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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pascal Dessaint fait parti de ces auteurs qui savent se démarquer de leurs petits camarades. Lui le nordiste est tombé amoureux de Toulouse, il en fait presque un personnage à part entière dans plusieurs de ces romans. « Mourir n'est peut-être pas la pire des choses » est un exemple parfait pour découvrir son univers. S'appuyant sur une trame classique meurtre, enquête, résolution de celle-ci, il agrandit son cercle en traitant de sujets plus généraux. : La complexité des rapports humains, la place de la nature dans la mondialisation et le sort que lui réservent les hommes. Dessaint, inquiet à juste titre pour notre environnement, aime prendre les chemins de traverse pour nous interroger sur notre désespérant égoïsme. Etre écologiste est souvent moqué, Dessaint nous rappelle qu'on s'en mordra un jour les doigts. Son récit à plusieurs voix est malin, complexe et au final vraiment intéressant. Un polar atypique certes, qui peu dérouter mais qui nous interpelle sur un monde qui marche sur la tête. Ce n'est pas si fréquent. A découvrir.

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Cher M. Dessaint,

Il me fallait trouver une manière originale d"évoquer votre livre. Aussi nous ai-je modestement découvert deux points communs. Tout d'abord un attrait pour la Ville Rose. J'aime suivre le cheminement de vos intrigues à travers les rues et les places de Toulouse. Mais surtout, tout comme vous, je n'aime pas aborder les sujets de façon conventionnelle. N'ayant pas développé votre intrigue policière en suivant les canons du genre, je me suis accordé quelques libertés quant à la façon d'en traiter la critique.

Ainsi Jérômine Gardner est-elle morte dans son appartement toulousain. Point focal d'une histoire qui s'étend dans de nombreuses directions. Pour l'un, le Capitaine Félix Dutré – Déjà croisé dans " du Bruit Sous le Silence " - C'est un point de départ. Pour certains, tels Cédric et Marthe, c'est une conclusion. Pour d'autres enfin, ignorants de son sort, ce ne semble qu'une lointaine péripétie tels Suzanne, Simon ou Paul...
Probablement personne n'aura-t-il compris ces quelques phrases en dehors de ceux qui l'auront lut. Mais comment faire autrement pour ne pas trahir la confusion dans laquelle vous plongez vos lecteurs dans les premiers chapitres ? Une déstabilisation qui sert vos desseins je le concède volontiers. Ce non-respect pour le temps d'une enquête policière, trop souvent déployée en un crime, une enquête avec plus ou moins de rebondissement chronologiquement ordonné avant de conclure.
L'histoire de la mort de Jéromîne, c'est l'histoire de tout ces gens. Marthe nous fait partager le passé. L'histoire de cette bande d'amis romantiquement idéalistes.qui s'impose peu à peu comme le terreau de ce drame. En présentant son voyage au bout du monde, vous laissez à Suzanne le soin de nous décrire cet ailleurs : Si loin et pourtant au coeur des événements qui nous préoccupent... Bonobo, Diane, Pasko : Confusément, on sait que vous vous jouez de vos lecteurs en affublant vos personnages de surnom dont on sait pertinemment qu'ils dissimulent naïvement des identités qui nous sont connues...

Soit. Bousculer les codes qui suis-je pour ronchonner ? Simplement ferai-je remarquer que laisser Félix s'arrêter au cours de son enquête pour conter fleurette à une fleuriste m'a beaucoup... Intrigué.

Respectueusement,

InstinctPolaire.

P.S. Tout de même " Jéromîne ", c'est quoi ce prénom...

Qu'importe le calice si le vin tiré est bon ? Qu'importe que vous n'ayez saisi, cher lecteur l'intérêt de ce livre dans cette critique ? Retenez juste qui si un béotien du genre policier comme moi y a trouvé les raisons de le lire et de vous le présenter, c'est que " Mourir... " doit probablement mériter votre attention...
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Pascal Dessaint. "Mourir n'est peut-être pas la pire des choses" est un roman qui se dévore, porté par une intrigue à perspectives multiples, un rythme parfaitement maîtrisé et une galerie de personnages fort attachants.

Le meurtre de Jérômine Gartner, dont le corps, curieusement détendu, est découvert dans son appartement toulousain, est le point de départ d'une enquête qui mène le lecteur tour à tour dans la jungle philippine et la douceur de la campagne charentaise, au gré d'allers-retours entre passé et présent.

Les quelques faibles pistes sur lesquelles se lance l'inspecteur Félix Dutrey, et surtout la narration polyphonique dont Pascal Dessaint a fait le choix, nous permettent de reconstituer une histoire à la fois triste et touchante. Il y est question du refus de rester passif face aux dégâts qu'inflige l'homme à la planète, de la fragile pérennité des idéaux de jeunesse, des compromissions que l'on accorde trop facilement à la pseudo sagesse de la maturité, aux dépens de beaux principes réduits à l'état de regrets...

Vous l'aurez compris, le roman de Pascal Dessaint, au-delà de son intrigue policière, finalement secondaire, et en résonance avec les problématiques chères à l'auteur, ouvre le débat sur de douloureuses questions de société, et sur l'avenir d'une humanité destructrice, ayant perdu le contact avec son environnement naturel.
Face à la difficulté de concilier idéologie écologiste quasi obsessionnelle et passage à l'action, certains de ses personnages s'empêtrent dans leurs contradictions, quand d'autres, croyant aller au bout de leur engagement, doivent mener un combat de chaque seconde contre la désillusion.

"Mourir n'est peut-être pas la pire des choses" est un récit profondément pessimiste, à l'ambiance pesante, où l'intérêt de découvrir le meurtrier de Jérômine le dispute à l'écoeurement que provoque en nous le constat désabusé de l'auteur sur l'état du monde.

A lire tout de même, bien sûr !
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Un polar que j'ai beaucoup apprécié pour son côté non conventionnel. Non seulement il est ancré dans une opposition entre la nature et une mondialisation qui écrase tout sur son passage mais son dénouement est bien loin de ce que l'on pouvait imaginer. C'est à la fois une lecture agréable mais qui suscite également de nombreuses réflexions sur notre place et notre action sur notre environnement. A lire !
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Pascal Dessaint écrit bien et l'histoire, originale, lui permet de faire passer des informations qui lui tiennent à coeur. Il aborde des thèmes qui lui sont chers : environnement, sauvegarde des animaux, nature… à travers des personnages qui se passionnent pour les mêmes choses.
Si j'ai mis une note moyenne c'est que ce ne sont pas des sujets qui m'intéressent vraiment mais je recommande ce roman aux amoureux de la nature.
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