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Les Colombes du Roi-Soleil tome 4 sur 15
EAN : 9782081633759
328 pages
Flammarion (07/08/2006)
4/5   303 notes
Résumé :
Quatre jeunes filles rêvent d'aventure et de succès. Elevées aux portes de Versailles, ces Colombes du Roi-Soleil volent vers leur destin. Hortense a fait une promesse à son amie Isabeau : rester avec elle à Saint-Cyr jusqu'à leurs vingt ans. Mais Simon, l'homme qu'elle aime, ne supporte plus de vivre loin d'elle. Hortense accepte de s'enfuir avec lui. Même si elle sait qu'elle risque de provoquer le courroux du roi...
Que lire après Les Colombes du Roi-Soleil, Tome 4 : La promesse d'HortenseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens juste de terminer cette lecture et mon avis est plus partagé sur ce tome. Il reste entraînant, bien écrit et très intéressant, mais je note qu'il m'aura moins passionnée que les précédents. Je reste cependant fan de cette série et cela ne m'empêchera pas de lire le rêve d'Isabeau.

L'intrigue est en lien avec le précédent, on suit cette fois Hortense amoureuse de Simon de Lestrange, le frère de Charlotte. J'aime l'histoire parce qu'elle est très périlleuse et les rebondissements sont très nombreux, l'intrigue est bien ficelée et l'on ne s'ennuie peu, voire jamais. L'amour de Simon et d'Hortense est très fort, leur fuite, les péripéties qu'ils vont être amené à vivre et le courage d'Hortense qui va aller jusqu'en Suisse pour retrouver la famille de Simon, je note que beaucoup d'événements sont touchants et forts.

À vrai dire, à de nombreuses reprises, j'ai bien cru que nos tourtereaux ne se retrouveraient jamais et que l'histoire allait très mal se terminer, le pessimisme d'Hortense n'arrangeait rien à mes impressions. Cependant, ce tome nous apprend le vrai sens du mot courage, le sens des promesses et il nous dévoile des sentiments très forts. Moralement, c'est un tome qui vaut la peine d'être lu, car les messages d'espoir et de ténacité sont à retenir, on ne nous fait pas la morale, rassurez-vous, mais j'ai aimé les notions abordées.

Hortense n'est pas ma colombe préférée, elle est trop prude et trop, comment dire trop sage. J'étais très étonnée qu'elle vive autant d'événements, aussi durs, car son tempérament me faisait croire qu'elle allait vivre des aventures plus simples et plus heureuses. Je suis donc étonnée et agréablement surprise par le choix de l'auteure, et bien que son personnage évolue, elle reste sur la lignée du trop docile pour moi. Néanmoins, je lui reconnais un courage sans faille, elle m'a plus d'une fois impressionnée.

Simon est un amoureux transi extraordinaire, j'aime son côté avenant et bienveillant, bien que le fait qu'il n'ait pas réfléchi sur les conséquences de son acte me terrorise. Toutefois, lui aussi n'est pas épargné et je dois dire qu'il est le prétendant qui m'a le plus plût. Gabrielle, une amie de Simon, me laisse indifférente, elle est tantôt frivole, tantôt grave, elle m'amuse autant qu'elle m'a agacée. Je lui reconnais cependant qu'elle est loin d'égaler Marguerite de Caylus, je la préfère à cette dernière, Gabrielle veut vraiment aider ses amis. Les personnages rencontrés lors de ce tome sont riches et importants, en bien ou en mal, ils marquent Hortense et Simon. Ils sont attachants et souvent sympathiques, tandis que d'autres sont effrayants et peu rassurants. J'aime beaucoup la famille de Simon, les Lestrange sont forts malgré toute la peine qui les accable en tant qu'anciens huguenots.

Le style de l'auteure reste fidèle à ce qu'elle nous a présenté depuis le début de la série. Un style basé sur le mélange incroyable et réussi entre soin des mots et simplicité. le roman se lit vite, les mots coulent avec fluidité, la plume d'Anne-Marie Desplat-Duc permet de s'imaginer instantanément les lieux et les protagonistes avec réalisme, il nous permet surtout d'entrer dès les premières lignes au coeur du XVIIe siècle. Les mots, les expressions sont d'époques, le vocabulaire est très vite intégré et le glossaire est utile, comme toujours, on oscille brillamment entre l'agréable et L Histoire sans jamais tanguer dans l'expéditif ou la pédagogie.

En somme, la plume de l'auteure rend ce tome très agréable à la lecture tout comme son intrigue complexe et travaillée. Les protagonistes rencontrés, le vocabulaire, les descriptions et les répliques nous plongent au coeur de la France de Louis XIV et nous permettent de découvrir avec force la Suisse et les huguenots. Hortense n'est pas colombe préférée et ce tome n'est pas mon préféré, mais il me laisse un bon souvenir et j'applaudis cette belle série en me penchant maintenant sur le rêve d'Isabeau.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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La couverture est jolie et retrace l'époque dans laquelle se déroule l'histoire de ce roman.

Ce tome, comme les précédents, se déroule au XVIIIe siècle pendant le règne de Louis XIV ou plus couramment appelé, le Roi-Soleil.
Nous retrouvons une jeune femme de la maison de Saint-Cyr dont nous avions entendu un peu parler dans quelques tomes. Comme les demoiselles avec qui elle vit, l'auteur lui a accordé un roman à elle seule qui retrace sa vie.
Au début de l'histoire, elle va devoir choisir ce qui est le mieux pour elle entre le coeur ou la raison. Nous la retrouvons avec grand plaisir dans un milieu que beaucoup de jeunes femmes à l'époque rêvaient d'intégrer. Par la suite, nous la retrouvons dans un contexte tout à fait différent et nous apprécions que l'auteur nous détaille si bien les lieux et les vêtements que porte chacun de nos personnages, les différentes mentalités et la différence entre la pauvreté et la noblesse. Nous voyions parfaitement tout ce qui se déroule dans l'histoire et nous avons vraiment l'impression de voir un film au travers de ces écrits.
Nous voyageons au travers de plusieurs pays et nous réalisons à quel point c'était différent de notre époque. Les coutumes, les religions diverses étaient importantes et déchiraient les peuples. À cette époque, ils n'appréciaient pas le mélange des religions jusqu'à ne pas parler avec des personnes qui n'avaient pas la même qu'eux.
Nous voyions assez rapidement que les liens d'amitié sont importants dans cette histoire et la force de caractère y joue un très grand jeu également. Ce sont ces deux choses qui font que le lecteur ne peut qu'être plongé au coeur de ce roman. Nous sommes ballotés dans beaucoup d'endroits et nous trouvons tout ce qu'il faut en actions.
Les personnages sont très attachants et nous avons envie de les aider dans leur quête.
La fin est bien conçue et très attendrissante.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?

Cette suite est vraiment réussie. J'ai juste un petit bémol à déplorer. La fin est arrivée peut-être un peu trop rapidement à mon goût, j'aurais préféré que l'auteur amène cela un peu plus doucement avec quelques petites explications sur un personnage en particulier plutôt que de terminer cette histoire en même pas une page.
Sinon en globalité j'ai beaucoup apprécié et j'ai hâte de lire la suite de cette saga !
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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Bretonne comme Hortense de Kermenet, j'attendais avec impatience ce tome.

Douce et pieuse depuis son enfance, Hortense succombe à un amour fou, abandonnant ainsi son désir de vie monastique. L'amour mène parfois à des folies, et la sienne est de s'enfuir avec son amant au nez et à la perruque du Roi.

Dans un premier temps, les deux amants fuient la police royale, puis ils décident de se rendre en Suisse à la recherche de parents disparus.

Malheureusement, le caractère d'Hortense ne m'a pas plu. Jalouse, pessimiste et un peu pleurnicheuse, son image diffère grandement de celle du premier tome. Je pense que la lecture de la BD est plus agréable, car elle limite les moments dans les pensées d'Hortense.

Enfin, j'ai était ravie que le dénouement mette en scène notre chère Louise, la fille illégitime du Roi. Incontestablement, Louise est le personnage que je préfère du quatuor, donc finir sur son apparition m'a comblée.
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Je remercie Dame Persévérance! Voici le meilleur tome que j'ai lu pour le moment!

D'abord les personnages sont beaucoup plus profonds et fouillés (y compris les personnages secondaires). du coup on plonge avec délectation dans l'intrigue et on s'attache vraiment aux personnages (ce qui n'était pas vraiment le cas jusqu'à présent). L'intrigue en sort grandie puisque l'on tient vraiment à savoir ce qui va advenir de nos héros.

Le "must" est la romance vécue par Hortense et Simon. Il s'agit pour une fois d'une vraie passion amoureuse. Nos deux héros se parlent plus de trois fois et passent même plusieurs jours ensemble! Ce qui est exceptionnel par rapport aux autres tomes où les "amoureux" ne se parlent que trois ou quatre fois (il s'agit d'ailleurs plus d'inclination que d'amour).

J'ai également beaucoup apprécié de voir l'Histoire du côté des huguenots. Cela donne d'ailleurs plus de profondeur et de noirceur au roman.

Enfin, l'auteur ne tombe pas dans l'invraisemblance comme ce fût le cas dans chacun des autres tomes. Tout ce qui s'y passe aurait pu se produire sous Louis XIV, à part, je vous l'accorde, la clémence finale du roi. Mais ce n'est rien par rapport à ce que j'ai lu précédemment!

Un très bon tome à lire, pour les adolescentes....mais pas que!
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J'ai beaucoup aimé ce tome là mais il y a des points où je dois revenir absolument.J'ai aimé que l'héroïne soit une rousse bretonne,et c'est un bon mélange de force et de douceur quand on y regarde bien.C'est la colombe que j'aime le moins.Dans le premier,parce que ses jérémiades sont insupportables.A l'inverse,je trouve qu'elle a trop changé dans le 4ème,et ce n'est pas mieux,elle est jalouse et orgueilleuse.Et être aussi pauvre quand on est de la noblesse,c'est pas crédible.Elle a un gros ego ,à la fin du livre.Et elle est d'une jalousie exagérée au début.Vous pouvez me dire jeanne aussi,mais jeanne je l'aime et je la comprend...Tandis que là...Mais je l'aime plutôt.Bon,si j'apprécie sa détermination,elle ne symbolise pas moins que tout ce que je déteste dans la noblesse pauvre.Mais elle est belle,son histoire est bien et elle évolue.Donc mitigé.
L'histoire en elle-même est tellement riche en rebondissements en revanche,j'en suis presque admirative!On voit vraiment différentes couches de la société,et l'exil forcé des protestants français m'a rappelé certains romans de la seconde guerre mondiale où les juifs fuyaient vers la Suisse,pays neutre.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je me voyais bien passer le reste de ma vie dans l'inconfortable château avec mon père et Babeth.
Elle ne l'entendait probablement pas de cette oreille et, d'après ce qu'elle m'a raconté, elle remua ciel et terre pour que j'échappe à ma triste condition. A force de persuasion, elle réussit à sortir mon père de sa torpeur afin qu'il me cherchât un lieu susceptible d'accueillir une demoiselle bien née mais sans le sou pour parfaire son éducation. L'évêque avait entendu parler de l'institution fondée par Mme de
Maintenon. Il conseilla à mon père de faire une demande. J'ignore par quel miracle elle fut acceptée.
C'est ainsi qu'un jour Babeth m'accompagna jusqu'à la porte de la maison de Rueil où Mme de Brinon et Mme de Maintenon avaient regroupé une vingtaine de fillettes tout aussi misérables que moi.
Les premiers temps, l'enfermement me pesa. Il me manquait l'air de ma Bretagne, le vent sous les tuiles du toit, le patois, la voix de mon père, et la chambre de ma mère et de ma soeur où j'aimais me réfugier lorsque la nostalgie m'envahissait.
Rapidement pourtant, je mesurai la chance que j'avais eue d'être acceptée dans cette maison où j'étais vêtue correctement, où il ne pleuvait pas sur mon lit et où je mangeais à ma faim, ce qui n'était plus le cas depuis plusieurs mois.
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La jalousie m'égarait et je repris entre deux hoquets nerveux :
- De l'amour ! Parlons-en de l'amour ! Quand vous avez le toupet de me conduire chez.. chez.. votre maîtresse !
Il lâcha mes mains, recula et, les yeux arrondis par l'incompréhension, il répéta :
- Ma maîtresse ?
- Oui. Cette Gabrielle... ne me dites pas qu'elle ne vous est rien, je ne vous croirai pas !
Soudain, il éclata de rire. Un rire qui le secoua de la tête aux pieds.
Je ne ris pas. Je me renfrognai et croisai les bras sur ma poitrine dans un geste qui, je l'espérais, lui montrerait que je n'étais pas dupe facilement.
Enfin calmé, il me lança :
- Ma parole, vous êtes jalouse !
Piquée au vif, je pérorai :
- Non point, lucide.
- Mais si, vous êtes jalouse ! Et si vous êtes jalouse, c'est que vous m'aimez. Et si vous m'aimez, c'est que j'ai bien fait de vous enlever !
J'avais du mal à suivre son analyse. Il me prit dans ses bras, me serra contre lui. Je sentis son odeur et ses cheveux me caressèrent délicieusement la joue... Tout mon être s'affola. Son souffle chatouilla mon cou.
- Hortense, je vous aime comme un fou! Plus que ma vie puisque je la risque sans hésiter pour être avec vous ! Je vous aime...
Cet aveu si doux se rependit en moi comme une eau de fleurs... et se heurta au feu de ma jalousie.
- Mais... Cette Gabrielle ?
- Une amie. Une véritable amie et seulement une amie.
Je n'en croyais pas mes oreilles et je me jugeai bien misérable d'avoir pu douter un instant de ses sentiments.
- Ainsi donc, vous ne l'aimez pas ?
- Mais non, sotte, puisque c'est vous que j'aime !
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Nous sortîmes enfin de cette forêt sombre et malaisée et nous marchâmes dans une terre meuble et douce à mes pieds endoloris. L'air était moins vif. Dans un geste de soulagement et d'espoir, je serrai la main de Simon. Dans l'autre, il tenait notre modeste baluchon.
Tout à coup, Jean-Jean s'arrêta net.
_ Quelque chose ne va pas? s'informa Simon.
_ Oui. Une chemise sèche devant la fenêtre de la mansarde, dit-il en désignant la maison. C'est un signe de Gustave.
_ Et qu'Est-ce qu'il signifie?
_ Que les gardes sont dans le coin. C'est de vot' faute. Vous avez traînassé en chemin.. et à sept heures en hiver, c'est la relève de la garde... Il aurait fallu y être à six... lorsque ceux du premier quart sont à moitié endormis...
_ Mon dieu, qu'allons-nous faire? m'inquiétais-je.
Jean-Jean me foudroya du regard, comme si nos difficultés m'étaient entièrement imputables. Il nous ordonna de nous mettre sous le couvert des arbres. Immobile, il scrutait la campagne.
_ Ventrebleu! s'écria-t-il soudain, les v'là!
Il désigna deux chevaux qui galopaient dans notre direction.
_ Vous nous avez trahis! s'emporta Simon.
_ Non point, je vous le jure... mais il ne fait pas bon arriver au changement de garde!
Disant cela, il enfourcha Sultan, piqua des deux et disparut par le même chemin que nous venions d'emprunter après nous avoir conseillé:
_ Fuyez! Cachez-vous!
Trop tard. Dans quelques secondes, les cavaliers seraient sur nous.
_ Hortense, je vous confie le soin de retrouver ma mère et ma sœur, je vais courir vers le gué. Ils partiront à ma poursuite en pensant que je suis seul et...
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-Venez !m'ordonna-t-il en me tendant la main pour m'aider à me redresser.
Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine et m'envoya une dérage sanguine au visage. Je retrouvai tous mes esprits. Il ne m'avait pas oubliée.
-Enveloppez-vous dans ma cape et suivez-moi.
Soudain, je compris. Il tenait un cheval par la bride. Il venait me chercher. Tout ce que m'avait dit Isabeau me revint en mémoire. Il ne pouvait pas risquer les galères pour moi. Je tentai de le dissuader:
-Je...ne puis...
-M'aimez-vous?
-Oui.
-Alors fuyons.
Mille pensées mais je n'eus le temps d'en formuler aucune. Tout alla très vite.
Il s'accroupit, croisant les mains contre le flanc de son chevalet , sous les regards médusés des gentilhomme, des mousquetaires et de quelques dames restées dans leur calèche, nous franchîmes le portail sans que personne n’esquissât le moindre geste pour nous retenir.
J'eus à cette seconde une impression de légèreté et de liberté incroyable tandis qu'une douleur me crispait le ventre.
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Le calme de nos journées, rythmées par les prières, la messe, les leçons de nos maîtresses et les récréations, fit que je m'acclimatai bien, et, plus tard, dès notre installation à Saint-Cyr, l'amitié d' Isabeau, Louise et Charlotte mes voisines de lit, me réchauffa le cœur.
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Les gamines de Paris - Amélie 👒 d’Anne-Marie Desplat-Duc et Sophie Noël
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