Cruelles natures

De drôles d'oiseaux s'agitent dans ce polar naturaliste où la nature, qu'elle soit humaine ou animale, est hantée par la mort. Antoine, sa femme Myriam, présente uniquement par ses lettres désespérées à sa fille Mauricette, celle-ci et son copain Thierry alias Volcke, ainsi que quelques personnages secondaires, se trouvent mêlés à une sombre histoire où il est parfois difficile de mêler rêve et réalité. Un roman inclassable, où le réalisme de l'écriture masque une poésie lugubre. de page en page le récit révèle des pans cachés de l'histoire de cette famille impossible où le destin s'ingénie à contrarier le moindre espoir d'une vie meilleure. Et pendant ce temps, la cistude poursuit sa route, au rythme de sa lourde carapace, imperturbable au milieu de ce chaos…

Pas facile de s'y retrouver avec ses différents personnages et les retours en arrière mais finalement c'est ce qui tient en halène avec les paysages de la Brenne et ses animaux

Pascal Dessaint - "Cruelles natures" – éd. Payot-Rivages (ISBN 978.2.7436.2192.6)

Synopsis : encore un roman à deux intrigues qui vont se rejoindre. D'un côté Antoine, écologiste écologue en grande déprime qui s'occupe du parc régional naturel de la Brenne, flanqué de Myriam, une compagne qui ne lui parle plus et ne veut plus rien savoir de lui sans que l'auteur ne précise pourquoi. de l'autre, Mauricette, la fille que Myriam a eu dans un précédent mariage, qu'elle a abandonnée, devenue une jeune-fille qui vit en marginale et décide un beau jour de rejoindre sa mère en compagnie de deux paumés, équipée qui va tourner à la randonnée macabre.

C'est sans doute bien écrit, bien mené, mais je n'ai jamais apprécié de genre de roman noir, dans lesquels les personnages vont de dérive en dérive, et – dans le cas de Mauricette – en accumulant les cadavres de façon totalement invraisemblable. Avec le talent d'écriture qu'il a, l'auteur devrait se consacrer à d'autres récits.

Seul point positif à mes yeux : d'incontestables belles descriptions des paysages de la région considérée, la Brenne, et de sa faune sauvage, ce qui est d'autant plus méritoire de la part de l'auteur qu'en règle générale je n'apprécie guère ce type de descriptions lorsqu'elles deviennent trop longues.

Globalement : bof.

Une atmosphère qui passe du sombre au noir par petites touches.
Des personnages confrontés au départ à une situation banale qui vont progressivement s'enfoncer dans un cauchemar qui leur sera fatal.