Le Dixième Peuple, Tome 1 : Aha

En ce qui me concerne, AHA est un groupe mythique pop norvégien des années 80 avec son célèbre "Take on me". Ici, cela sera non pas un beau Morten Harket mais un petit nain jovial et lubrique façon Game of thrones qui doit sauver le monde. Aha !

L'aventure se situe dans un monde imaginaire dominé par neuf peuples dont huit ont des apparences zoomorphiques issues de bêtes sauvages (crocodile, hippopotame, bélier, antilope, lézard...).

Par ailleurs, j'avais une appréhension face à l'assimilation d'information aussi complexe. Il y a une géographie des lieux assez détaillée un peu à la manière d'un Arleston pour la saga Lanfeust dont on sent quelques inspirations notamment pour la magie. Pour autant, cela s'est bien passé à la lecture. Cependant, c'est dommage de terminer sur un diptyque avec un univers aussi foisonnant. Est-ce pour une question de moyens?

J'avoue avoir beaucoup aimé ce graphisme semi-réaliste assez détaillé. Les décors sont pro-orientaux. La narration est très fluide. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Bref, une bd qui offre de belle potentialité mais qui ne seront pas toutes exploitées faute de temps. C'est franchement dommage.

Neuf peuples cohabitent. Chacun a sa capitale, son apparence et son Dieu. Chacun a son clergé en adoration devant sa divinité tutélaire qui, en retour, lui accorde de grands pouvoirs. Mais que se passe-t-il si le plus haut membre du clergé d'un de ces peuples décide de braver l'ordre naturel, s'il se rebelle contre son Dieu?

Une BD très intéressante sur bien des points. Tout d'abord, le dessin et le scénario fonctionnent très bien (bon OK, il faut aimer ce style de BD un peu blockbuster). Mais surtout le gros point positif : c'est une redéfinition de la mythologie égyptienne. Si vous êtes un fan des divinités du Double Pays, vous ne pourrez qu'apprécier de lire cette histoire. On retrouve un très grand nombre des références égyptiennes. Que ce soit les noms, capitales ou divinités des neuf peuples (Selket pour le peuple lézard, Sekhmet, chef du clergé du peuple lion...), l'ambiance générale du monde (très méditerranéen) ou même les noms de lieux (les Champs d'Ialou pour la patrie du peuple antilope). Tout respire l'Egypte antique sans être tout à fait cela. On sent que les auteurs ont une connaissance pointue de cette culture. Ne serait-ce que le personnage du nain invincible et irascible. Il correspond sans conteste au Dieu égyptien Bès, petit homme débonnaire, avide de farce autant que de femmes ou de vin. Par ailleurs, le concept de base est une agréable refondation de l'idée que si les Dieux créent les êtres humains, ces derniers créent également les Dieux. Et que le plus puissant n'est pas forcément celui qu'on croit. Et que ceux qui n'entendent rien au Pays des Pyramides se rassurent, le récit en lui-même est tout à fait intéressant pour les néophytes.

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Un bon album introductif dans l'ensemble.

Le dessin est agréable et fluide, les personnages sont bien caractérisés et les décors sont travaillés.
le travail sur les animaux et vraiment bon !
Il y a des défauts quand à certaines proportions et anatomies humaines mais pour un premier album c'est du bon travail.

La colorisation informatique est un peu terne et n'apporte pas de plus au dessin (ni de moins d'ailleurs...)

Au niveau scénario, on pose les bases d'un univers qui fait écho aux mythologies anciennes en y ajoutant une touche de magie.
la lecture est fluide, rapide, le découpage dynamique et l'on ne demande qu'a en savoir plus sur l'avènement de ce 10 ème peuple.

Anéanti par la perte de sa femme, le prête Dahouti décide d'abandonner son dieu et de renoncer à ses pouvoirs.
Une série qui se présente comme la mythologie des mythologies se doit d'avoir un scénario maitrisé.
Malheureusement cette histoire ambitieuse est très décevante.
Un fil conducteur approximatif et des longueurs sans intérêts, des personnages caricaturaux, aucun souffle épique.
L'humour aurait pu sauver l'affaire mais il tombe toujours à plat.
Le dessin est certes sympathique mais lui aussi manque de relief, de détails et de maitrise technique.

Aujourd'hui, je vous parle d'une BD que j'ai lu l'année passée. Mon souvenir est donc très lointain et la chronique risque d'être fort courte. Désolée !

En tout cas, j'aime beaucoup la couverture de ce premier tome. A l'intérieur, on découvre d'abord une carte et on voit que des civilisations avec des tas d'animaux existent. Déjà, ça, ça me plait j'avoue !

La suite est très agréable aussi vu qu'on suit le nain Aha, pas piqué des vers qui va devoir tenter de réunir les différents peuples. La force de cette BD est sans conteste Aha, son côté ripailleur nous le rend directement attachant. C'est également intéressant de découvrir son pouvoir (mais je ne vous en dirai pas plus 😉 ).

Bref, voilà une bande dessinée qui a du potentiel ! Mais j'avoue être un peu craintive quand je me rends compte qu'il s'agit d'un diptyque. Cela me semble très peu pour développer cet univers qui parait pourtant foisonnant.
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