AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Matière à rire (31)

Dégoûtant personnage

Il est curieux ! Ce type !
Il est curieux !
Tout à l’heure, dans la rue, je regardais passer une jolie femme…
Il la regardait aussi !
La même !
Je lui ai dit :
-A quoi pensiez-vous en regardant cette jolie femme ?
Il m’a dit :
-A la même chose que vous !
Je lui ai dit :
-Vous êtes un dégoûtant personnage !
Commenter  J’apprécie          00
- Monsieur, est-ce que les histoires que vous racontez ne vous empêchent pas de dormir?
Je dis:
- Si, mais comme ce sont des histoires à dormir debout, je récupère!
Commenter  J’apprécie          90
LA MER DEMONTEE


J’avais trois jours devant moi… Je dis :
« Tiens, je vais aller voir la mer. »
Je prends le train… J’arrive là-bas…
Je vois le portier de l’hôtel ; je lui dis :
- Où est la mer ?
- La mer… elle est démontée !
- Vous la remontez quand ?
- Question de temps.
- Moi, je suis ici pour trois jours…
- En trois jours, l’eau a le temps de couler sous le pont…
- … Le pont ?... Merci… Je vais attendre demain.
Le lendemain, je lui demande :
- Où est le pont ?
- Le pont ?... Quel pont ?
- Ben… le pont, quoi !
- Y a pas de pont !
- Comment, il n’y a pas de pont ?
- Non… y en avait un, mais on l’a démonté.
- Vous démontez tout ici, alors !
- C’est la guerre !
- Vous la remontez quand ?
- Tous les vingt ans.
- Moi je suis ici pour trois jours !
- En trois jours vous avez des chances…
- Bon, merci… Je vais attendre demain.
Alors le lendemain je me dis :
« Tout de même avant de partir, il faut que je me débrouille pour voir la mer. »
Je demande au portier de l’hôtel :
- Puis-je voir la mer ?
- Pas possible !
- Pourquoi ?
- Parce que c’est la fête !
- Ah !... C’est la fête ?
- Oui… Alors on fait le pont.
- Eh ben… Si vous refaites le pont je vais pouvoir voir la mer !...
- Non, parce qu’il y a le feu d’artifice.
- Le feu d’artifice, je le verrai de la mer.
- Vous le verrez mieux de votre chambre.
- Ma chambre, elle donne pas sur la mer !
- Le feu d’artifice non plus !
(Explosant)… J’m’en fous de votre feu d’artifice ! J’veux voir la mer !
- Pas possible, pas possible !
- Comment, comment ?
- Non, parce qu’il y a les gradins.
- Les gradins ?
- Oui… Ils ont mis les gradins sur la plage pour voir le feu d’artifice.
- Oui... Ils ont mis des gradins ?... Ils ont mis des gradins ?... Alors moi je viens de Paris... Je prends le train… Je me donne du mal, tout ça…
- Pleure pas, tu la reverras, ta mer !
- Je veux la revoir tout de suite !
- Pas possible ! Pas possible !
Alors je lui dis :
- Les gradins… Vous les démontez quand ?
- Quand la mer sera remontée.
- vous la remontez quand, la mer ?
Il me dit :
- Quand vous serez reparti !
Commenter  J’apprécie          32
CAEN


J’avais dit, pendant les vacances, je ne fais rien!... rien !... Je ne veux rien faire
Je ne savais pas où aller.
Comme j’avais entendu dire : « A quand les vacances ? A quand les vacances ? », je me dis : « Bon !... Je vais aller à Caen… » Et puis, Caen, ça tombait bien, je n’avais rien à y faire.
Je boucle la valise… Je vais pour prendre le car…Je demande à l’employé :
- Pour Caen, quelle heure ?
- Pour où ?
- Pour Caen !
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où !
- Comment ! Vous ne savez pas où est Caen ?
- Si vous ne me le dites pas !
- Mais je vous ai dit Caen !
- Oui, mais vous ne m’avez pas dit où !
- Monsieur !... Je vous demande une petite minute d’attention : Je voudrais que vous me donniez l’heure des départs des cars qui partent pour Caen !
- ?... ?... ?...
- Enfin !... Caen… Dans le Calvados !...
- C’est vague !
- En Normandie…
- ?... ?... ?...
- Ma parole, vous débarquez !
- Ah !... Là où a eu lieu le débarquement !... En Normandie !... A Caen !...
- Voilà !
- Prenez le car.
- Il part quand ?
- Il part au quart.
- Mais… (regardant sa montre)… Le quart est passé !
- Ah ! Si le car est passé vous l’avez raté !
- Alors… Et le prochain ?
- Le prochain, il part à Sète.
- Mais il va à Caen ?
- Non, il va à Sète.
- Mais moi, je ne veux pas aller à Sète, je veux aller à Caen !
- D’abord, qu’est-ce que vous allez faire à Caen ?
- Rien !... Rien !... Je n’ai rien à y faire !
- Alors, si vous n’avez rien à faire à Caen, allez à Sète !
- Bon, alors pour Sète, il part à combien ?
- Il part à dix-neuf… Mais avec le chauffeur ça fait vingt !
- Mais il est vingt !
- Alors c’est trop tard pour Sète ! Mais si ça vous dit d’aller à Troyes, il me reste une place dans ma voiture !
- Mais qu’est-ce que vous voulez que j’aille faire à Troyes ?
- Prendre le car !
- Pour où ?
- Pour Caen !
- Comment voulez-vous que je vous dise quand si je ne sais pas où ?
- Comment ! Vous ne savez pas où est Caen ?
- Mais si je sais où est Caen… Ça fait une demi-heure que je vous dis que c’est dans le Calvados, que c’est là que je veux passer mes vacances, parce que je n’ai rien à y faire !
- Oh ! Ne criez pas, ne criez pas… On va s’occuper de vous.
Il a téléphoné au dépôt.
Mon vieux… (regardant sa montre)…
A vingt-deux le car était là.
Les flics m’ont embarqué à trois…
Et je suis arrivé au quart où j’ai passé la nuit !
Voilà mes vacances !
Eh bien, de cette histoire de Caen, je n’en suis pas encore revenu !
Commenter  J’apprécie          10
Moi, j'ai un copain, il est pilote d'essai ... enfin, il ne l'est pas encore; pour l'instant, il essaie d'être pilote !
Commenter  J’apprécie          30
Moi, Monsieur, ce que j'admire en vous, c'est que vous avez le courage d'être vous-même; avec tout ce que cela comporte de ridicule !
Commenter  J’apprécie          230
Hier soir en sortant de scène un monsieur me dit : - Je me félicite de votre succès ! - Mais vous n'y êtes pour rien ! Et puis à la réflexion, je me suis dit qu'il y était pour quelque chose ! Alors j'ai rectifié, je lui ai dit : - Monsieur, je vous félicite de mon succès !
Commenter  J’apprécie          50
Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit !
Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions...
Nous en étions conscients !
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !

Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui !
Si mes calculs sont justes !
Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
Qu'elle est toujours pour demain !
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :
Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nous l'éviterons ?
D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assumer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare !

Extrait de « parler pour ne rien dire »
Commenter  J’apprécie          156
Je connaissais un sportif qui prétendait avoir plus de ressort que sa montre. Pour le prouver, il a fait la course contre sa mort. Il a remonté sa montre. Il s'est mis à marcher en même temps qu'elle. Lorsque le ressort de la montre est arrivé à bout de course, la montre s'est arrêtée. Lui a continué, et il a prétendu avoir gagné en dernier ressort !
Commenter  J’apprécie          60
« À tort ou à raison

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C’est difficile de juger. Moi, j’ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu’au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j’avais raison ! Par conséquent, j’avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu’ils avaient raison. C’est-à-dire que moi qui n’avais pas tort, je n’avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu’ils avaient tort. J’ai raison, non ? Puisqu’ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j’insiste, parce que… moi aussi, il arrive que j’aie tort. Mais quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J’ai raison, non ? Remarquez… il m’arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c’est un tort. C’est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n’y a pas de raison ! En résumé, je crois qu’on a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons[…] »

Extrait de: Raymond Devos. « Matière à rire. » iBooks.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (367) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Complétez les titres de Raymond Devos

    Ça n’a pas de ... (1968)

    sens
    limite
    prix
    raison d'être

    10 questions
    48 lecteurs ont répondu
    Thème : Raymond DevosCréer un quiz sur ce livre

    {* *}