bouche ravissante, et lorsqu'il s'incline devant moi, la main sur le cœur , je crois fondre de bonheur.

Il m'offre son poing. Comme on me l'a appris , j'y pose mes doigts, et nous avançons ensemble vers le centre de la pièce. Tout le monde fait cercle pour nous admirer. J'adresse au ciel une prière muette afin de ne commette aucun faux pas.

Je déteste cette Montespan.
Certes, elle fait de nombreux efforts pour que je l'aime : souris, compliments sur ma jupe, mes rubans et ma coiffure. Mais je ne me laisse point attendrir par cette sucrée qui a volé à ma mère le cœur du roi.