La faute est impardonnable, très souvent. L’erreur est rectifiable, si on a le temps pour soi. Ma mère ne paraissait pas vouloir accorder ce temps à mon père, ni lui pardonner.
On n’accuse pas ainsi un homme que l’on est supposé aimer. Mais j’étais sûrement trop jeune pour deviner les raisons cachées, soupçonner la faute qu’il avait pu commettre. Mon père n’était sans doute, seulement, que lui-même. Être soi-même se révèle parfois une faute, ou une erreur. Il y a une grande différence.
La Nature nous surprend et nous subjugue, car elle se révèle un théâtre où les acteurs ne sont pas forcément à leur place mais nous ravissent par un certain sens de l’improvisation.
À force de brûler, d’un feu, il ne reste toujours que les cendres, chaudes et puis froides.
L’apitoiement sur soi est une émotion désastreuse…